(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 325
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(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 325

Boivin, [Jean] Professeur Royal en Langue Grecque, Garde de la Bibliotheque du Roi, né à Montreuil d’Argilé, mort à Paris en 1726, âgé de 64 ans.

Ce ne sont pas ses Vers Grecs, Latins ou François, qui le placent parmi nos bons Littérateurs : ces productions annoncent dans lui moins de talens pour la Poésie, que de facilité pour écrire dans ces trois langues. Il est plus justement recommandable par les savantes Dissertations dont il a enrichi les Mémoires de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres. Boileau n’a pas craint de se servir de ses Remarques sur le Traité du Sublime de Longin, dans la Traduction qu’il a donnée de ce Rhéteur ; & M. Rollin disoit de ce Savant, « qu’il réunissoit dans un degré éminent la délicatesse de la Littérature à la profondeur de l’érudition » ; éloge qui ne doit rien à l’amitié qui les unissoit.

Bologne, [Pierre de] Secrétaire du Roi, des Académies d’Angers, de la Rochelle, de Marseille, & de celle de Bologne, né à la Martinique en 1706.

Sans une certaine fatalité qui préside aux réputations, il seroit aussi connu qu’il mérite de l’être. Après M. le Franc, il est celui de tous nos Poëtes actuels qui a le mieux réussi dans les Odes sacrées. Le principal caractere de sa Poésie, n’est ni la force ni l’enthousiasme, qualités cependant nécessaires au genre lyrique ; elles sont remplacées, autant qu’elles peuvent l’être, par la pureté, l’élégance, l’harmonie, le naturel & l’aisance de la versification.