Souza, Robert de (1865-1946)
[Bibliographie]
Fumerolles (1894). — Le Rythme poétique (1895). — Almanach des poètes (1896-1897 et 1898), sous la direction de Robert de Souza. — Sources vers le fleuve (1897). — La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental (1899).
OPINIONS.
Jean Viollis
J’ai vainement cherché quelque intérêt de rythme ou de pensée dans le copieux recueil de M. Robert de Souza. Cela m’étonne d’autant plus que je suis le premier à reconnaître chez l’auteur une réelle compétence sur la théorie critique du rythme et du vers. D’où vient que M. de Souza réalise si faiblement ce qu’il conçoit avec une si rare habileté ? Cet exemple nous prouve encore que Poésie et Poétique sont deux objets fort différents. M. de Souza serait sage de borner son ambition.
Yves Berthou
Sa muse n’a pas la grâce maniérée et mélancolique de celle de M. de Régnier, se plaisant dans les jardins symétriques, la fraîcheur saine et juvénile de celle de M. Vielé-Griffin, passionnée pour les prairies et pour les fleuves ; elle va gravement par le monde, sa curiosité recherchant de plus vastes horizons ; elle s’attarde parfois au récit des légendes et des faits glorieux ; elle interroge les terres, les eaux, les nuées et les bois ; elle écoute les voix mystérieuses de l’univers et les appels douloureux des hommes.
Thomas Braun
Naïve, archaïque, enluminée, cette gaucherie d’écriture nous charme lorsqu’elle interprète les chansons de gestes de telles Histoires de France, — elle ne suffit pas à nous lasser d’autres légendes ou récits comme la Huche, l’Embaumeur et les Accordailles dont les trouvailles charmantes et les images délicieuses relèvent l’intérêt ; mais elle devient insupportable dans les descriptions d’une nature sentimentale ou même philosophique.