Argument
Ce livre n’est qu’un appendice du précédent. C’est une application de la méthode qu’on y a suivie, au plus ancien auteur du paganisme, à celui qu’on a regardé comme le fondateur de la civilisation grecque, et par suite de celle de l’Europe. L’auteur entreprend de prouver : 1º qu’Homère n’a pas été philosophe▶ ; 2º qu’il a vécu pendant plus de quatre siècles ; 3º que toutes les villes de la Grèce ont eu raison de le revendiquer pour citoyen ; 4º qu’il a été, par conséquent, non pas un individu, mais un être collectif, un symbole du peuple grec racontant sa propre histoire dans des chants nationaux.
Chapitre Ier. De la sagesse philosophique que l’on attribue à Homère. La force et l’originalité avec lesquelles il a peint des mœurs barbares, prouvent qu’il partageait les passions de ses héros. Un ◀philosophe n’aurait pu, ni voulu peindre si naïvement de telles mœurs.
Chapitre II. De la patrie d’Homère. Vico conjecture que l’auteur ou les auteurs de l’Odyssée eurent pour patrie les contrées occidentales de la Grèce ; ceux de l’Iliade, l’Asie Mineure. Chaque ville grecque revendiqua Homère pour citoyen, parce qu’elle reconnaissait quelque chose de son dialecte vulgaire dans l’Iliade ou l’Odyssée.
Chapitre III. Du temps où vécut Homère. Un grand nombre de passages indiquent des époques de civilisation très diverses, et portent à croire que les deux poèmes ont été travaillés par plusieurs mains, et continués pendant plusieurs âges.
Chapitre IV. Pourquoi le génie d’Homère dans la poésie héroïque ne peut jamais être égalé. C’est que les caractères des héros qu’il a peints ne se rapportent pas à des êtres individuels, mais sont plutôt des symboles populaires de chaque caractère moral. Observations sur la comédie et la tragédie.
Chapitres V et VI. Observations philosophiques et philologiques, qui doivent servir à la découverte du véritable Homère. La plupart des observations philosophiques rentrent dans ce qui a été dit au second livre, sur l’origine de la poésie.
Chapitre VII. § I. Découverte du véritable Homère. — § II. Tout ce qui était absurde et invraisemblable dans l’Homère que l’on s’est figuré jusqu’ici, devient dans notre Homère convenance et nécessité. — § III. On doit trouver dans les poèmes d’Homère les deux principales sources des faits relatifs au droit naturel des gens, considéré chez les Grecs.
Appendice. Histoire raisonnée des poètes dramatiques et lyriques. Trois âges dans la poésie lyrique, comme dans la tragédie.