Hirsch, Charles-Henry (1870-1948)
[Bibliographie]
Légendes naïves (1894). — Priscilla (1895). — Yvelaine (1897). — La Possession, roman (1899).
OPINIONS.
Paul Fort
Le symbolisme clair de ses Légendes naïves dont l’expression, si je puis dire, serait très souvent la gravité mystique des fresques d’un Bernard, — et les « charmes certains » des fluides vierges de Denise — parfois.
Edmond Pilon
M. Charles-Henry Hirsch est le délicat poète des Légendes naïves , court recueil où se précisaient déjà les tendances décidées de sa forme large et de ses vers, pareils, avec leurs frôlements de rimes, à de somptueuses et éteintes robes de princesses, dont seraient effacées les armoiries, à force de s’être promenées sous le soleil du soir, dans les jardins d’automne. Son nouveau poème dramatique (Priscilla) n’a pas démenti la promesse qu’il semblait s’être engage à prendre, et le livre est des plus intéressants, qu’il nous envoie, pareil, sous son titre frêle comme un gazouillis de luscignoles, à quelque évocation de pays imprécis où se dérouleraient, sur des terrasses de rêve, des scènes imprévues et admirables tapisseries, subitement étalées pour la joie de nos yeux.
Gustave Kahn
M. Charles-Henry Hirsch possède les qualités que je prise le plus chez un poète, à mon sens les primordiales pour le rythmeur. C’est un indépendant et c’est un volontaire. Il taille ses statuettes en un marbre difficile, et s’il y a aux murs de son atelier les esquisses les plus nouvelles et les reproductions des plus récentes œuvres d’art connues, il sait les oublier quand il travaille… La beauté d’Yvelaine réside plus dans la forme, dans les heureuses et sobres métaphores et les précieuses analogies que dans son symbole même… M. C.-H. Hirsch se sert d’un alexandrin modifié quant aux jeux des rimes, et d’ailleurs fort souple.