(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 362-363
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(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 362-363

Bourgelat, [N.] Directeur & Inspecteur Général des Ecoles Vétérinaires, Correspondant & Membre de plusieurs Académies.

On peut juger par la maniere dont il a écrit sur l’Art Vétérinaire, qu’il auroit pu se faire, aussi bien & mieux que tant d’autres, un nom distingué dans la Littérature. Il n’en est que plus louable d’avoir préféré l’utilité générale à de vains agrémens, qui sont souvent plus qu’indifférens au Public. Que de services n’a-t-il pas déjà rendus en formant des Eleves dont les Nations voisines ont réclamé plus d’une fois les secours & célébré les succès ! Ses Elemens de l’Art Vétérinaire prouvent que le Roi ne pouvoit mieux confier qu’à M. Bourgelat la direction des Ecoles établies pour cette partie essentielle de l’économie publique ; Ecoles préférables à ces Sociétés oiseuses, qui ne s’attachent, la plupart, qu’à des objets frivoles. Le Cultivateur, le Militaire, le Commerçant peuvent se passer d’un Conte, d’un Roman, d’un Opéra-comique ; tandis que la nécessité les rappelle presque toujours aux lumieres de ces hommes précieux, qui trouvent les moyens de prévenir les besoins, ou d’y remédier.

M. Bourgelat sera donc regardé comme le Fondateur d’une Institution, qui, se perfectionant de jour en jour, méritera constamment les suffrages & la protection du Gouvernement, l’estime des hommes patriotes, & la reconnoissance du genre humain.

Nous ne laisserons jamais passer l’occasion de rendre de semblables témoignages, & par-là nous croirons remplir notre but.