Pomairols, Charles de (1843-1916)
[Bibliographie]
La Vie meilleure (1879). — Rêves et pensées (1881). — La Nature et l’Âme (1887). — Lamartine (1889). — Regards intimes (1895).
OPINIONS.
Sully Prudhomme
La poésie de M. de Pomairols, par ses sources mêmes, est essentiellement moderne. Elle est un fidèle miroir de l’état intellectuel et moral d’un homme de haute et délicate culture à notre époque en France. Elle charme par une tendresse discrète et grave, par une grande profondeur d’analyse et par une aspiration constante vers le plus noble idéal.
Charles Morice
Voici un philosophe, un savant, tout ce qu’on voudra d’excellent, sauf que ne voici point un poète. Je m’empresse d’ajouter que j’estime en M. Pomairols un des esprits les plus élevés de ce temps. Il a des clartés personnelles, et son livre sur Lamartine, par exemple, donne en bien des pages le frisson du chef-d’œuvre. Mais qu’y faire ? Ses vers sont ennuyeux !
Charles Maurras
À force de considérer la structure profonde de sa terre, le poète des Regards intimes a senti ses propres regards se détacher de lui et lui revenir aussitôt comme des regards étrangers. Les choses d’alentour lui semblent maintenant tenir fixés sur lui des yeux tendres, profonds, dont les rayons descendent aux entrailles de sa pensée. Ces choses apparaissent pensantes et sentantes. Et leurs pensées règnent sur lui. Elles disposent de tout le plan de sa vie.