(1767) Salon de 1767 « Peintures — Monnet » p. 281
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(1767) Salon de 1767 « Peintures — Monnet » p. 281

Monnet

un Christ expirant sur la croix.une Magdeleine en méditation.un hermite lisant.plusieurs dessins et esquisses. ce Christ n’est point au sallon, Monnet n’avait apparemment pas eu le temps de l’expédier. Le Christ est malheureux en France ; il est bafoué par nos philosophes, déshonoré par ses prêtres et maltraité par nos artistes. Au sortir des mains de Pierre, il tomba dans celles de Bachelier, qui l’a livré cette année à Parocel, à Brenet, à Lépicié, à Monnet qui le tient à présent.

La Magdeleine de celui-ci est sans couleur, sans expression, sans intérêt, sans caractère, sans chair, c’est une ombre, c’est un morceau détestable de tout point. On voit à droite un rocher ; devant ce rocher, une grande croix de bois ; à genoux et les bras croisés, la sainte pécheresse. Derrière elle, un autre rocher. On ne sait ce que c’est que cela, c’est une image de papier blanc, une découpure de Huber, mais mauvaise sans la précision des contours, seulement aussi mince, aussi plate et très-insipide, quoique nue.

Au pont notre-dame, chez Tremblin, pourvu qu’il en veuille. La religion souffre ici de toute part.

Je ne sais ce que c’est que l’ hermite lisant, on dit qu’il n’est pas sans mérite. Chardin l’a pourtant caché.

Pour les dessins et les esquisses, malheureusement on les voit.