Baour-Lormian, Pierre Marie François Louis (1770-1854)
[Bibliographie]
Traduction en vers de la Jérusalem délivrée (1795). — Les Trois Mots (1798). — Traduction en vers d’Ossian (1801). — Le Rétablissement du culte, poème (1802). — Recueil de poésies diverses (1803). — Omasis ou Joseph en Égypte, tragédie (1807). — Les Fêtes de l’hymen et le Chant nuptial (1810). — Mahomet II, tragédie (1811). — Veillées poétiques et morales (1811). — L’Atlantide ou le Géant de la Montagne bleue, poème, suivi de Rustan ou les Vœux et de Trente-huit songes (1812). — L’Aminte du Tasse, imitée en vers (1813). — L’Oriflamme, opéra (1838). — Duranti ou la Ligue en province, roman (1828). — Légendes, ballades et fabliaux (1899).
OPINION.
Dussault
Il est généralement reconnu que M. Baour-Lormian est un de nos meilleurs versificateurs ; son style n’est cependant remarquable par aucun de ces efforts, aucune de ces tentatives qu’on observe dans celui de la plupart de nos poètes▶ à la mode, tout est naturel et simple dans les vers de M. de Lormian… Le fond sur lequel roulent ces Veillées est bien triste et bien sombre : il ne peut plaire qu’aux âmes sensibles et mélancoliques qui aiment à entendre les Muses soupirer des plaintes sublimes et moduler de tendres regrets ; elles y trouveront, dans de beaux vers, l’expression la plus parfaite des sentiments dont elles se nourrissent, et chériront le ◀poète aimable dont les chants mélodieux s’accordent si bien avec cette voix secrète de douleur qui retentit toujours au-dedans d’elles-mêmes.