Theuriet, André (1833-1907)
[Bibliographie]
Le Chemin des bois (1867). — Les Paysans de l’Argonne (1792) (1871). — Le Bleu et le Noir, poème (1873). — Mademoiselle Guignon (1874). — Le Mariage de Gérard (1876). — La Fortune d’Angèle (1876). — Raymonde (1877). — Nos enfants (1878). — Sous-Bois (1878). — Les Nids (1879). — Les Fils Maugars (1879). — La Maison des deux Barbeaux (1879). — Toute Seule (1880). — Madame Véronique (1880). — Sauvageonne (1880). — Les Enchantements de la forêt (1881). — Les Mauvais Ménages (1889). — Madame Heurteloup (1889). — Le Journal de Tristan (1883). — Michel Verneuil (1883). — Le Secret de Gertrude (1883). — Tante Aurélie (1884). — Nouvelles (1884). — Eusèbe Lombard (1885). — Les Œillets de Kerlaz (1885). — Péché mortel (1885). — Hélène (1886). — Contes pour les jeunes et les vieux (1886). — Contes de la vie de tous les jours (1887). — L’Affaire Froideville (1887). — Contes de la vie intime (1888). — Amour d’automne (1888). — L’Amoureux de la préfète (1889). — Deux sœurs (1889). — Contes pour les soins d’hiver (1889). — Reines des bois (1890). — L’Oncle Scipion (1890). — Le Bracelet de turquoises (1890). — Charme dangereux (1891). — Jeunes et vieilles barbes (1899). — La Chanoinesse (1893). — L’Abbé Daniel (1893). — Surprises d’amour (1843). — Contes forestiers (1894). — Jardin d’automne, poésies (1894). — Nos oiseaux (1894). — Paternité (1894). — Rose-Lise (1894). — Contes tendres (1895). — Flavie (1895). — Madame Véronique (1895). — Contes de la Primevère (1895). — Années de printemps (1896). — Cœurs meurtris (1896). — Fleur de Nice (1896). — Josette (1896). — Poésies (1896). — Boisfleury (1897). — Deuil de veuve (1897). — Lilia (1897). — Philomène (1897). — Dans les Roses (1898). — Lis sauvage (1898). — Le Refuge (1898). — Le Secret de Gertrude (1898). — La Vie rustique (1898). — Dorine (1899). — Fleurs de cyclamens (1899). — La Vie rustique (1899). — Nos oiseaux (1899). — Villa Frangeville (1899).
OPINIONS.
Théophile Gautier
C’est un talent fin, discret, un peu timide que celui de Theuriet ; il a la fraîcheur, l’ombre et le silence des bois, et les figures qui animent ses paysages glissent sans faire de bruit comme sur des tapis de mousse, mais elles vous laissent leur souvenir et elles vous apparaissent sur un fond de verdure, dorées par un oblique rayon de soleil. Il y a chez Theuriet quelque chose qui rappelle la sincérité émue et la grâce attendrie d’Hégésippe Moreau dans la Fermière.
Paul Stapfer
Ce qui fait l’incomparable beauté du Lac de Lamartine, c’est l’humanité, c’est l’amour qui vivifie et illumine le tableau. M. André Theuriet l’a compris, et ses délicieux paysages des bois, tout imprégnés de la senteur forestière, sont animés d’un sentiment profond qui s’élève parfois jusqu’au pathétique ; quelques-unes de ses églogues sont de véritables petits drames dont la concision augmente le tragique effet.
André Lemoyne
Ce qui ressort surtout des poèmes d’André Theuriet, c’est l’amour de la nature forestière, l’intime souvenir de la vie campagnarde et, en même temps, une pitié profonde pour les souffrants, les déshérités de ce monde qui vont courbes sur la glèbe ou errants sur les routes, à l’heure où le soir tombe et quand s’illumine dans la nuit la fenêtre des heureux.
Adolphe Brisson
On pourrait, à ce qu’il me semble, rapprocher le talent descriptif d’André Theuriet du génie limpide, gracieux et tendre de Jules Breton. L’un et l’autre aiment la nature, la contemplent du même œil et l’idéalisent en la copiant. Leur pinceau est souvent ému, mais il n’oublie jamais de demeurer élégant, et leurs plus belles œuvres sont merveilleusement correctes et pures.
M. André Theuriet a publié des vers délicieux… En compose-t-il encore ?… Un jour viendra (plus tard, dans beaucoup d’années) où M. Theuriet, las de marier éternellement Raoul avec Angélique, laissera reposer sa plume de romancier ; il reprendra sa plume de poète, il ira passer quelques mois dans le jardin de sa grand-tante tout fleuri d’œillets et de roses trémières, et il en rapportera un petit volume de vers qui — je vous le prédis — sera un chef-d’œuvre.
Antony Valabrègue
Il y a quelques années, c’était le Livre de la payse que M. Theuriet nous donnait, en recueillant, dans des strophes d’un tour achevé, ses impressions et ses souvenirs de tous genres. Aujourd’hui, nous avons le Jardin d’automne, des pensées d’arrière-saison pour ainsi dire, des effets du soir de la vie. Mais, si des rayons paisibles et calmes indiquent déjà le doux déclin de la fin septembre, ces clartés indécises, ces lueurs pâlissantes et qui luttent encore, nous laissent voir, malgré tout, un dernier épanouissement qui conserve sa force et son énergie… L’intimité qui anime les vers de M. Theuriet, nous la retrouvons, marquée d’une façon originale, dans certaines pages où le poète nous conduit dans sa maison de Talloire, en Savoie, et dans sa retraite de Nice, où il a déjà passé plus d’un hiver.