DOISSIN, [Louis] Jésuite, mort à Paris en 1753, à l’âge de 32 ans.
Ses deux Poëmes Latins, l’un sur la Sculpture, l’autre sur la Gravure, lui donnent une place distinguée à côté des Commires, des Rapin, des la Rue, des Sanadon, des Vaniere & des Marsy, ses Confreres. Ce jeune Poëte les auroit peut-être surpassés, si la mort ne l’eût enlevé aux Muses dans le printemps de son âge. Son Poëme de la Sculpture, sur-tout, offre des descriptions & une force de coloris qui ressuscitent souvent la Langue d’Auguste. Si les Détracteurs de la Latinité des Modernes avoient lu les Poëmes du P. Doissin & des autres Poëtes que nous venons de citer, ils n’auroient pas assuré si décidément que les François ne sauroient faire de bons Vers Latins.