Boismont, [N. de] Abbé, de l’Académie Françoise, né en 17..
Un Panégyrique de Saint Louis, & trois Oraisons Funebres ; l’une de M. le Dauphin, l’autre de la Reine, la troisieme de Louis XV, prouvent▶ ses talens pour l’éloquence de la Chaire, & le font blâmer d’avoir abandonné une carriere que de justes succès devoient l’engager à parcourir plus long-temps. Nous avons si peu de bons Orateurs, & tant de médiocres, qu’il est permis de murmurer du silence de ceux qui paurroient se distinguer parmi les premiers.
Boisrobert, [François le Metel sieur de] Abbé de Châtillon-sur-Seine, de l’Académie Françoise, né à Caen, mort en 1662.
On ne lit plus ses Tragédies, ni ses Comédies, ni ses Tragi-Comédies, ni ses Romans : on se souvient seulement que l’agrément de son esprit l’introduisit fort avant dans la familiarité du Cardinal de Richelieu. L’Abbé de Boisrobert étoit en effet d’une société très-agréable ; il avoit le caractere gai, & l’imagination pleine de saillies. Ce sont ces traits qui caractérisent quelques-unes de ses Poésies fugitives qu’on ne lit plus, mais qu’on pourroit lire encore. Il nous suffira, pour le mieux ◀prouver, de citer ce joli Madrigal, que le fameux Lambert mit en Musique, & dont un de nos Poëtes actuels s’est approprié sans façon le dernier vers.
Hé ! quoi, dans un âge si tendre,On ne peut déjà vous entendre,Ni voir vos beaux yeux sans mourir !Ah ! soyez jeune Iris, ou plus grande, ou moins belle ;Attendez, petite cruelle,Attendez, pour blesser, que vous sachiez guérir.
Boissard, [Jean-Jacques] né à Besançon en 1528, mort à Metz en 1602 Compilateur infatigable, dont les Ouvrages sont recherchés par les Antiquaires. On estime sur-tout celui qui a pour titre : Theatrum vitœ humanœ, qui contient la Vie & les Portraits, en taille-douce, de cent quatre-vingt-dix-huit personnes illustres.