(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rostand, Edmond (1868-1918) »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rostand, Edmond (1868-1918) »

Rostand, Edmond (1868-1918)

[Bibliographie]

Le Gant rouge (1888). — Les Musardises, poésies (1890). — Les Romanesques, pièce en trois actes, en vers (1894). — La Princesse lointaine, pièce en quatre actes, en vers (1895). — La Samaritaine, évangile en trois tableaux, en vers (1897). — Cyrano de Bergerac, comédie héroïque en cinq actes, en vers (1897). — L’Aiglon, drame en six actes, en vers (1900).

OPINIONS.

Jules Lemaître

Je ne vous dis pas que l’idée des Romanesques soit neuve de tout point ; mais l’exécution en a paru supérieure. C’est très brillant, tout pétillant d’esprit et, par endroit, tout éclatant d’une gaîté large et aisée. Ou vous prie de ne point confondre cela avec la petite chose grêle qu’est le traditionnel bijou odéonien. Mais il y a déjà, dans les Romanesques, de la maîtrise. L’alliance y est naturelle et heureuse du comique et du lyrisme.

[Impressions de théâtre ().]

Francisque Sarcey

Telle est La Princesse lointaine, dont le premier et le dernier acte ont plu par le pittoresque de la mise en scène, dont le second et le troisième ont fatigué par leur longueur et leur subtilité. Quant à la langue et aux vers, vous avez pu en juger ! Nous sommes loin des Romanesques ; la déception a été cruelle !

[Le Temps (8 avril ).]

Jules Lemaître

Dans La Princesse lointaine, je me plaindrais seulement un peu des anachronismes de style. Le tour de force exquis, c’eût été, je crois, d’exprimer des idées et des « états d’âme » d’à présent, sans avoir recours au lexique de nos psychologues, et par les locutions très simples qui convenaient à un conte bleu. Mais, au reste, l’auteur demeure un poète de très grand talent. Il a la souplesse, l’esprit, la grâce, la couleur, l’imagination fleurie et la langueur mièvre, quand il veut, et même, quand il lui plaît, la précision, la force, et presque partout des rimes ingénieuses et belles.

[Impressions de théâtre ().]

Henry Bauër

Hier, sur la scène de la Porte-Saint-Martin, devant le public transporté d’enthousiasme, un grand poète héroï-comique a pris sa place dans la littérature dramatique contemporaine, et cette place n’est pas seulement l’une des premières parmi les princes du verbe lyrique, sentimental et fantaisiste, c’est la première. Dès son début, par Les Romanesques, Edmond Rostand s’était prouvé poète comique ; puis il avait fait vibrer la corde d’airain d’un geste de grâce et d’amour dans La Princesse lointaine et dans l’exquis poème : La Samaritaine. Cette fois, il dépasse toute prévision, il s’élève d’un merveilleux coup d’ailes et plane sur notre admiration ! Quel triomphe en une soirée ! Il a l’idée frappée dans le métal sonore de l’expression ; il a l’imagination et l’image qui s’envole comme un oiseau versicolore ; il a l’intelligence qui se communique à la foule par un verbe éclatant ; il a l’art dont les délicats sont ravis et charmés ; il a la force et la sensibilité, l’abondance et la variété, la fantaisie et l’esprit, l’émotion et l’éclat de rire, le panache et la petite fleur bleue. Il a la flamme, l’action et la virtuosité : il a 29 ans !

[L’Écho de Paris (30 décembre ).]

Gaston Deschamps

Nul syndicat ne peut aliéner l’indépendance de M. Rostand, ni brider sa fantaisie. Comme ces trouvères d’antan qui allaient de ville en ville, le nez au vent, plume au chapeau, il répugne aux enrôlements et aux étiquettes. Il ne fut point mage avec M. Joséphin Péladan, ni romaniste avec M. Jean Moréas, ni « zutiste » avec MM. Charles Cros et Goudeau, ni mystique, ni satanique avec les disciples attardés de Charles Baudelaire. Il n’est pas catalogué dans le livre sibyllin où M. Charles Morice annonça (en 1888) une Littérature de tout à l’heure qui a mis dix ans à ne pas venir. Les garçons du café François Ier ne l’ont pas entendu vaticiner autour de l’absinthe de Verlaine.

Il n’a pas signé de manifestes retentissants. Il n’a pas « éreinté », en de minces plaquettes, ses maîtres, ses concurrents ou ses amis. Il est presque unique en son genre. Il a fait des vers tout simplement. Il en a fait beaucoup. Il en fait toujours. Il en a fait assez pour mériter d’apercevoir ces premiers rayons de gloire que le marquis de Vauvenargues comparait aux premiers feux de l’aurore.

[Le Temps ().]

Francisque Sarcey

Un poète nous est né, et ce qui me charme encore davantage, c’est que ce poète est un homme de théâtre… Cyrano de Bergerac est une très belle œuvre, et le succès d’enthousiasme en a été si prodigieux, que, pour trouver quelque chose de pareil, il faut remonter jusqu’aux récits que nous ont faits, des premières représentations de Victor Hugo, les témoins oculaires. C’est une œuvre de charmante poésie, mais c’est surtout et avant tout une œuvre de théâtre. La pièce abonde en morceaux de bravoure, en motifs spirituellement traités, en tirades brillantés ; mais tout y est en scène ; nous avons mis la main sur un auteur dramatique, sur un homme qui a le don. Et ce qui m’enchante plus encore, c’est que cet auteur dramatique est de veine française. Il nous rapporte, du fond des derniers siècles, le vers de Scarron et de Regnard ; il le manie en homme qui s’est imprégné de Victor Hugo et de Banville ; mais il ne les imite point ; tout ce qu’il écrit jaillit de source et a le tour moderne. Il est aisé, il est clair, il a le mouvement et la mesure, toutes les qualités qui distinguent notre race. Quel bonheur ! quel bonheur ! Nous allons donc être débarrassés et des brouillards scandinaves, et des études psychologiques trop minutieuses, et des brutalités voulues du drame réaliste. Voilà le joyeux soleil de la vieille Gaule qui, après une longue nuit, remonte à l’horizon. Cela fait plaisir, cela rafraîchit le sang !

[Le Temps ().]

Jules Lemaître

Cet « évangile » (La Samaritaine), féminin et samaritain, a quelque chose aussi de provençal et même de napolitain. Les vers, colorés, souples, jolis même dans leurs négligences, — trop jolis, — sentent en maint passage l’improvisateur brillant, fils des pays du soleil. C’est l’Évangile mis en vers par un poète de cours d’amour, par un troubadour du temps de la reine Jeanne.

[Impressions de théâtre ().]

Augustin-Thierry

C’est avec une sorte de respect religieux, avec un peu de ce frisson auguste dont l’âme frémit à l’étude des grandes manifestations de la pensée humaine : Œdipe roi, Hamlet, le Cid, Andromaque, Faust, Hernani, que j’abordai celle de ce nouveau chef-d’œuvre : Cyrano de Bergerac.

Las ! il me faut l’avouer, au risque de passer pour le Zoïle de l’Homère, que n’est point M. Rostand, mon espérance s’est trouvée quelque peu déçue…

« Si cette comédie, écrivit le plus ironiquement subtil de tous nos critiques, j’ai nommé M. Jules Lemaître, devait ouvrir le xxe  siècle, c’est donc que le xxe  siècle serait condamné à quelque rabâchage. »

Le mot est cruel dans sa dureté voulue ; avouons pourtant qu’il n’est point sans justesse. Or, c’est précisément ce « rabâchage », mais un « rabâchage » bien fait cette fois, délicatement œuvré et surtout, ah ! surtout ! opportunément présenté, qui assura la réussite triomphale de M. Rostand.

[Le Jour (14 février ).]

A.-Ferdinand Hérold

De Cyrano de Bergerac, pièce en cinq actes et en vers, de M. Edmond Rostand, on ne peut dire grand-chose. À la représentation de cette œuvre eût été préférable une reprise du Bossu ou de quelque autre mélodrame conçu dans la même poétique que la pièce de M. Rostand, mais plus ingénieusement imaginé et moins déplorablement écrit. Dans Cyrano de Bergerac, une intrigue quelconque (elle ne commence, d’ailleurs, qu’au second acte) relie entre eux les épisodes nécessaires aux pièces de cape, et d’épée : duel, escalade de balcon, mariage secret, bataille, etc. Il y a aussi l’aventure du mari qui doit partir pour la guerre la nuit même de ses noces. Un personnage providentiel est là pour intervenir sans cesse en faveur des amants ; ainsi qu’il sied, d’ailleurs, il est lui-même amoureux de l’héroïne, mais comme il est laid et comme son amour est sans espoir, il ne cherche qu’à faire le bonheur de celle qui ne le comprend pas. Ce personnage s’appelle Cyrano de Bergerac ; M. Rostand aurait pu lui donner aussi bien un autre nom, Lagardère ou d’Artagnan. Cela même eût mieux valu : l’auteur n’eut pas été tenté de défigurer, en un médiocre récit, l’étonnante Histoire comique des États et Empires de la Lune, et n’eût pas commis les interminables plaisanteries sur le nez de son héros. M. Rostand, d’ailleurs, ne semble pas très bien savoir à quelle époque vécut Cyrano : Cyrano, mort en 1655, a toujours ignoré, sans doute, l’emprunt que, dans les Fourberies de Scapin, jouées en 1671, Molière fit au Pédant joué ; et il est peu probable qu’il ait dédaigné d’être

Dans les petits papiers du Mercure François,

fondé en 1672.

Pour les autres personnages, ils sont plus banals encore que Cyrano : ils n’existent pour ainsi dire pas, et si, par hasard, M. Rostand les fait agir ou parler, il ne se préoccupe jamais que ce soit avec logique.

Il faut, pourtant, être juste envers M. Edmond Rostand, et lui reconnaître un talent singulier ; il est un art, en effet, qu’a perfectionné l’auteur de la Princesse lointaine , de la Samaritaine et de Cyrano de Bergerac : c’est l’art de mal écrire.

M. Edmond Rostand est le plus excellent cacographe dont puissent, aujourd’hui, s’enorgueillir les lettres françaises.

[Mercure de France (février ).]

Jules Lemaître

Le Cyrano de M. Rostand n’est pas seulement délicieux, il a eu l’esprit de venir à propos. Je vois à l’énormité de son succès deux causes, dont l’une (la plus forte) est son excellence, et dont l’autre est, sans doute, une lassitude du public et comme un rassasiement, après tant d’études psychologiques, tant d’historiettes d’adultères parisiens, tant de pièces féministes, socialistes, scandinaves ; toutes œuvres dont je ne pense, à priori, aucun mal, et parmi lesquelles il y en a peut-être qui contiennent autant de substance morale que ce radieux Cyrano, mais moins délectables à coup sûr, et dont on nous avait accablés ces derniers temps. Joignez que Cyrano a bénéficié même de nos discordes civiles.

[Impressions de théâtre ().]

Jules Claretie

M. Edmond Rostand nous apporta Les Romanesques, et l’on se rappelle l’effet de surprise heureuse que firent sur les spectateurs ces vers amoureux, ces vers délicieux murmurés par deux fiancés de dix-huit ans, à l’ombre d’un vieux mur, sous la joubarbe et les aristoloches. Ce fut une vision de jeunesse et de tendresse sous la rose lumière de la lune, et Sylvette et Percinet avaient comme des aspects de héros échappés de la forêt de Shakespeare, avec leurs caracos de satin et leurs habits de soie : Roméo écolier et Juliette colombinette. Et quelle langue si allègrement française, comme d’un Regnard qui eût mis en alexandrins la prose de Marivaux !

[Le Journal (7 mars ).]

Lucien Muhlfeld

Tel est, au strict et vain résumé, cet Aiglon, le chef-d’œuvre, incontestablement, de M. Edmond Rostand. C’est fait avec rien, dirait Flambeau, et comme il ajouterait : « Ça fiche tout par terre ». Il est inouï qu’un drame captive et éveille l’attention sans amour, sans intrigue, avec la seule beauté des caractères et des pensées, avec la magie des vers.

Je ne sache pas, depuis Hamlet, caractère plus touchant en sa pureté, en ses audaces, surtout en son renoncement, type plus séduisant et plus précaire que celui du duc de Reichstadt. Nous ne verrons plus autrement qu’en son pourpoint immaculé le fils du César et nous nous étonnerons de n’avoir pas toujours rêvé à son étoile si claire, sitôt éteinte. Près de l’enfant, vivant, mourant, Flambeau incarne l’épopée impériale ; il est l’héroïsme populaire qui ne s’éteint pas, il est terrible, il est joyeux, il est charmant. Metternich, en contraste, montre l’homme des calculs et des diplomaties qui spécula sur les héroïsmes et les victoires et les défaites, tandis que Marie-Louise, l’insouciance, la frivolité, assiste, sans les voir, à l’épopée du père, à l’élégie du fils. Tous sont complémentaires, harmonieux, inoubliables.

M. Rostand, à un égal degré, possède les deux vertus romaines de l’imagination : l’abondance et le choix. Il ne donne rien que de topique, et il le donne avec une prodigalité qui effraye. Son ingéniosité, cette forme industrieuse du génie, est aussi subtile que son inspiration est vaste et spontanée. Il asservit le pittoresque à exprimer, visible et désirable, la pensée.

L’Aiglon, qui est un triomphe, est encore et avant tout un grand succès poétique. Le plus glorieux théâtre toujours fut en vers… M. Rostand, poète et dramaturge, écrit ses vers pour le théâtre. Il me semble que c’est son devoir. Je ne contristerai aucun poète contemporain en affirmant que nul ne réalise ce devoir avec son absolue maîtrise. Ne nous y trompons point : si le succès de M. Rostand excède tout autre, c’est au prestige de la poésie qu’il le doit. Entre nous, c’est justice : ce qu’il fait est autrement difficile que ce que nous faisons tous, nous autres… Indéfiniment, des bravos sanctionneront la gloire de l’Aiglon qui se leva, ce soir, si haute, si pure, extraordinaire.

[L’Écho de Paris (mars ).]

Jules Claretie

Cette future première édition de l’Aiglon, encore dans les limbes de l’imprimerie, deviendra aussi précieuse, — si elle paraît jamais, — que l’édition princeps, ou plutôt l’unique édition des Musardises, le premier recueil de vers publié par l’auteur de Cyrano , il y a tout juste dix ans, et qui est parfaitement introuvable. Je n’avais même jamais lu, il y a quelques jours, ces Musardises vainement cherchées et demandées par moi à Alphonse Lemerre, qui les publia à leur heure. Il m’a été donné de connaître enfin ces premiers vers, et j’y ai goûté un singulier plaisir. On m’a affirmé qu’en les signalant au public, un critique de la Revue bleue, dont on ne m’a pas dit le nom, avait écrit : « Je salue un vrai poète, peut-être un futur grand poète ! » Je n’ai souvenir ni de l’article, ni du critique. Mais je me demande ce que j’aurais auguré de l’avenir de l’auteur des Musardises , s’il m’eût fallu faire obligatoirement, à propos de ce premier volume, quelque prédiction.

Rien de plus malaisé et de plus décevant que le métier de prophète ; mais il est des astronomes littéraires qui se piquent volontiers de découvrir les étoiles. Visiblement, dès son premier volume, M. Edmond Rostand avait le rayon. L’étoile était là. Le jeune poète, seul, eût pu douter de lui-même. Il dédiait ses vers aux raillés, aux déshérités, à ceux qu’insulte le public et qu’on appelle des ratés. Et, timide, hésitant devant la grande bataille littéraire, doutant du succès et doutant de soi-même, il se demandait, poète de vingt ans, en ses heures d’angoisses, s’il n’était pas, comme tant de pauvres diables partis pour la conquête des Toisons d’or et rentrés au logis, trempés par la pluie, crottés par la bouc, Colletets de la triste Bohème, un impuissant lui aussi, un demi-poète, un songe creux, un raté !

Je pense à vous, ô pauvres hères,
À vous dont peut-être ce soir
Je partagerai les misères,
Parmi lesquels j’irai m’asseoir.

Et très longuement j’envisage,
Pour savoir si j’ai le cœur fort,
Pour m’assurer de mon courage,
La tristesse de votre sort.
[Le Journal (29 septembre ).]

Restif de la Bretonne (Jean Lorrain)

Déjà, dans la Princesse lointaine, M. Rostand nous avait révélé sa science parfaite du solécisme ; dans le fameux sonnet à Mme Sarah Bernhardt, qu’il détailla avec un art consommé de comédien, et qui fit le tour du monde, le sonnet de :

Reine de l’attitude et princesse du geste,

nous trouvions cet absolu barbarisme :

En écoutant ta voix, nous devenons incestes.

Incestes pour incestueux, ce qui est du français de Basque espagnol ; or, M. Rostand abuse, il n’est que Marseillais.

Alors, qu’est-ce que ce jeune académicien, dont chaque strophe contient au moins quatre fautes de français, trois calembours et une calembredaine, et comment a-t-on pu monter aussi puissamment le coup au public ?

[Le Journal (19 octobre ).]

Gustave Larroumet

Nous avions été trop indulgents et trop sévères pour l’Aiglon. Il vaut plus et mieux que Cyrano de Bergerac, auquel il fut préféré et sacrifié. L’inspiration poétique y est plus haute et moins égale, la facture dramatique plus vigoureuse et moins adroite. Au total, le progrès est grand d’une pièce à l’autre, et le talent s’y élargit. L’Aiglon est long et touffu ; mais comme je préfère cette prodigalité au défaut contraire : l’économie. Improvisateur, a-t-on dit de M. Rostand, et faiseur de morceaux. Il est toujours facile de dénigrer le plus incontestable mérite en substituant à la définition de ses qualités celle des défauts qui en sont l’excès. Le vrai et le juste seraient, au contraire, de dire que, depuis Victor Hugo, nous n’avions pas eu au théâtre une forme lyrique plus jaillissante, et plus vigoureuse, plus dorée et plus étincelante. Et il y a ici plus de dramatique que dans le théâtre de Victor Hugo, si volontaire et si peu spontané. Cette force lyrique et dramatique ne se gouverne pas et va dans l’excès ; elle donne souvent sur ses deux écueils : le précieux caché et le facile des situations. Mais, loin qu’il y ait décadence et faiblesse de Cyrano à l’Aiglon, le progrès de force et d’invention est éclatant.

Que M. Rostand consente à se brider lui-même et à se tenir en main. Son Pégase pointe et parade, mais il n’est certes pas poussif, comme s’est empressé de le proclamer « le monstre aux yeux verts qui se nourrit de lui-même » : l’Envie.

[Le Temps (20 octobre ).]