Cheron, [Elisabeth-Sophie] de l’Académie des Ricovrati, née à Paris en 1648, morte dans la même ville en 1711.
Les belles gravures qui ornent son Recueil de Poésies n’ont pu le garantir du naufrage, fort commun à beaucoup de nos Ouvrages modernes, où l’on en trouve de plus belles : Nil pictis timidus novita puppibus fidit. Sa Traduction en vers de l’Ode Latine de l’Abbé Boutard, qui a pour titre Description de Trianon, conserve encore quelques suffrages. Celle qu’elle a faite du Cantique d’Habacuc, & qu’on trouve à la fin des Poésies de Rousseau, est la plus estimée de ses Productions. Elle est écrite avec une force de style peu ordinaire dans les personnes de son sexe, dont l’esprit est naturellement plus sensible & délicat que robuste & vigoureux.