Jeaurat
Ce fut autrefois le Vadé de la peinture. Il connaissait les scènes de la place Maubert et des Halles, les enlèvements de filles▶, les déménagements furtifs, les disputes des harengères et des crieuses de vieux chapeaux. Il exposa, il y a deux ans, deux petits tableaux en ce genre qui se firent remarquer.
Je me souviens que dans l’un il y avait deux ◀filles qu’on menait à St-Martin (maison de correction) dont l’une se désolait, et l’autre faisait les cornes au commissaire. C’est la vérité dans ce genre.
Il faut que celui qu’il a exposé cette année et qu’il a appelé Les Citrons de Javotte, soit peu de chose, car je ne l’ai pas remarqué, et je n’en ai entendu parler à qui que ce soit.
Mon ami, je vous abandonne M. Jeaurat ; faites-en tout ce qu’il vous plaira. Je vous demande seulement un peu d’indulgence pour ses cheveux gris et sa main tremblante…. Mais il est bien mauvais…. D’accord, mais il a les cheveux gris, et un visage long et de bonhomie.