Loyson, Charles (1791-1819)
[Bibliographie]
Poésies (1817). — Épîtres et élégies (1819).
OPINIONS.
Sainte-Beuve
Comme poète, M. Charles Loyson est juste un intermédiaire entre Millevoye et Lamartine, mais beaucoup plus rapproché de ce dernier par l’élévation et le spiritualisme habituel des sentiments. Les épîtres à M. Royer-Collard, à M. Maine de Biran sont déjà des méditations ébauchées et mieux qu’ébauchées… Voilà, ce me semble, de la belle poésie philosophique, s’il en fut ; mais, chez Loyson, cette élévation rigoureuse dure peu d’ordinaire ; la corde se détend et l’esprit se remet à jouer. Il est poète de sens, de sentiment et d’esprit, plutôt que de haute imagination.
André Theuriet
Sainte-Beuve a dit de Charles Loyson qu’il était un intermédiaire entre Millevoye et Lamartine, et il a ajouté avec raison « mais beaucoup plus rapproché de ce dernier par l’élévation et le spiritualisme habituel des sentiments ». En effet, l’enclos poétique de Millevoye est singulièrement plus étroit que celui de Loyson ; l’horizon en est plus bas et plus borné… Millevoye était pareil à l’une de ces feuilles d’automne qui, détachées de la branche, se balancent un moment dans l’air humide, puis retombent en tournoyant sur le sol. Le vol du poète de Château-Gontier est plus soutenu et plus haut.