(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 341
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(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 341

MONNOYE, [Bernard de la] de l’Académie Françoise, né à Dijon en 1641, mort à Paris en 1728.

Un des meilleurs Poëtes de la seconde classe, & un des plus savans Critiques. Il remporta cinq à six fois le prix de la Poésie à l’Académie Françoise, & ses Ouvrages couronnés ont encore la force de se soutenir dans l’estime des Connoisseurs. On a de lui plusieurs Epigrammes & quelques petits Contes, que les meilleurs Poëtes de ce genre ne désavoueroient point.

Sa Littérature étoit des plus étendues ; il possédoit les Auteurs de toutes les Nations, & ses Ouvrages sont un répertoire d’Anecdotes aussi piquantes qu’instructives. Si on peut le blâmer de quelque chose, c’est de s’être attaché à des détails trop minutieux. Ses Noëls Bourguignons sont fort goûtés dans sa Patrie ; mais il faut être né dans ce pays-là, pour en sentir le mérite. On fait encore cas de ses Notes sur le Menagiana ; mais un de ses meilleurs Ouvrages en Prose, est sa Dissertation sur le Livre de tribus Impostoribus, où il prouve que cette horrible Production n’a jamais existé, du moins en Latin.