(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 357
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(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 357

Bourbon, [Nicolas] de l’Académie Françoise, né à Vandœuvre en Champagne, mort à Paris en 1644, âgé de 60 ans.

Il enseigna la Rhétorique successivement dans les Colléges de Grasseins, de Calvi & d’Harcourt, puis devint Professeur d’Eloquence Grecque au Collége Royal. C’est très-mal à propos que Naudé préfere ses Poésies Latines à celles de Bucchanan & de Casimir. Il faut convenir qu’elles ne sont pas du dernier médiocre ; mais elles sont très-indignes de préférence, & même de comparaison avec celles de ces deux célebres Poëtes Latins.

Bourbon a eu un oncle du même nom, qui composa aussi des vers dans la même langue, & fut quelque temps Précepteur de Jeanne d’Albret, mere d’Henri IV. Celui-ci a laissé huit Livres d’Epigrammes, parmi lesquelles on n’en trouve pas six de bonnes. La fécondité, en ce genre, se montre toujours au préjudice du talent.