Valette, Charles (1813-1888)
[Bibliographie]
Poésies de Charles Valette (1870)
OPINION.
E. Ruben
Dans un temps où la mode d’aujourd’hui fait si bien justice de la mode d’hier, on a pu parfaitement se hasarder à publier les poésies de Charles Valette, non seulement celles qui ont paru à une époque déjà reculée, mais encore celles qui étaient restées manuscrites. Le présent recueil contient un certain nombre de pièces écrites en 1854, c’est-à-dire il y a dix-sept ans, et l’on remarquera que, loin d’avoir vieilli, elles sont éclatantes de fraîcheur. J’y retrouve bien l’ami que j’ai perdu, le jeune poète aimable, fin, délicat, mais mutin, vif et fougueux à ses heures, l’écrivain chevaleresque et galant sans mignardise, joyeux sans forfanterie, mélancolique sans affectation, mais quelle que soit son humeur, toujours honnête et ne cessant de protester contre l’égoïsme, la sottise et toutes les mauvaises passions du siècle.