II. 
La Convention après le 1er prairal. — Le commencement
            du Directoire. 
            
            Depuis le 9 thermidor, la Convention ne voulait plus la Terreur ; mais elle voulait
            toujours la République. Placée à la fois entre les jacobins et les royalistes, elle tint
            tête aux uns et aux autres. La lutte avec les jacobins dura jusqu’au 1er prairial, et ceux-ci mis hors de combat, la lutte avec les royalistes
            s’engagea aussitôt. Quels étaient ces hommes qui, pour la première fois depuis le 10
            août, reparaissaient comme parti politique ? Sortaient-ils tous des cachots ou de
            l’exil ? Forcés pour un temps de briser et d’enterrer leur bannière véritable,
            avaient-ils combattu, quelques-uns du moins, sous d’autres bannières ? avaient-ils pris
            un masque pour tromper la proscription ? Sans que l’historien se soit posé ces questions
            sous une forme dogmatique, on trouve répandus dans son récit tous les éléments pour les
            résoudre, et le jeu assez compliqué des intrigues contre-révolutionnaires y est
            débrouillé nettement. D’abord du 10 août au 9 thermidor, l’influence directe des
            royalistes fut nulle ; tout le monde en convient : le nom de royaliste alors n’était
            plus qu’un mot vide de sens, que les partis se jetaient à la tête comme une injure et
            une menace. Quant à l’influence indirecte, elle a été vivement controversée. Plusieurs
            témoins respectables y ont cru et y croient encore ; ils n’ont vu dans le
            sans-culottisme que le travestissement d’une faction ennemie de la liberté, et dans la
            Terreur que l’égarement du peuple par quelques meneurs à intentions perfides. Cette
            opinion aujourd’hui ne serait soutenable que pour un petit nombre de meneurs
            subalternes ; car la conviction et, si l’on veut, la frénésie sincère et profonde des
            principaux ne saurait être révoquée en doute : eux aussi ils ont rendu témoignage sur
            l’échafaud. Or, qu’il y ait eu dans les rangs des plus furieux jacobins quelques agents
            obscurs, poussant à des excès ceux qui s’y précipitaient déjà, et surtout prenant grand
            soin de cacher leur qualité de ci-devant sous la carmagnole populaire,
            aplatissant leurs cheveux, laissant pousser leurs moustaches, et grossissant leur voix
            dans les clubs, c’est ce qui est assez vraisemblable, et assez insignifiant pour qu’on
            ne puisse ni le nier ni s’en prévaloir. Les efforts de pareils individus se perdaient
            alors dans le tourbillon universel ; les passions déchaînées suivaient leur
            développement fatal ; elles étaient l’âme de la Révolution, le moteur aveugle,
            irrésistible de cette machine vaste et puissante. Malheur à qui voulait lutter contre
            elle ! il était sur l’heure anéanti, et ceux qui, comme les mystérieux agents dont nous
            parlons, essayaient de porter la main aux rouages pour les accélérer, ceux-là couraient
            risque aussi de se briser avec toute leur malice, sans hâter d’une seule ligne le
            mouvement qui s’accomplissait sous une loi plus haute. Mais à la fin le ressort trop
            tendu éclata ; les passions s’épuisèrent et se dispersèrent : ce fut le signal pour
            recommencer d’agir. En 91, les royalistes avaient tout espéré des puissances étrangères
            et des victoires de l’Europe. En 94, désabusés de leurs premières illusions, ils
            cherchèrent un appui dans l’insurrection vendéenne, jusque-là délaissée, et dans les
            conspirations intérieures, jusque-là impossibles. Charette, d’une part, et le
            journalisme, de l’autre, devinrent leurs ressources, et prêtèrent des armes à leur
            cause. Mais cette double attaque, tentée dans l’Ouest par les chefs vendéens et dans
            Paris même par les journalistes, ne fut pas conduite des deux côtés avec une égale
            habileté et une égale réussite. L’Ouest ne manquait pas de partisans braves et fidèles,
            de chefs intelligents et intrépides : on les mit en avant à la légère, on les leurra de
            vaines promesses. Le prétendant, du sein de sa cour sédentaire de Vérone, leur envoya
            des cordons et des titres ; la cour errante du comte d’Artois leur garantissait des
            secours et l’épée du prince ; son panache seul aurait fait des miracles, mais on donna
            au prince d’autres conseils. Les secours furent insuffisants et intempestifs ; des
            ordres contradictoires arrivèrent à la fois des deux petites cours rivales, et
            déconcertèrent les opérations commencées ; en deux conjonctures tristement mémorables, à
            Quiberon et à l’Ile-Dieu, de misérables scrupules de vanité empêchèrent d’adopter le
            genre de guerre qui convenait le mieux à la nature de la contrée et aux habitudes des
            paysans. Il semblait, en vérité, que ce fût une chose indigne et par trop roturière de
            chouanner dans les bois de la Bretagne, ou dans les marais et les bruyères de la Vendée.
              « Et pourtant, dit éloquemment M. Thiers, un prince sorti de ces retraites pour
              remonter sur le trône de ses pères n’eût pas été moins glorieux que Gustave Wasa sorti
              des mines de la Dalécarlie. »
 Tout manqua donc, grâce à tant de fautes, grâce
            surtout au génie guerrier et pacificateur de Hoche. Les principaux chefs insurgés furent
            pris, et périrent ; et aujourd’hui qu’on élève des mausolées à ces victimes, aujourd’hui
            qu’on voudrait faire retomber leur sang sur ceux qui eurent le droit de le verser, il
            est bon de remarquer qu’après tout, les affligeants trépas des Sombreuil et des
            Charettene doivent pas être imputés seulement à la valeur républicaine, et que, si les
            héros exhalèrent en mourant des ressentiments et des plaintes, ces plaintes et ces
            ressentiments s’adressaient à d’autres qu’à leurs vainqueurs. Battu et désarmé en
            Vendée, le royalisme était plus heureux à Paris et dans une grande partie des provinces.
            Ses doctrines, répandues par la presse, professées dans les clubs et les sections,
            reprenaient crédit auprès des esprits modérés et de la masse qui voulait enfin du repos.
            Cette renaissance pourtant n’eut pas lieu tout d’un coup. Elle se déguisa d’abord sous
            la réaction, frivole en apparence, qu’afficha la classe riche et moyenne de Paris contre
            les mœurs et les modes de la Terreur. Ce fut une marque de civisme, aussitôt après le 9
            thermidor, de remplacer la carmagnole par un habit carré et décolleté,
            les cheveux sales et plats par des cadenettes et un peigne, de passer
            sa journée au Palais-Royal à lire l’Orateur du peuple de Fréron et les
            brochures politiques ; d’aller le soir, avec un crêpe au bras, au Bal des
              victimes ou au salon de madame Tallien ; d’entendre le chanteur Garat à
            Feydeau, ou La Harpe déclamant au Lycée contre le tutoiement
            révolutionnaire. Il y eut, en un mot, des muscadins, comme il y avait
            eu des sans-culottes ; mais ces muscadins étaient armés de bâtons
            courts et plombés en forme d’assommoirs, et en faisaient un fréquent usage contre les
            jacobins dans toutes les rencontres. Ils gouvernaient les sections, y maintenaient
            l’autorité du parti thermidorien, et servaient la Convention de leurs personnes, durant
            ses sanglants débats avec les insurgés des faubourgs. Jusqu’aux journées de prairial,
            les royalistes, et ceux qui sortaient des cachots, et ceux qui rentraient du dehors, et
            ceux, de plus fraîche date, qui étaient des révolutionnaires convertis, demeurèrent dans
            les rangs de cette jeunesse dorée, et servirent sous les ordres de la
            faction thermidorienne. Mais la réaction qui continuait les enhardit ; voyant les
            jacobins poursuivis, immolés sans relâche et sans pitié, ils se hasardèrent à relever
            leur vrai drapeau et à combattre pour leur propre compte. A peine remise des attentats
            et des vengeances de prairial, privée d’un grand nombre de ses membres condamnés ou
            compromis, et aussi mutilée qu’au plus fort de la Terreur, la Convention avait repris
            son rôle paisible d’Assemblée législative, et la Commission des Onze
            lui présentait cette belle et sage Constitution de l’an III, qui devait pacifier la
            France, si la France alors avait pu être pacifiée par une Constitution. Il s’offrait ici
            une question grave. La Constituante, par un mélange de faste et de candeur patriotique
            qui ne se voit qu’au commencement des révolutions, s’était exclue de l’Assemblée
            législative ; de tels scrupules allaient mal à la Convention ; elle s’en affranchit, et
            décrète, le 5 fructidor, que les deux tiers de ses membres feraient partie de la
            législation suivante. Restait à savoir si elle désignerait elle-même les deux tiers à
            conserver, ou si elle laisserait le choix aux assemblées électorales. Ce dernier mode de
            réélection fut décrété le 13 fructidor. La mesure était politique, sinon légale ; elle
            déjouait les royalistes, qui comptaient obtenir la majorité aux élections prochaines, et
            avoir bon marché de la Constitution nouvelle. Les meneurs des sections, les agents de
            Lemaître, les clubistes lettrés, se coalisèrent, et ne virent rien de mieux que
            d’insurger la capitale, en accusant la Convention de prolonger sa dictature, et
            d’attenter à la souveraineté du peuple. Ils firent le 13 vendémiaire. Mais le jeune
            Bonaparte, choisi par Barras pour veiller à la défense de l’Assemblée, ne se laissa pas
            prendre au dépourvu ; il manœuvra autour des Tuileries avec autant de résolution qu’au
            milieu d’un champ de bataille, et, selon l’expression de M. Thiers, tira sur la
            population parisienne comme sur des bataillons autrichiens. Il sauva la Révolution ce
            jour-là, se réservant de la dévorer plus tard, quand il serait assez fort contre elle,
            et qu’elle serait assez mûre pour lui. De même que les royalistes avaient levé le masque
            après le 1er prairial, les jacobins semblèrent se réveiller au bruit
            du canon de vendémiaire. Soit effroi réel, soit calcul d’ambition, l’ancien parti
            thermidorien, avec Tallien son chef, revint presque à la Montagne, proposa de suspendre
            la Constitution, et d’exclure le tiers, librement choisi, qui l’avait été dans le sens
            des réactionnaires. Tous les républicains modérés et sages, qui aspiraient au régime
            légal et sentaient que la France y aspirait aussi, s’opposèrent à ces violences
            superflues. Seulement, pour donner plus de garanties à la Révolution, il fut décidé de
            ne choisir les prochains directeurs que parmi les Conventionnels régicides. Ainsi cette
            Assemblée terrible, sans peur et sans repentir, se montrait à sa dernière heure encore
            fidèle au mot d’ordre du 10 août ; ainsi elle gardait, même en finissant, quelque chose
            d’illégal, et il y avait, jusqu’au bout, de la colère dans sa manière de fonder la
            liberté. Toutefois, si elle semblait craindre d’émanciper la France et de l’abandonner
            trop tôt à elle-même, il faut avouer que l’avenir n’a que trop confirmé ses prévisions.
            Tant que les cinq directeurs constitutionnels restèrent au pouvoir, tant que les deux
            tiers conventionnels eurent la majorité dans les Conseils, en un mot, tant que les
            auteurs de la Constitution furent là pour la surveiller et la pratiquer, tout alla
            bien ; les Conseils et le gouvernement vécurent en harmonie ; on vit la prospérité
            renaissante au dedans, au dehors d’immortelles victoires qui n’ont pas été surpassées
            depuis. Le vaisseau de l’État vogua quelque temps avec bonheur sous l’impulsion de la
            main puissante, qui l’avait reconstruit et lancé. Mais les intrigues des ennemis de la
            Constitution continuaient sourdement. Hommes la plupart habiles, cultivés, réputés amis
            de l’ordre, quelques-uns éminemment vertueux, ils triomphaient sans peine d’une masse
            déjà indifférente, avide surtout de la vie privée et des jouissances domestiques, que la
            Terreur avait blasée sur ses droits, et qui repoussait le fantôme du jacobinisme à tout
            prix. On en eut la preuve aux élections de l’an V. Sitôt que ces élections eurent
            introduit dans le Corps législatif une majorité royaliste, et que le Corps législatif
            eut porté au gouvernement un chef royaliste aussi, la division éclata entre le
            Directoire et les Conseils, et jusqu’au sein du Directoire. Celui-ci conservait pourtant
            sa majorité conventionnelle ; il en fit usage au 18 fructidor contre lui-même et contre
            les Conseils pour sauver la Constitution ; mais il ne la sauva qu’en la violant, et,
            après cette première violation, aussi nécessaire que funeste, il ne sut plus prolonger
            son existence qu’à force de coup d’État, M. Thiers n’a pas atteint cette fâcheuse époque
            du 48 fructidor, où les patriotes sincères virent leurs espérances encore une fois
            déçues, et le régime de la liberté légale indéfiniment ajourrné. Il n’a eu à raconter
            jusqu’ici que les premiers temps du Directoire, et il les a vivement réhabilités. Bien
            différent du commun des historiens, il expose avec autant d’intelligence que de clarté
            toutes les opérations de finances et de guerre. La guerre surtout lui plaît ; il excelle
            à la décrire. On dirait, en le lisant, qu’il l’a faite et qu’on la fait avec lui. C’est
            après avoir ainsi retracé les victoires toutes républicaines de la première campagne
            d’Italie, que, jetant les yeux sur la France, alors si florissante et pourtant dévouée à
            de si prochains malheurs, il couronne son récit par cet éloquent épilogue, par cet hymne
            enivrant dont le ton poétique sied encore à la voix de l’histoire : « Jours à
              jamais célèbres, à jamais regrettables pour nous ! A quelle époque notre patrie
              fut-elle plus belle et plus grande ? Les orages de la Révolution paraissaient calmés ;
              les murmures des partis retentissaient comme les derniers bruits de la tempête. On
              regardait ces restes d’agitation comme la vie même d’un État libre. Le commerce et les
              finances sortaient d’une crise épouvantable ; le sol entier, restitué à des mains
              industrielles, allait être fécondé. Un gouvernement, composé de bourgeois nos égaux,
              régissait la république avec modération ; les meilleurs étaient appelés à leur
              succéder. Toutes les voix étaient libres. La France, au comble de la puissance, était
              maîtresse de tout le sol qui s’étend du Rhin aux Pyrénées, de la mer aux Alpes. La
              Hollande, l’Espagne, allaient unir leurs vaisseaux aux siens et attaquer de concert le
              despotisme maritime. Elle était resplendissante d’une gloire immortelle. D’admirables
              armées faisaient flotter ses trois couleurs à la face des rois qui avaient voulu
              l’anéantir. Vingt héros, divers de caractère et de talent, pareils seulement par l’âge
              et le courage, conduisaient ses soldats à la victoire. Hoche, Kléber, Desaix, Moreau,
              Joubert, Masséna, Bonaparte, et une foule d’autres, s’avançaient ensemble. On pesait
              leurs mérites divers ; mais aucun œil encore, si perçant qu’il pût être, ne voyait
              dans cette génération de héros les malheureux ou les coupables : aucun œil ne voyait
              celui qui allait expirer à la fleur de l’âge, atteint d’un mal inconnu, celui qui
              mourrait sous le poignard musulman ou sous le feu ennemi, celui qui opprimerait la
              liberté, celui qui trahirait sa patrie ; tous paraissaient grands, purs, heureux,
              pleins d’avenir ! Ce ne fut là qu’un moment ; mais il n’y a que des moments dans la
              vie des peuples, comme dans celle des individus. Nous allions retrouver l’opulence
              avec le repos : quant à la liberté et à la gloire, nous les avions !… Il faut, a dit
              un Ancien, que la patrie soit non-seulement heureuse, mais suffisamment glorieuse. Ce
              vœu était accompli. Français, qui avons vu depuis notre liberté étouffée, notre patrie
              envahie, nos héros fusillés ou infidèles à leur gloire, n’oublions jamais ces jours
              immortels de liberté, de grandeur et d’espérance ! »
 Pour mêler quelques
            critiques aux éloges qui sont dus à M. Thiers, nous répéterons ici ce que nous avons
            déjà dit à propos des volumes précédents. Nul historien de nos jours n’a, ce nous
            semble, un sentiment aussi vif, une intelligence aussi naïve de son art. On pourrait
            reprocher aux uns d’être trop raisonneurs, aux autres d’être trop chroniqueurs ; pour
            lui, son talent est naturellement pittoresque. Par malheur, il n’en tire pas tout le
            parti possible. S’abandonnant à la facilité de son esprit et à l’entraînement des
            choses, il jette, en courant, de grands tableaux, de belles couleurs, d’admirables
            traits ; mais il ne compose pas, et, dans ses pages les plus pleines de vie, on sent
            toujours je ne sais quoi d’épars et d’inachevé : on dirait par moment l’insouciance de
            M. de Lamartine. Observons pourtant qu’en histoire, les faits étant du domaine de tous,
            l’historien, s’il veut que son œuvre soit durable, doit la marquer fortement de son
            empreinte, et y apposer en chaque endroit comme un sceau ineffaçable. Le sculpteur
            Phidias, nous dit-on, s’était représenté lui-même sur le bouclier de Minerve, et, par un
            ingénieux mécanisme, sa figure tenait tellement à l’ensemble qu’on ne pouvait l’enlever
            sans décomposer et détruire toute la statue : c’est là un symbole qui s’applique à
            l’historien. Mais sans chercher à prévoir les destinées à venir de l’œuvre de M. Thiers,
            affirmons hardiment qu’aucune histoire ne mérite à plus juste titre la vogue
            contemporaine. On parle beaucoup depuis quelque temps dans le monde et dans les journaux
            du livre de M. de Montgaillard. Nous ne le mentionnons ici, que parce que, sur la foi
            des louanges qu’il a obtenues et qu’il mérite en partie, on pourrait croire qu’il
            ressemble au livre de M. Thiers autrement que par le fond du sujet. Qu’on nous permette
            donc, non pas de comparer, mais de séparer les deux ouvrages. Vieillard goutteux et
            quinteux, M. de Montgaillard a écrit des Mémoires originaux, caustiques, fréquemment
            rempli d’anecdotes douteuses ou controuvées. Suivant que sa goutte monte ou descend, sa
            bile s’épanche plus ou moins âcre et mordante. Il n’est pas jusqu’à ses disgrâces
            naturelles qui n’influent sur le ton de son récit, et comme le disait il y a peu de
            temps notre poète populaire, le portrait mis en tête du livre en devient la pièce
            justificative, le commentaire essentiel. Telle est en somme l’Histoire qu’il ne faut pas
            plus comparer à celle de M. Thiers, qu’on ne comparera bientôt les Mémoires de d’Aubigné
            ou le Journal de l’Étoile à l’Histoire de la Ligue par M. Mignet.