Lantoine, Albert (1869-1949)
[Bibliographie]
Pierres d’iris, vers et prose (1889). — Eliçuah (1896). — Les Mascouillat, roman (1897). — La Caserne (1899).
OPINIONS.
Arsène Houssaye
La poésie ne périra pas, faute de poètes. En voici un en prose et en vers. M. Albert Lantoine publie les Pierres d’iris. Les petits poèmes en vers alternent avec les petits poèmes en prose, ciselés avec une délicatesse et un art exquis. Les néologismes, les tournures latines, les archaïsmes fournissent leurs ressources à l’auteur pour produire les tonalités les plus étranges et les plus diverses.
Jean Lombard
M. Albert Lantoine appartient à ce clan tout nouveau de poètes dont l’écriture-prose rivalise d’orfèvrerie nette avec l’écriture-vers en des pièces d’une fort jolie hardiesse… C’est de l’art rare, de l’art exquis, de l’art qu’on ne soulève pas à la pelle.
Aurélien Scholl
Albert Lantoine est un nouveau venu ; Pierres d’iris nous
l’avaient fait connaître, Eliçuah le consacre. C’est, comme Aphrodite, un retour à l’antique, et, quoique plus brève, l’œuvre
n’en est pas moins remarquable. C’est un poème en prose, plein de vie et haut en
couleur : « Et un grand souffle d’amour passa sur Israël. Des femmes
gémissent de volupté sous les étreintes des soldats. Et, dans les maisons, on
entendit les vierges se plaindre comme des tourterelles. »