(1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’impératrice Catherine II. Écrits par elle-même, (suite et fin.) »
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(1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’impératrice Catherine II. Écrits par elle-même, (suite et fin.) »

Mémoires de l’impératrice Catherine II.
Écrits par elle-même
(suite et fin.)

Élisabeth morte et Pierre III lui succédant (5 janvier 1762), Catherine impératrice n’en était que plus menacée. Pierre III avait rompu presque entièrement avec elle ; il avait une maîtresse ambitieuse, arrogante, et ne s’appartenait plus : l’envie pouvait lui prendre d’un moment à l’autre, dans l’ivresse d’une orgie, de la déclarer Impératrice, en répudiant Catherine et en désavouant le fils qu’elle lui avait donné pour héritier. Le moment de son élévation était donc aussi, pour Catherine, l’instant le pluscritique qu’elle eût encore traversé. Elle n’était de rien. Elle avait beau s’armer de philosophie : « Son caractère, écrivait l’ambassadeur français, M. de Breteuil, n’est pas formé à ce genre, quoiqu’elle m’ait fait souvent l’honneur de m’assurer du contraire. » Plus juste que M. de Breteuil, nous disons : la philosophie pour elle était un pis aller, il était toujours temps d’y recourir. C’est alors qu’après six mois du règne de Pierre III éclata cette conspiration, cette insurrection du 8 juillet, si mystérieusement conduite et préparée, qui la porta au trône, non pas même comme régente, mais de son chef et en souveraine. On sait maintenant qu’il y eut un double courant d’intrigue, l’un dans l’armée, déterminé et excité par les Orlof, l’autre dans la haute société et auprès des grands par l’initiative de la princesse Daschkoff. L’Impératrice eut l’art de ménager ces deux intrigues secrètement, séparément, à l’insu l’une de l’autre, et elles ne se rejoignirent qu’à l’heure décisive. Le récit de Rulhière si piquant et tant contesté est aujourd’hui vérifié, dans son esprit du moins et dans ses circonstances principales. Rulhière était alors à Pétersbourg et dans la confidence du ministre français, M. de Breteuil, homme d’esprit et qui était lui-même très-porté pour Catherine. Mais il y eut quelque chose de plus efficace et de plus puissant à produire cette révolution, que toutes les intrigues particulières ; ce fut, à un moment donné, le concert universel et la conspiration véritable de tous, le mépris profond dans lequel était tombé Pierre III, l’intérêt qu’inspirait Catherine, et la faveur populaire qui n’avait cessé de la suivre pendant des années jusque dans sa disgrâce. La conséquence du syllogisme (pour parler comme elle) se tirait irrésistiblement en vertu d’une logique inexorable et de cette force des choses qui n’est que la somme totale et la résultante, à la longue, des actions, de la conduite et des caractères. L’avalanche amoncelée, grossie et suspendue, tout d’un coup s’écroula, se précipita.

Avoir été proclamée Impératrice, pour Catherine, et avoir déposé Pierre III, n’est pas le fait qu’on lui reproche. Il n’y avait pour elle, dans la situation, qu’une seule manière de ne pas être opprimée et écrasée ; c’était de devenir maîtresse unique et souveraine. Le fait grave, aux yeux de toute morale qui n’est ni turque ni asiatique, ce n’est pas la déposition, c’est la strangulation et la mort de Pierre III. Ici il paraît bien, quelque connexion qu’il y ait entre les deux faits, que Catherine, qui voulut et accomplit l’un, ne commanda pas l’autre ; on a en sa faveur, à cet égard, l’opinion du grand Frédéric, celle du prince de Ligne, et le témoignage aussi de la princesse Daschkoff, cette ancienne complice un peu désabusée, qui parle d’une lettre écrite par Alexis Orlof à l’Impératrice aussitôt après la perpétration du meurtre ; lettre dans laquelle il implore son pardon. Il arriva là, on se l’explique aisément, ce qui s’est produit en plus d’un cas analogue que présente l’histoire, et, par exemple, à la mort de l’archevêque de Cantorbéry, Thomas Becket. Si vous êtes tout-puissant, de plus zélés que vous, et quelquefois de plus clairvoyants, iront jusqu’à chercher dans le blanc de vos yeux pour y lire vos arrière-pensées et vos désirs ;

Quand un roi veut le crime, il est vite obéi.

Ici on alla au-devant des vœux de Catherine, on les interpréta ; on la servit malgré elle et plus qu’elle ne l’aurait demandé. Elle ne put ensuite que pardonner un excès de zèle dont elle profitait ; car ce crime, après tout, n’était pas une faute : il servait son règne, s’il devait faire tort à sa mémoire. On raconte qu’à la première nouvelle qu’elle en reçut, elle versa quelques larmes qu’elle s’empressa presque aussitôt de cacher. Ce double mouvement s’explique. Elle était humaine, et sa première impression en apprenant le meurtre fut de sentir ce qu’il avait d’odieux, et aussi quelle tache ineffaçable il en rejaillirait sur elle. « L’horreur que me cause cette mort est inexprimable, dit-elle en propres termes le lendemain à la princesse Daschkoff ; c’est un coup qui me renverse. » Mais le personnage politique en elle reprit aussitôt le dessus : elle comprit que désavouer hautement le crime et parler de le punir ferait l’effet d’une comédie jouée ; qu’elle ne persuaderait personne ; que ce meurtre lui profitait trop pour qu’on ne le crût pas commandé ou tout au moins désiré par elle ; elle dissimula donc, et faisant son deuil en secret, — un deuil au reste qui dut être court, — elle se contenta, pour la satisfaction et le soulagement des siens et de son fils, de conserver dans une cassette la lettre écrite à elle par Orlof, après l’acte funeste, et qui témoignait de l’entière vérité.

Et puis l’Impératrice avait désormais son œuvre d’Etat à accomplir ; elle pensait à la grandeur, à l’éclat, à se faire le plus grand empereur qui eût régné en Russie depuis Pierre Ier. Elle y réussit : ses actions justifièrent ses desseins, son ambition se légitima dès son entrée dans la toute-puissance. Par des guerres heureuses et brillantes, par sa politique hardie et habile, par des conquêtes et des réunions, elle recula de toutes parts ses frontières ; elle constitua géographiquement cette Russie immense. Elle l’étendit et l’inclina vers l’orient de l’Europe et la rapprocha singulièrement de Constantinople. Elle en poliça tout ce qu’elle put, tout ce qu’il lui fut donné de voir et d’atteindre de ce grand corps par elle-même et de ses propres yeux. On a pu comparer son règne (en tenant compte de la différence des deux pays et des deux nations) à celui de Louis XIV. Elle était incomparablement supérieure à ce monarque par l’esprit et de sa personne. Elle eut, comme lui, orgueil et bon sens ; mais son orgueil était plus fin et plus éclairé. Les reproches qu’on peut lui faire sont, à certains égards, les mêmes : elle eut son Versailles au Palais d’Hiver, son Trianon ou son Marly à l’Ermitage, et s’occupa peu du vrai peuple. Ce Code de lois, tant célébré par les philosophes du XVIIIe siècle, est en grande partie resté sur le papier : elle embrassa plus de réformes en idée qu’elle n’en exécuta réellement ; et ce ne fut pas seulement son sens pratique qui l’arrêtait parfois : elle eut ses mobilités et ses illusions aussi. Ses ministres ne lui montraient pas tout, ou ne lui montraient que ce qu’ils voulaient. Quoi qu’on puisse dire, son bonheur et son honneur, son étoile et son signe comme souveraine, est d’avoir été constamment heureuse ; et même sur la fin, quand la Révolution française vint irriter, puis consterner les rois sur leurs trônes, de n’avoir point essuyé d’échec. Et qu’on ne dise pas qu’elle mourut à temps ; car elle eut pour son dernier général Souvarof, lequel, s’il ne devait pas vaincre en définitive, allait promener le drapeau russe avec gloire là où il ne s’était jamais vu encore, et balancer tout au moins les destinées.

J’ai parlé de Louis XIV : Catherine eut comme lui des faiblesses, elle les eut en public avec montre et ostentation, et de plus sans interruption ni cesse jusqu’au dernier jour. Elle passa et outrepassa la mesure. Et ici le scandale est bien autrement grave chez une femme. Entendons-nous bien : ce ne serait pas d’avoir eu dans sa longue vie quelques amis attachés et fidèles qu’on pourrait raisonnablement lui faire un crime : le triste et le fâcheux, ç’a été la succession et le renouvellement à l’infini, c’est la liste et la kyrielle. En cela est véritablement la tache indélébile, et je ne sais pas de réponse qui la puisse justifier sur ce point. En vain l’on dirait qu’elle n’y mettait pas grande importance, politiquement parlant ; que dans cette suite de favoris venant à la file, dont on sait les noms et le numéro d’ordre, depuis Soltikoff, depuis Orlof jusqu’à Zoubof, elle sut garder pour ministres investis de sa confiance les serviteurs habiles, fussent-ils même disgraciés à ses yeux à titre d’amants, et qu’elle ne prit, entre ceux-ci, pour serviteurs de l’État, que ceux qui en étaient réellement capables. En vain l’on dirait encore qu’elle se montra humaine, même dans les caprices et les revirements de ses passions ; qu’elle ne traita jamais ses amants, quand elle rompait avec eux, comme fit une Christine de Suède ou une Élisabeth d’Angleterre : elle ne les tuait pas, en effet, mais, en les répudiant, elle les comblait de milliers de roubles, de vastes terres en cadeau, et de têtes de paysans. C’est cela même qui est trop, qui exprime trop manifestement le mépris qu’on a des hommes et des peuples, et qui, sinon dans le présent, à coup sûr dans l’histoire, prend une importance et des proportions que d’abord on ne soupçonnait pas. On ne fait pas la part au scandale : il gagne et s’étale avec le temps. L’anecdote secrète devient énorme en s’éloignant, monstrueuse ; et dans un règne glorieux, l’histoire (ô honte !) se voit obligée d’avoir ses pages clandestines, son registre à la Suétone, à la Procope et à la Bussy, pâture jetée à la curiosité sensuelle, où chacun, s’il n’y prend garde, va se prendre tout d’abord comme à un appât, et que l’humaine malice, s’il est possible, exagère encore. Que de gens, en arrivant à Naples, entre tant de belles choses à voir sous le soleil, n’ont rien de plus pressé que de courir au Musée secret ! Que de gens, dès qu’il est question du règne de Catherine II, vont tout droit, pour commencer, au corridor secret et à l’alcôve ! C’est injuste, mais cela est ainsi.

Catherine, sur un point essentiel, s’est donc laissé abuser par la passion. Cette femme philosophe, et mieux que philosophe, cette femme souveraine, la plus faite de son sexe pour donner un démenti en sa personne à cette parole d’un grand mathématicien : « Le cerveau des femmes est une éponge à préjugés », s’est retrouvée femme et faible, précisément en ne voulant tenir compte que de ses goûts et en se mettant au-dessus de tout préjugé. Diderot, dans sa fougue, s’est avisé un jour de la définir : « L’âme de Brutus avec les charmes de Cléopâtre. » Mettons César au lieu de Brutus qui est ridicule. Eh bien ! elle eut trop de Cléopâtre, et trop longtemps. La Cléopâtre aurait dû mourir en elle bien avant le César.

D’ailleurs, aussi supérieure que charmante, digne, à la voir de près, de toutes les admirations et de tous les hommages : écoutez les meilleurs témoins ; relisez Ségur, relisez, ou, si vous ne le connaissez pas, cherchez et lisez le portrait qu’a tracé d’elle le prince de Ligne ; c’est le plus agréable et le plus caractéristique de tous ceux que j’ai vus. Il lui disait un jour, en causant des diverses qualités de l’âme, que sa qualité, à elle, était d’être imperturbable. Depuis ce temps, elle se plaisait à signer : Votre imperturbable ; et en pesant exprès sur chaque syllabe, elle lui disait longuement : « J’ai donc de l’im-per-tur-ba-bi-li-té. »

On ne pouvait jamais (c’est le prince de Ligne qui nous l’apprend) dire du mal de Pierre le Grand ni de Louis XIV en sa présence, et il eut bien de la peine, un jour, à se faire pardonner une remarque qu’il avait faite aux dépens de Louis XIV : « Au moins, lui dit-il, Votre Majesté conviendra qu’il fallait toujours à ce grand roi une allée bien droite de cent vingt pieds de large, à côté d’un canal qui en avait autant, pour s’y promener ; il ne savait pas, comme vous, ce que c’est qu’un sentier, un ruisseau et une prairie. » Ils étaient à se promener en ce moment dans quelque allée de jardin.

Dans ce rapprochement qui se faisait naturellement d’elle et de Louis XIV, elle n’était pas sans se rappeler les revers qui attristèrent les dernières années du grand roi ; mais ces idées ne faisaient que lui traverser l’esprit et « passaient comme des nuages. » Elle retrouvait aussitôt sa sérénité, n’oubliant jamais cependant que rien n’est stable sous le soleil, et que la gloire et le succès sont choses passagères et incertaines. Le philosophe subsistait derrière l’Impératrice.

Sa plus grande dissimulation en causant était de ne pas dire tout ce qu’elle pensait et ce qu’elle savait, mais elle ne s’abaissait jamais au mensonge ; elle aimait par goût la vérité, et « à s’approcher d’elle le plus qu’elle pouvait toujours. »

Sa littérature nous est connue ; elle nous a dit elle-même ses lectures ; elle était devenue plus difficile avec les années :

« Elle aimait (c’est le prince de Ligne qui parle) les romans de Le Sage, Molière et Corneille. — “Racine n’est pas mon homme, disait-elle, excepté dans Mithridate.” — Rabelais et Scarron l’avaient fait rire autrefois, mais elle ne s’en souvenait plus ; elle n’avait que peu de mémoire pour tout ce qui était frivole ou de peu d’intérêt, et n’avait jamais rien oublié d’intéressant. Elle aimait Plutarque d’Amyot, Tacite d’Amelot de La Houssaye, et Montaigne. — “Je suis une Gauloise du Nord, me disait-elle, je n’entends que le vieux français ; je n’entends pas le nouveau. J’ai voulu tirer parti de vos Messieurs les gens d’esprit en istes, je les ai essayés ; j’en ai fait venir ; je leur ai quelquefois écrit ; ils m’ont ennuyée, et ne m’ont pas entendue ; il n’y avait que mon bon protecteur Voltaire. Savez-vous que c’est lui qui m’a mise à la mode ? il m’a bien payée du goût que j’ai pris toute ma vie à le lire, et il m’a appris bien des choses en m’amusant”. »

Sa Correspondance avec Voltaire, relue aujourd’hui, est à son avantage. Elle appelle, en commençant, Voltaire « le premier moteur de son goût et de son plus cher amusement. » Elle lui dit un joli mot : « Votre esprit en donne aux autres. » Il y a en effet de l’esprit qui n’est que de l’esprit une fois produit, et qui n’en donne pas : l’esprit de Voltaire est un boute-en-train. Elle ne mord pas, dès le début, à ses flatteries excessives ; elle lui rabat de son enthousiasme et de son idolâtrie. Elle ne veut pas de temple : « Laissez-moi, je vous prie, sur la terre ; j’y serai plus à portée d’y recevoir vos lettres et celles de vos amis. » Elle aime le vrai, et elle l’y ramène doucement : « Ces lois dont on parle tant, lui dit-elle, au bout du compte ne sont point faites encore. Eh ! qui peut répondre de leur bonté ? c’est la postérité, et non pas nous… » Quand la flotte russe qui est entrée dans la Méditerranée par le détroit de Gibraltar va tenter la Grèce et fait des siennes dans l’Archipel et dans les mers d’Asie, Voltaire voudrait plus encore ; il voudrait voir l’Impératrice se promener en bateau sur le Scamandre, et il avait bien compté, « lui dit-il, qu’elle rebâtirait l’antique Troie » ; à cela elle répond qu’elle préfère, sauf meilleur avis, la belle Néva au Scamandre : « Je renonce aussi à la réédification de Troie ; j’ai à rebâtir ici tout un faubourg qu’un incendie a ruiné ce printemps. » Dans les lettres de Voltaire à l’Impératrice, il fait un peu trop le poëte, le fou d’admiration, la tête montée — il y a trop de lazzis et de turlupinades ; il abuse du Moustapha. Plus de sérieux dans le ton conviendrait mieux, je le crois, à l’auguste correspondante, et le ferait plus estimer d’elle encore. Elle est plus solide et plus sensée que lui ; et pourtant elle se laisse aller, elle aussi, à ce jeu et à cette partie de louanges. Qu’elle montre une grande déférence pour l’esprit, — pour la royauté de l’esprit, — ce n’est pas à nous, Français, de nous en plaindre ; mais évidemment elle a son but ; elle soigne Voltaire comme la voix de la renommée et comme une trompette ; elle lui raconte les nouvelles de ses guerres et de son empire pour qu’il informe l’Europe ; elle grandit tant qu’elle peut sa nation : lui, en revanche, il dénigre tant qu’il peut la sienne, et manque tout à fait de patriotisme. Il nous tourne sans pitié en ridicule auprès d’une souveraine étrangère ; il charivarise la France devant la Russie. Il tient par trop à montrer que « les Français sont les premiers singes de l’univers », et il le prouve lui-même en gambadant. Mais il a beau lui dire du mal des Français et de Paris, c’est bien le Français le plus Français de tous qu’elle cultive et qu’elle courtise en lui. Ses lettres sont bien de la femme préoccupée de plaire, qui disait au prince de Ligne : « N’est-ce pas que je n’aurais pas assez d’esprit pour Paris ? Je suis persuadée que si j’avais été comme les femmes de mon pays qui y vont en voyageant, on ne m’y aurait jamais donné à souper. » C’est ce souper de Paris qu’elle se donnait par lettres avec Voltaire, et il y a des moments où ils ont l’air en effet de se griser légèrement l’un l’autre de leurs paroles et de leurs louanges.

Elle vécut assez pour voir l’heure du dégrisement. On dit qu’à la Révolution, elle fit retirer le buste de Voltaire qui était dans sa galerie, et qu’on le mit à quelque autre endroit moins en vue. J’aime à croire cependant qu’elle le fit non par mobilité et ingratitude, mais par un sentiment de délicatesse pour les émigrés français, nobles ou prêtres, qui étaient ses hôtes. Voltaire eût pensé comme elle, s’il avait vu la Révolution. C’est à lui qu’elle écrivait dès 1771, après je ne sais quel événement qui marquait un retour de fanatisme : « En vérité, ce fameux xviiie  siècle a bien de quoi se glorifier ! Nous voilà devenus bien sages ! Mais ce n’est pas à vous qu’il faut parler sur cette matière : vous connaissez trop les hommes pour vous étonner des contradictions et des extravagances dont ils sont capables. »