COLLIN, [N.] Abbé, mort en 174.. L’exactitude & l’élégance semblent avoir présidé à sa Traduction du Traité de l’Orateur de Cicéron. Il ne suffit pas de posséder la langue de l’Auteur qu’on veut traduire, il faut encore connoître & savoir appliquer les finesses de la sienne. M. l’Abbé Collin paroît doué de ce double mérite. Il y joint encore celui d’avoir enrichi sa Traduction, non pas, comme certains Traducteurs, d’une Préface parasite & déclamatoire, mais d’un Discours plein de réflexions, de critique, de goût, & aussi propre à donner une juste idée des anciens Orateurs, qu’à former les Orateurs modernes.