(1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre neuvième. »
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(1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre neuvième. »

Livre neuvième.

Fable I.

V. 2. J’ai chanté des animaux.

Nous avançons dans notre carrière, et La Fontaine avance vers la vieillesse ; car tous les livres de cette seconde partie n’ont pas été donnés à la fois : même la plupart des fables du douzième livre ne parurent que plusieurs années après les autres, et quelques-unes de ces derniers livres se ressentent de l’âge de l’auteur ; il y en a qui rentrent tout-à-fait dans la moralité des fables précédentes ; d’autres qui ont une moralité vague et indéterminée ; d’autres enfin qui n’en ont pas du tout. Cependant La Fontaine se relève quelquefois et se montre avec tout son talent, soit dans des fables entières, soit dans des morceaux plus ou moins considérables.

V. 22. Que les gens du bas étage,

Pourquoi La Fontaine leur pardonnerait-il plus le mensonge qu’aux autres ? Le mensonge est vil partout, et partout il est destructeur de toute société.

V. 29. Et même qui mentirait
Comme Esope et comme Homère.

Cela est trivial à force d’être vrai. C’est jouer sur les mots que de confondre ces deux idées. Quel rapport y a-t-il, dit Bacon, entre les mensonges des poètes et ceux des marchands ? Le mal moral du mensonge réside dans le dessein de flatter, d’affliger, de tromper ou de nuire.

V. 38. Sans fin, et plus, s’il se peut :

Ce mot, et plus, s’il se peut, est ridicule. Tout ce Prologue pêche par un défaut de liaison dans les idées, et aucune beauté de détail ne rachète ce défaut.

Les deux historiettes suivantes ne sont point des fables, et n’étaient la matière que de deux petits contes épigrammatiques. Le conseil de prudence qui les termine, n’est pas assez imposant pour mériter tant d’apprêts.

Fable II.

V. 1. Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre :

Cette fable est célèbre et au-dessus de tout éloge. Le ton du cœur qui y règne d’un bout à l’autre, a obtenu grâce pour les défauts qu’une critique sévère lui a reprochés. Le discours du premier des deux pigeons :

V. 5….. Qu’allez-vous faire ?
Voulez-vous quitter votre frère ?

Est plein de traits de sentiment.

V. 8. Non pas pour vous, cruel, etc….
V. 11. Encor si la saison, etc….
V. 16. Mon frère a-t-il tout ce qu’il veut,
Bon souper, bon gîte, et le reste ?

Quelle grâce, quelle finesse sous-entendues dans ce petit mot et le reste, caché comme négligemment au bout du vers ?

Tout le morceau de la fin, depuis amans, heureux amans, est, s’il est possible, d’une perfection plus grande. C’est l’épanchement d’une âme tendre, trop pleine de sentimens affectueux, et qui les répand avec une abondance qui la soulage. Quels souvenirs et quelle expression dans le regret qui les accompagne ! On a souvent imité ce morceau, et même avec succès, parce que les sentimens qu’il exprime sont cachés au fond de tous les cœurs, mais on n’a pu surpasser ni peut-être égaler La Fontaine.

Lamotte, qui a fait un examen détaillé de cette fable, dit qu’on ne sait quelle est l’idée qui domine dans cet Apologue, ou des dangers du voyage, ou de l’inquiétude de l’amitié, ou du plaisir du retour après l’absence. Si au contraire, dit-il, le pigeon voyageur n’eût pas essuyé de dangers, mais qu’il eût trouvé les plaisirs insipides loin de son ami, et qu’il eût été rappelé près de lui par le seul besoin de le revoir, tout m’aurait ramené à cette seule idée, que la présence d’un ami est le plus doux des plaisirs. Cette critique de Lamotte n’est peut-être pas sans fondement ; mais que dire contre un poète qui, par le charme de sa sensibilité, touche, pénètre, attendrit votre cœur, au point de vous faire illusion sur ses fautes, et qui sait plaire même par elles ? On est presque tenté de s’étonner que Lamotte ait perdu, à critiquer cette fable, un temps qu’il pouvait employer à la relire.

Fable III.

V. 1. Le singe avec le léopard.

Voilà encore une de ces fables qui ne pouvaient guère réussir que dans les mains de La Fontaine. Le sujet, si mince, prend tout de suite de l’agrément, et en quelque sorte un intérêt de curiosité, par l’idée de donner aux discours des personnages la forme et le ton des charlatans de la foire. C’est par-là qu’il fait passer ce propos populaire, arrive en trois bateaux ; on pardonne ce trait en faveur de 146 l’argent qu’on rendra à la porte. D’après un trait de la vie de La Fontaine, que j’ai raconté, on a vu qu’il allait quelquefois entendre les charlatans de place, et on voit par cette fable qu’il ne perdait pas son temps.

Fable IV.

V. 1. Dieu fait bien ce qu’il fait, etc….

Le simple bon sens qui a dicté cet Apologue, est supérieur à toutes les subtilités philosophiques ou théologiques, qui remplissent des milliers de volumes sur des matières impénétrables à l’esprit humain. Le paysan Mathieu Garo est plus célèbre que tous les docteurs qui ont argumenté contre la providence.

Fable V.

V. 4. Qu’ont les pédans de gâter la raison….

Après les avares, ce sont les pédans contre lesquels La Fontaine s’emporte avec le plus de vivacité. Au reste, cette fable rentre absolument dans la même moralité que celle du jardinier et son seigneur. (livre 5, fable 4.) Mais celle-ci est fort inférieure à l’autre. Remarquons pourtant ce vers charmant :

Gâtait jusqu’aux boutons, douce et frêle espérance….

La Fontaine s’intéresse à toute la nature animée.

Fable VI.

Un statuaire qui fait une statue, et voilà tout ; ce n’est pas-là le sujet d’un Apologue : aussi cette prétendue fable n’est-elle qu’une suite de stances agréables et élégantes. Tout le monde a retenu la dernière.

Chacun tourne en réalités,
Autant qu’il peut ses propres songes.
L’homme est de glace aux vérités,
Il est de feu pour les mensonges.

Le mouvement : il sera Dieu, appartient à un véritable enthousiasme d’artiste. Aussi La Fontaine remarque-t-il que la statue était parfaite.

Je ne sais pourquoi La Fontaine fait souvent le mot poète de deux (trois ?) syllabes. Boileau et ses contemporains ne lui en donnent jamais que deux.

Fable VII.

V. 1. Une souris tomba du bec d’un chat-huant….

Je n’ai pas le courage de faire des notes sur une si méchante fable, qui rentre d’ailleurs dans le même fond que celui de la fable XVIII du livre deuxième. C’est un fort mauvais présent que Pilpai a fait à La Fontaine. Remarquons seulement ce vers : on tient toujours du lieu dont on vient… Si La Fontaine a voulu dire : on se ressent toujours de ses premières habitudes, c’est-à-dire, de son éducation ; cette maxime peut se soutenir et n’a rien de blâmable ; mais s’il a voulu dire : on se ressent toujours de son origine, il a débité une maxime fausse en elle-même et dangereuse ; il est en contradiction avec lui-même, et il faut le renvoyer à sa fable de César et de Laridon.

V. 79. Parlez au diable, employez la magie

est encore un vers répréhensible, en ce que La Fontaine a l’air de supposer qu’il y ait une magie et qu’on puisse parler au diable.

Fable VIII.

V. 5. On en voit souvent dans les cours.

La Fontaine, qui vante si souvent Louis XIV sur ses guerres et sur ses conquêtes, avait ici une belle occasion de lui donner des éloges plus justes et mieux mérités. Il pouvait le louer d’avoir banni ces fous de cour si multipliés en Europe, d’avoir substitué à cet amusement misérable, les plaisirs nobles de l’esprit et de la société. C’était un sujet sur lequel il était aisé de faire de beaux ou de jolis vers. La Fontaine avait le choix. On ne l’eût point accusé de flatterie ; et il aurait eu la gloire de contribuer peut-être à faire cette réforme dans les cours de quelques souverains, qui conservaient ce ridicule usage.

Fable IX.

V. 1. Un jour deux pèlerins, etc….

Cette fable est parfaite d’un bout à l’autre. La morale, ou plutôt la leçon de prudence qui en résulte, est excellente. C’est un de ces Apologues qui ont acquis la célébrité des proverbes, sans en avoir la popularité basse et ignoble.

Rien ne forme autant le goût que la comparaison entre deux grands écrivains dont la manière est différente. Transcrivons ici cet Apologue mis en vers par Boileau, et qui termine sa seconde épître.

Un jour, dit un auteur, n’importe en quel chapitre,
Deux voyageurs à jeun rencontrèrent une huître.
Tous deux la contestaient, lorsque dans leur chemin,
La justice passa la balance à la main.
Devant elle, à grand bruit ils expliquent la chose.
Tous deux avec dépens veulent gagner leur cause.
La justice, pesant ce droit litigieux,
Demande l’huitre, l’ouvre, et l’avale à leurs yeux ;
Et par ce bel arrêt terminant la bataille :
Tenez, voilà, dit-elle à chacun, une écaille.
Des sottises d’autrui nous vivons au palais ;
Messieurs, l’huitre était bonne ; adieu, vivez en paix.

On voit quel avantage La Fontaine a sur Boileau. Celui-ci, à la vérité, a plus de précision ; mais en la cherchant, il n’a pu éviter la sécheresse. N’importe en quel chapitre, est froid et visiblement là pour la rime. Tous deux avec dépens veulent gagner leur cause. Cela n’a pas besoin d’être dit ; et les deux parties ne sont point par-là distinguées des autres plaideurs. A la vérité, les deux derniers vers sont plus plaisans que dans La Fontaine ; mais le mot sans dépens de La Fontaine, équivaut, à peu-près, à Messieurs, l’huitre était bonne.

La Fontaine ne s’est point piqué de la précision de Boileau. Il n’oublie aucune circonstance intéressante. Sur le sable, l’huitre est fraîche, ce qui était bon à remarquer ; aussi le dit-il formellement, que le flot y venait d’apporter, et ce mot fait image.

L’appétit des plaideurs lui fournit deux jolis vers qui peignent la chose.

V. 3. Ils l’avalent des yeux, du doigt ils se la montrent :
A l’égard de la dent il fallut contester.
L’un se baissait déjà….
L’autre le pousse, etc….

Voilà comme cela a dû se passer. Le discours des plaideurs anime la scène. L’arrivée de Perrin Dandin lui donne un air plus vrai que celui de la justice, qui est un personnage allégorique. Je voudrais seulement que les deux pélerins fussent à jeun comme ceux de Boileau.

Cette fable de l’huitre et des plaideurs est devenue, en quelque sorte, l’emblême de la justice, et n’est pas moins connue que l’image qui représente cette divinité, un bandeau sur les yeux et une balance à la main.

Fable X.

V. 1. Autrefois carpillon fretin.

Après l’Apologue précédent, dont la moralité est si étendue, en voici un où elle est très-étroite et très-bornée. Elle rentre même dans celle d’une autre fable, comme La Fontaine nous le dit dans son petit Prologue assez médiocre.

V. 10. Ce que j’avançai lors, de quelque trait encor.

Cela n’avait pas besoin d’être appuyé de cette consonnance de lors et d’encor insupportable à l’oreille. Il n’y avait qu’à mettre ce qu’alors j’avançai, etc… Il est impardonnable d’être si négligent.

Fable XI.

V. 1 Je ne vois point de créature.

Je ne sais comment La Fontaine a pu faire une aussi mauvaise petite pièce sur un sujet de morale si heureux : tout y porte à faux. La providence a établi les lois qui dirigent la végétation des arbres et des blés, qui gouvernent l’instinct des animaux, qui forcent les moutons à manger les herbes, et les loups à manger les moutons. C’est elle qui a donné à l’homme la raison qui lui conseille de tuer les loups. Ne dirait-on pas, suivant La Fontaine, que nous sommes obligés, en conscience, à en conserver l’espèce ? Si cela est, les Anglais, qui sont parvenus à les détruire dans leur île, sont de grands scélérats. Que veut dire La Fontaine avec cette permission donnée, aux moutons de retrancher l’excès des blés, aux loups de manger quelques moutons ? Est-ce sur de pareilles suppositions qu’on doit établir le précepte de la modération, précepte qui naît d’une des lois de notre nature, et que nous ne pouvons presque jamais violer sans en être punis ? Toute morale doit reposer sur la base inébranlable de la raison. C’est la raison qui en est le principe et la source.

Fable XII.

V. 10. Maint cierge aussi fut façonné.

Autre mauvaise fable. Quelle bizarre idée de prêter à un cierge la fantaisie de devenir immortel, et pour cela de se jeter au feu.

V. 13. Et nouvel Empédocle….

Que La Fontaine adopte ce conte ridicule sur Empédocle, on peut le lui passer ; mais comment lui pardonner l’Empédocle de cire ? On s’est moqué de Lamotte pour avoir appelé une grosse rave, un phénomène potager.

Fable XIII.

V. 8. Eh ! qu’est-ce donc que le tonnerre ?

Le tonnerre n’est point un huissier. C’est le bruit formé par le choc des nuages inégalement chargés d’un fluide électrique. C’est un résultat d’une des lois de la puissance divine, comme tous les météores, tous les phénomènes, ou plutôt toute la nature. Il prouve cette puissance ; mais il ne l’annonce pas plus que la neige ou la pluie. Les découvertes sur l’électricité ne laissent rien à désirer à cet égard, et nous ont donné de nouvelles raisons d’admirer l’Être suprême. Je ne ferai point de remarques sur cette fable, qui est ancienne et conforme aux idées que les payens avaient de leur Jupiter.

Fable XIV.

V. 3. C’était deux vrais tartuffes, etc….

Cette fable est très-agréablement contée ; mais la moralité en est vague et indéterminée. L’auteur a l’air de blâmer le renard, en disant :

V. 33. Le trop d’expédiens peut gâter une affaire.

Et cependant le renard fait ce qu’il y a de mieux pour se sauver, et ce qui le sauve très-souvent. La Fontaine ajoute, à propos d’expédiens :

V. 35. N’en ayons qu’un, mais qu’il soit bon.

Il ne songe pas qu’il est en contradiction avec lui-même, et que, dans la fable XXIII du douzième livre, il dit, à propos d’une ruse admirable d’un renard, qui ne réussit que la première fois :

V. 49. Tant il est vrai qu’il faut changer de stratagème.

Fable XV.

V. 1. Un mari fort amoureux…

Je dirais volontiers, sur cette fable, ce que disait un mathématicien, après avoir lu l’Iphigénie de Racine : Qu’est-ce que cela prouve ? Quelle morale y a-t-il à tirer de-là ?

Remarquons cependant trois jolis vers :

V. 13. Mais quoi ! si l’amour n’assaisonne
Les plaisirs que l’amour nous donne,
Je ne vois pas qu’on en soit mieux.

Fable XVI.

V. 1. Un homme n’ayant plus, etc…

Cette fable n’est que le récit d’une aventure dont il ne résulte pas une grande moralité. J’y ferai, par cette raison, très-peu de remarques.

V. 8…. De goûter le trépas.

C’est-à-dire, de prolonger les souffrances de la mort : cela ne me paraît pas heureusement exprimé.

V. 20. Absent.

Ce petit vers de deux syllabes exprime merveilleusement la surprise de l’avare, en voyant la place vide et son argent disparu.

V. 29. L’avare rarement finit ses jours sans pleurs.

Ce vers et les trois suivans sont très-bons.

V. 34. Ce sont là de ses traits, etc…

J’ai déjà dit un mot sur le danger de faire jouer un trop grand rôle à la fortune dans un livre de morale, et de donner aux jeunes gens l’idée d’une fatalité inévitable.

Fable XVII.

V. 1. Bertrand avec Raton ; etc….

Voici enfin un Apologue digne de La Fontaine. Les deux animaux qui sont les acteurs de la pièce, y sont peints dans leur vrai caractère. Le lecteur est comme présent à la scène. La peinture du chat tirant les marrons du feu, est digne de Téniers. Il y a, dans la pièce, plusieurs vers que tout le monde a retenus, tels que celui-ci :

V. 3. D’animaux malfaisans c’était un très-bon plat.
V. 12. Nos galans y voyaient double profit à faire,
Leur bien premièrement, et puis le mal d’autrui.

Madame de Sévigné fut extrêmement frappée de cet Apologue, quand La Fontaine le lui montra, et disait à madame de Grignan : Pourquoi n’écrit-il pas toujours de ce style ?

Je trouve cependant que la moralité de la fable manque de justesse. Il me semble que les princes qui servent un grand souverain dans ses guerres, sont rarement dans le cas de Raton. Si ce sont des princes dont le secours soit important, ils sont dédommagés par des subsides souvent très-forts. Si ce sont de petits princes, alors ils servent dans un grade militaire considérable, ont de grosses pensions, de grandes places, etc… Enfin, cette fable me paraît s’appliquer beaucoup mieux à cette espèce très-nombreuse d’hommes timides et prudens, ou quelquefois de fripons déliés qui se servent d’un homme moins habile, dans des affaires épineuses dont ils lui laissent tout le péril, et dont eux-mêmes doivent seuls recueillir tout le fruit. Ce n’est même qu’en ce dernier sens, que le public applique ordinairement cette fable.

Fable XVIII.

V. 1. Après que le Milan, etc…

Cet Apologue est bien inférieur au précédent. La seule moralité qui en résulte, ne tend qu’à épargner au malheureux opprimé quelques prières inutiles que le péril lui arrache. Cela n’est pas d’une grande importance.

V. 4…. Tomba dans ses mains, etc…

C’est une métaphore, pour dire, en son pouvoir ; autrement il faudrait, dans ses griffes.

Fable XIX.

L’objet de cette fable me paraît, comme celui de la précédente, d’une assez petite importance. Haranguez de méchans soldats, et ils s’enfuiront. Eh bien ! c’est une harangue perdue. Que conclure de-là ? Qu’il faut les réformer et en avoir d’autres (quand on peut), ou s’en aller et laisser là la besogne. Cette fable a aussi le défaut de rentrer dans la morale de plusieurs autres Apologues, entre autres dans celle de la fable IX du douzième livre, qu’on ne change pas son naturel.

Quant au style, n’oublions pas ce dernier trait.

V. 25. Un loup parut, tout le troupeau s’enfuit.
Ce n’était pas un loup, ce n’en était que l’ombre.

Voyez quel effet de surprise produit ce dernier vers, et avec quelle force, quelle vivacité ce tour peint la fuite et la timidité des moutons.

En reportant les yeux sur les fables contenues dans ce neuvième livre, on peut s’apercevoir que La Fontaine baisse considérablement. De dix-neuf Apologues qu’il contient, nous n’en avons, comme on a vu, que quatre excellens, le gland et la citrouille, l’huitre et les plaideurs, le singe et le chat, et les deux pigeons, pour qui seuls il faudrait pardonner à La Fontaine toutes ses fautes et toutes ses négligences.