Prarond, Ernest (1821-1909)
[Bibliographie]
Vers (1843). — Fables (1847). — Contes (1849). — Fables politiques (1849). — Paroles sans musique (1855).
OPINION.
Anatole France
M. Philippe
de Chennevières loue en bon style la manière de Prarond, « le tour délié de
sa phrase, le ton net, gai, coloré de son mot, sa pointe comique »
. Il
ajoute que le véritable caractère du poète d’Abbeville est la bonhomie, « la leste bonhomie des
vieux conteurs du nord de la France »
.
Cela était écrit en 1862. M. Prarond s’est fait, depuis, une nouvelle manière, savante, compliquée, remarquablement originale. Les connaisseurs aimeront ces vers pleins d’aperçus nouveaux, de tours étranges, d’expressions créées, dans lesquels le bizarre même à sa franchise et son naturel ; ils goûteront ces fruits de forte saveur sous une écorce parfois étrange et rude.