(1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Gustave III »
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(1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Gustave III »

Gustave III

Léouzon-Leduc. Les Couronnes sanglantes : Gustave III.

I

D’après le titre général qu’il a placé au-dessus du titre particulier de son livre sur Gustave III, Léouzon-Leduc a le projet de nous donner une série d’histoires, sans autre lien entre elles que la catastrophe qui les termine. Les Couronnes sanglantes !25 annonce-t-il. Bon diable de titre en librairie, provoquant admirablement l’abonné du cabinet de lecture, qui voudrait que toute l’histoire du monde fût une Gazette des tribunaux. Pourquoi ne l’a-t-on pas écrit, ce titre-là, en grandes lettres rouges, sur la couverture du volume, ou même surmonté d’une couronne au vermillon, qui dirait encore mieux la chose ?… Cela eût aussi mieux rappelé le chapeau de cardinal de l’autre jour sur le Dubois de Capefigue, car Léouzon-Leduc, j’en suis fâché pour son originalité, est un imitateur de Capefigue, en ceci, du moins, qu’il veut faire l’illusion d’une œuvre d’ensemble en plaquant la même étiquette sur plusieurs livres différents.

Je ne l’insulterai pas au point de penser qu’il croit naïvement mettre dans ses travaux une grande unité, parce qu’il donne un seul titre à plusieurs récits ; il sait bien, tout autant que nous, que ce qui fait l’ensemble de toute composition, c’est une idée. Mais il n’a point l’idée… Or, quand l’idée manque, l’idée autour de laquelle on centralise les faits et par laquelle on les explique, peu importe alors que les histoires ramassées à toutes places dans les annales des États, et qu’on enfile les unes au bout des autres, s’appellent les Reines de la main gauche, sujet galant, ou les Couronnes sanglantes, sujet sinistre. Cela n’intéresse que la vitrine pour laquelle ces histoires sont faites. C’est du déballage ou de l’exposition plus ou moins intelligente. Mon métier n’est point de noter cela. Seulement, j’ose affirmer que de telles rubriques, employées bien plus pour accrocher le public qui passe que pour satisfaire le public qui s’assied, un véritable historien, si jamais on les suggérait à sa pensée, les rejetterait avec le mépris qui convient.

Ceci donc équivaudrait à dire, dès les premières lignes, que ce pauvre Léouzon-Leduc n’est point un véritable historien, et que l’emploi de ses procédés donne juste (ce qui serait bien dur) l’idée exacte de sa manière. Et cependant, c’est la vérité. Je viens de lire son Gustave III avec toute l’attention que mérite un livre d’histoire, et particulièrement un livre d’histoire sur un homme qui, jusqu’ici, n’a pas été jugé, et sur lequel nulle plume, de celles-là qui fixent la lumière et clarifient la renommée, n’a fait tomber ce jour terrible qui reste une immortalité.

Élevé, par les uns, pour des qualités très réelles et dont quelques-unes furent brillantes, et abaissé, par les autres, pour des vices tout aussi réels et une inconsistance peut-être pire encore, Gustave III attend toujours sa gloire. Il n’a eu que son bruit, et le bruit le plus éclatant peut expirer très bien dans une gloire qui n’aura pas le verbe très haut. Diapason à prendre et à nous donner de la gloire de Gustave III, c’était là ce qu’on aurait pu attendre de Léouzon-Leduc s’il avait eu la vocation de l’historien, et s’il avait vu dans l’histoire autre chose que l’intérêt matérialiste d’une même catastrophe et l’amusette tragique d’un mélodrame, — de toutes manières, infiniment trop répété !

II

C’est, en effet, une bonne fortune, — et même la meilleure de toutes les fortunes, — pour qui se sent en soi le moindre génie historique, que de rencontrer sous sa main de ces figures très rares, à caractère ambigu ou à double caractère, qui exercent la sagacité et donnent un prix plus grand encore au mérite de la justice. Or, voilà suprêmement le roi de Suède, Gustave III. Ce héros de bal masqué, tué en plein bal masqué, par une de ces permissions providentielles qui semblent l’ironie du sort et parachèvent toute une destinée, ressemblait beaucoup à ces masques qui figurent deux personnes à la fois et réunissent, dans une opposition piquante, par exemple le profil d’un bel officier, à l’étincelant uniforme et au mâle visage, et le profil d’une femme en tous ses atours, pleine de langueur ou de coquetterie…

Tel il fut dans sa vie, tel il apparaît dans l’histoire, cet homme plus étrange que grand à coup sûr, mais qui prend l’imagination par son étrangeté même ! Oui ! il y a en Gustave III deux physionomies très distinctes et très différentes, et ces physionomies ont presque au même degré les deux sexes… Ce beau Sardanapale du Nord, qui, comme l’autre Sardanapale, aimait à s’habiller en femme dès son enfance et continua de pratiquer ce travestissement (qui ne le travestissait déjà pas tant !), fut tout à la fois homme et femme, non pas seulement dans ses jeux, mais dans ses goûts et ses facultés.

Phénomène très particulier, même dans cet ordre de phénomènes qui s’est quelquefois répété dans l’histoire ! curieux et même très curieux personnage ! Par un contraste qui fait mieux ressortir la duplicité étrange d’une nature qui semble relever autant de la tératologie que de l’histoire, Gustave III eut toute sa vie pour adversaire, et même pour adversaire déconcertant, une femme, — une femme-homme, comme lui, il était un homme-femme, — cette Catherine II, surnommée la Sémiramis du Nord par ceux-là qui ont oublié d’ajouter que Gustave III en était le Sardanapale, et, chose à noter dans tous les deux ! chez elle l’homme n’emporta jamais entièrement la femme, et chez lui la femme n’abolit jamais tout à fait l’homme.

Dans ce temps du xviiie  siècle, dans ce temps d’anarchie si universelle que le désordre semblait passer jusque dans la physiologie humaine, et où des Chevalières d’Éon intéressaient toute l’Europe, la monstruosité s’arrêtait à cette limite, chez Gustave III et Catherine II, que l’homme qui gagne les batailles, l’homme toujours l’épée au vent, quand le danger souffle, était perpétuellement debout en Gustave l’efféminé, dans le Sardanapale au miroir qui ne demandait pas mieux, ma foi ! que de monter au bûcher tous les jours de sa vie ; — comme la femme, la vraie femme, aux passions et aux qualités de la femme, la Ménagère sublime qui fit vingt ans le ménage de la Russie, était aussi dans Catherine, et, malgré ses airs parfois hommasses, n’en bougea jamais ! Tous les deux, par ce côté, du moins, restent imposants devant l’Histoire, au-dessus ou à côté du ridicule et du mépris qui s’attachent aux prétentions ou aux faits contraires aux lois de la nature humaine ; mais elle plus imposante que lui, — et c’est justice ! — car la femme-homme est toujours au-dessus de l’homme-femme, pour sa peine, étant le plus élevé des deux, d’être descendu.

Eh bien, c’est ce phénomène qui saute aux yeux dans la vie de Gustave III, c’est cet hermaphrodisme de son personnage historique, qu’il eût été intéressant d’étudier et de mettre en valeur dans le récit qu’on eût fait du règne de cet homme qui avait, à la fois, trop et trop peu pour être cette simplicité équilibrée et toute-puissante que l’on appelle un grand homme ! Mais Léouzon-Leduc se soucie bien d’aller chercher les mystères de la nature humaine à travers les écorces, obscures ou transparentes, de l’Histoire ! Il ne se soucie que d’aller à Stockholm nous chercher un petit document dans l’intérêt des petites chroniques qu’il prend pour de la grande Histoire, et il est content… d’être revenu. Cela ne suffit point. Retournez, monsieur… Certes ! je ne blâme pas ces voyages entrepris dans un but de renseignement historique. Mais, enfin, l’Histoire n’est point une commission bien faite qu’on rapporte dans ses bagages… Or, en conscience, et d’après son livre, il me serait impossible de savoir ce que serait comme historien Léouzon-Leduc s’il n’était pas allé à Stockholm. En histoire, c’est là sa spécialité.

On le sait, et nous avons eu l’occasion de le dire souvent, Léouzon-Leduc est un chroniqueur de journal, mais un chroniqueur dans le genre sérieux, diplomatique, cravaté de blanc, constellé même un peu, je crois, qui a pris depuis longtemps les royaumes du Nord pour son simple département, et c’est ainsi qu’il nous a raconté autrefois la Russie, comme il nous raconte maintenant la Suède. Ce qu’il dit de tous ces pays pourra servir — sauf contrôle, cependant ! — à l’historien qui voudra, lui ! les pénétrer et les faire voir, dans le fond comme à la surface. Mais le renseignement n’est pas l’Histoire. Je rends hommage au renseignement, mais je ne le prends pas pour de l’Histoire. C’est du mortier et des pierres pour la bâtisse… En termes de maçon, Léouzon-Leduc a gâché pour le compte de quelque historien qui viendra plus tard. C’est bien, chacun fait sa besogne ! Mais ce n’est pas plus que cela. Il ne faut pas s’extravaser…

Il n’y avait guères sur Gustave III de connu, en France, que de mauvais livres, écrits par de basses plumes du xviiie  siècle, comme le livre de l’abbé Roman, par exemple, les Cours du Nord, romanesques et suspectes ; de Brown, et l’assommant Coxe, traduit comme ils traduisaient l’anglais au xviiie  siècle ! Léouzon-Leduc a donc parfaitement raison de se vanter d’être allé à Stockholm consulter la Correspondance inédite du Baron de Staël, les Papiers posthumes de Gustave III, la Collection d’Engestroem et de La Gardie, etc. ; je tiens ceci pour excellent, utile et honorable. Mais cela ne dispensait pas de l’obligation, pour un historien de Gustave III, de nous peindre d’abord, ensuite de nous faire comprendre, et finalement de juger définitivement ce même Gustave III. Au contraire. Cela y autorisait.

III

Autorisation inutile ! Léouzon-Leduc ne peint, ne fait comprendre ni ne juge Gustave III. Il n’est ni l’écrivain pittoresque, ni l’écrivain moraliste, ni l’écrivain judicieusement profond qu’il faudrait pour constituer la triplicité de talent qui est de rigueur quand on ose toucher à l’Histoire. Le chroniqueur de journal qu’il ne cesse d’être pendant tout le cours de son récit a le ton propret de son métier, quand il n’en a pas les vulgarités déclamatoires et prudhommiques ; car il a souvent des phrases dans ce goût charmant : « Le prince Charles ne tarda pas à s’abandonner à de folles amours et à délaisser la femme qu’il avait épousée pour concentrer en elle toutes ses affections et en faire la souche honorable de sa postérité. » Il est impossible, comme vous voyez, d’être plus distingué.

Eh bien, c’est dans ce ton qu’il va, qu’il va droit devant lui, comme s’il revenait de… Stockholm ou de Pontoise, ne faisant jaillir sur sa route ni aperçu nouveau, ni opinion nette dont l’esprit du lecteur puisse être reconnaissant au sien, sur ce règne brillant et délabré qui commença si bien et finit si mal, plus semblable à un carrousel ou à une représentation théâtrale qu’au règne d’un roi sérieux qui sent sa fonction jusque dans le plus profond de sa conscience ! Mascarade entre deux mascarades, entre Gustave III élevé dans des jupes de petite fille, et Gustave III tombant au bal, en domino, sous le coup de pistolet d’Ankarstrœm !

Et, de fait, tout est masque dans Gustave III, tout est spectacle, faste, coquetterie, passion de femme qui a le besoin, le besoin enragé de faire de l’effet en se faisant voir ! C’est là ce qui explique tout dans la vie de cet incroyable roi, que Catherine, en belle mauvaise humeur, comparait spirituellement à « un comédien en voyage », et justement c’est ce qui explique ses ribambelles de voyages qui n’étaient que de la coquetterie étouffant dans cette toute petite Suède, et qui voulait déborder sur le monde et y régner sur tous les cœurs !

C’est ce qui explique sa fureur de fêtes et de costumes et cette jeunesse dorée qu’il entretenait autour de lui et pour le luxe de laquelle il saigna à blanc son malheureux royaume, finissant par de la fausse monnaie, mascarade d’écus, — moins joyeuse que les autres, celle-là ! C’est ce qui explique enfin sa politique, qui entassait le mensonge et les tentatives de séduction personnelle, jusqu’à l’heure où une inconséquence de femme crevait tout à coup les mensonges de femme et emportait le brillant et faible réseau !

Prenez garde de vous y tromper : le chevaleresque Gustave III n’était chevalier que par l’attitude !

Masqué de son casque à la Galaor, à la visière baissée, ce masque éternel avait l’esprit corrompu des roués de son temps. Il se jouait de Dieu et des hommes dans une éloquence pleine d’eux qui allait au cœur… Tête vertigineuse, mobile et tenace, trait juste que Léouzon-Leduc a rencontré, je ne sais comment, suffisant sans scrupule, élégamment cynique, on le vit donner des spectacles presque comiques dans leur abaissement. Ainsi, il vendit des biens d’Église, et devint distillateur et marchand d’eau-de-vie dans les proportions d’un monopole immense, pour faire vivre dans leur luxe effréné ceux-là que Léouzon-Leduc appelle hardiment ses mignons… L’un des plus comiques de ces spectacles fut sa coquetterie avec les Francs-Maçons et le prétendant d’Angleterre, qui était grand-maître de l’Ordre, auquel, dans des vues de conquête politique, il voulut succéder ; et surtout ce fut sa réclamation, comme Maçon, de la Livonie, qui avait jadis, comme on sait, appartenu aux Templiers…

Extravagant, mais d’une extravagance qui passait comme un coup de vent, il rêva tour à tour qu’il prendrait la Norvège, qu’il confisquerait le Danemark, qu’il entamerait la Russie ; et il intrigua, brouilla, remua, mais stérilement, dans le sens de tous ces rêves, lesquels n’eurent de réel qu’une superbe bataille navale qu’il gagna lui-même en personne, — belle inutilité de plus !

Voilà pourtant, quand on va un peu au-dessous de l’oripeau ou qu’on l’écarté, ce qu’on trouve en ce rêve de Gustave III, la ruine éblouissante de la Suède ! J’ai dit qu’il avait bien commencé et mal fini, et ce n’est pas le mot ; bien avant la fin, la grandeur de vingt-quatre heures qu’avait eue Gustave, quand il fit son célèbre coup d’État qui émerveilla l’Europe, fut vite fanée. Mais il garda toujours de cette journée je ne sais quelle inextinguible auréole. Quoi qu’il devînt plus tard, il bénéficia toute sa vie de ce coup d’État, galant et bien troussé, accompli sans un seul coup de feu, parce qu’on était bien résolu à en tirer dix mille s’il le fallait. Ce chef-d’œuvre de bonne humeur dans l’audace et l’exécution, qui refit un roi en Suède, rétablit la tradition historique, et arracha le pays aux oligarques corrompus qui le vendaient, morceau par morceau, aux enchérisseurs étrangers, fut la grande leçon donnée pour jamais aux Pouvoirs faibles qui savent oser… Et ce restera la gloire de Gustave III de l’avoir donnée, cette leçon.

Un tel acte prouva tout d’abord qu’il y avait dans les veines de cet efféminé, grandi comme Achille sous des vêtements de femme, mais qui se jetait à l’épée, deux gouttes de sang des Wasa qui ne devaient pas froidir et furent toujours prêtes à remonter à ce grand front vaniteux et fuyant qu’on lui a fait dans ses portraits, et la seule chose — le front — qui ait jamais fui, en pareil homme ! car il eut beau être équivoque en bien des points, cet homme-femme par la vanité, le mensonge, la parure et l’inconsistance, il était et resta un homme par l’audace.

L’audace, qui fait pardonner tant de choses, fut sa seule vérité et sa seule virilité. Cet Henri III des cours du Nord, qui eut peut-être tout du Henri III de France, excepté la dévotion, attendu qu’il était du xviiie  siècle et ne faisait pas avec son temps un anachronisme, cet Henri III des cours du Nord ne perdit pas comme l’autre, en se dépravant, son héroïsme. Il le garda fièrement jusqu’au jour où, chevalier de la Royauté dans son pays, il voulut l’être encore de la Royauté en Europe, et se leva, champion couronné, contre la Révolution française, qui l’eût probablement vaincu, mais qui, l’eût-elle tué, aurait fait mieux pour lui que le pistolet qui l’assassina, entre deux quadrilles, sous un domino !

Sans doute, il fallait qu’il mourût comme il avait vécu ! Le roi de théâtre qu’il avait été trop fit payer l’autre roi qu’il était aussi, cet autre roi qui, le jour même de son coup d’État, avait su mettre si lestement par-dessus ses bas à jour, aux coins d’or, la botte que Charles XII portait à Bender, et qu’il voulut envoyer à la Suède révoltée, pour la gouverner pendant son absence ! Une circonstance qu’un historien qui sait la valeur de tout dans une pareille histoire ne peut oublier, c’est qu’à ce bal où il fut tué il parut d’abord à visage découvert, intrépide et incrédule comme César, comme le duc de Guise, comme tous les héros, — ayant dans sa poche aussi l’avertissement qu’il bravait, une lettre écrite par un des conjurés contre sa vie, — et qu’après s’être fait voir ainsi, il rentra chez lui, prit un domino et un masque, et revint pour mourir comme il avait vécu, en costume de fête et masqué !

IV

Tel fut le Gustave III que j’aurais aimé à revoir vivant, et qui n’est que le fantôme de ce qu’il fut dans l’histoire de Léouzon-Leduc. Même la catastrophe, en vue de laquelle l’histoire tout entière a été écrite par le mélodramatique auteur des Couronnes sanglantes, même cette catastrophe est sans émotion partagée, sans expression digne des faits pathétiques dont le récit déborde à chaque pas ! L’auteur y décrit tout. Il ne nous fait grâce ni d’un paravent ni d’une lampe ; et, dans ces moments suprêmes, ces détails peuvent avoir leur grandeur et faire la vérité plus vraie : — il s’agit de savoir les placer et les remuer d’une main puissante.

Mais c’est précisément la main puissante, comme la tête puissante, comme le cœur puissant, qui manquent à Léouzon-Leduc en histoire ; il n’y est qu’un ramasseur de faits et un chroniqueur. Et encore, puisqu’il prend le renseignement pour l’histoire, je lui signalerai un chapitre qu’il a intitulé Mystères. C’est le chapitre, très scabreux, du reste, du mariage de Gustave III et du nuage d’infamie qui pèse toujours sur ce mariage, et dans lequel j’aurais désiré plus de certitude et plus de clarté. On ne fait point de l’histoire pour écrire des mystères, mais pour pénétrer les mystères, quand il y en a dans les événements de ce monde, et surtout quand on n’existe, comme historien, que par les faits qu’on est allé trier sur tous les volets de Stockholm !