(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gide, André (1869-1951) »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gide, André (1869-1951) »

Gide, André (1869-1951)

[Bibliographie]

Les Cahiers d’André Walter (1891). — Les Poésies d’André Walter (1892). — Le Traité du Narcisse (1892). — Le Voyage d’Urien (1893). — La Tentative amoureuse (1896). — Paludes (1895). — Les Nourritures terrestres (1897). — Le Prométhée mal enchaîné (1899). — Le Roi Candaule (1900). — Saül (1900). — De l’influence en littérature (1900).

OPINIONS.

Camille Mauclair

Il dit, comme une chose de tous les jours, le navrement du « tous les jours », et je crois bien que, depuis Laforgue, personne n’avait eu cette façon exquisément désespérée et paisiblement prête aux larmes de trahir sa lassitude de l’ordinaire et du prévu.

[Mercure de France (juillet ).]

Maurice Le Blond

Je pourrais citer de jeunes auteurs… qui n’ont pas plus de vingt-cinq ans, et qui tentent en France des poèmes de vie et de nature comme M. André Gide, qui est un délicieux génie.

[Essai sur le naturisme, Avertissement ().]

Remy de Gourmont

Il y a un certain plaisir à ne pas s’être trompé au premier jugement porté sur le premier livre d’un inconnu, maintenant que M. Gide est devenu, après maintes œuvres spirituelles, l’un des plus lumineux lévites de l’église, avec autour du front et dans les yeux toutes visibles les flammes de l’intelligence et de la grâce, les temps sont proches où d’audacieux révélateurs inventeront son génie… Il mérite la gloire, si aucun la mérita (la gloire est toujours injuste), puisqu’à l’originalité du talent le maître des esprits a voulu qu’en cet être singulier se joignit l’originalité de l’âme.

[Le Livre des masques, 1re série ().]

Henri Ghéon

J’ai dit la raison philosophique des Poésies d’André Walter, et comment ç’avait été la première tentative de Gide pour échapper à la vie banale et quotidienne, et pour réellement vivre en une foi. Qu’on ne les prenne pas cependant pour une œuvre philosophique… En pièces courtes composées de quatrains aux vers longs et inégaux comme des plaintes, discrets et sourds comme des soupirs, rimés souvent ou assonaucés, et quelquefois en dissonance, se murmurent des désirs ou des inquiétudes ; les paroles sont simples, douces, presque sans images ; … il y a dans cette sobriété quelque chose de poignant, qui rappelle parfois les complaintes de Laforgue.

[Mercure de France (mai ).]