Yann Nibor = Nibor, Yann (1857-1947)
[Bibliographie]
Chansons et récits de la mer (1893). — Nos matelots (1895). — Gens de mer (1897).
OPINIONS.
Yves Hodel
Nibor, c’est toute la mer avec ses rires de vagues et ses sanglots de brises, ses galets roulés avec les cadavres et les petits bateaux qui partent, à l’aube, décroissant lentement aux yeux agrandis des mères et des fiancés… Nibor, c’est l’Armorique des « gars » et des « payses ». C’est un poète, un naïf et un vrai.
Jules Claretie
C’était à la veille du 14 juillet. La foule était grande autour du cabaret breton, près des murailles grises de l’hostellerie de la duchesse Anne. Debout sur l’estrade improvisée, comme en une fête de village, le barde Léon Durocher, entre deux sonneurs de biniou, donnait le signal des chansons de Bretagne, et tandis qu’on chantait là quelque refrain d’Armorique, l’Angelus de la mer, ou le Gilet breton, de Durocher, la Ronde des Châtaigniers, de Théodore Botrel, ou la Boîte de Chine, de Yann Nibor, il me semblait, regardant les spectateurs attablés autour du cabaret en plein air, que j’assistais vraiment à quelque Pardon de Bretagne.