Jasmin, Jacques (1798-1864)
[Bibliographie]
Le Charivari, poème burlesque (1825). — Les Papillotes (1835). — L’Aveugle de Castel-Cuillé (1836). — Françonette (1840). — Marthe la Folle (1844). — Les Deux Frères jumeaux (1845). — La Semaine d’un fils (1849).
OPINIONS.
Armand de Pontmartin
Tant qu’il s’est agi de Jasmin tout seul, on a dit : Jasmin a du génie, ce qui est rare, mais ce qui peut arriver à un Gascon et à un coiffeur, tout comme à un enfant de Mâcon ou de Paris. On a donc accepté sans restriction le génie de Jasmin, et, l’engouement de quelques salons se mettant de la partie, peu s’en est fallu qu’on ne le proclamât supérieur à Lamartine et à Victor Hugo.
Sainte-Beuve
Il n’est jamais plus heureux que lorsqu’il entend et qu’il peut emprunter d’un
artisan ou d’un laboureur « un de ces mots qui en valent dix »
.
C’est ainsi que ces poèmes mûrissent pendant des années avant de se produire au
grand jour, selon le précepte d’Horace, que Jasmin a retrouvé à son usage, et c’est ainsi que ce poète du
peuple, écrivant dans un patois populaire et pour des solennités publiques
rappelant celles du moyen âge et de la Grèce, se trouve être, en définitive, plus
qu’aucun de nos contemporains, de l’école d’Horace que je viens de nommer, de
l’école de Théocrite,
de celle de Gray et de tous
ces charmants génies studieux qui visent dans chaque œuvre à la perfection.
François Gimet
Les créations de Jasmin se montrent fraîches et vives. La poésie en est d’un style franc et populaire ; ses improvisations sont chaleureuses, et nous le saluons comme la France entière salua Béranger, auquel le poète agenais semble se rattacher.