(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 554
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(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 554

PRÉMONTVAL, [André-Pierre le Guai de] de l’Académie des Sciences de Berlin, né à Charenton en 1716, mort à Berlin en 1767, a écrit sur les Mathématiques, la Métaphysique, la Morale, la Critique, la Religion. Ses Ouvrages sont peu connus en France, & on n’y perd pas beaucoup.

M. d’Alembert souhaite à chaque Siecle, on ne sait trop pourquoi, un Diogene, mais plus retenu, plus sage, plus décent que le Cynique d’Athenes. D’après ce vœu, M. de Prémontval a composé un Livre intitulé, le Diogene de d’Alembert, où l’esprit d’indépendance, la haine des hommes, l’impiété la plus décidée, forment un délire perpétuel. L’Auteur des Mélanges ne prétendoit pas, sans doute, faire naître dans la République des Lettres un Ouvrage aussi ridicule & une Philosophie aussi absurde. Il faut croire que l’Ecrivain Germanique n’a écouté que son caractere, très-philosophique, à la vérité, par un amour propre impitoyable envers les autres, & très-indulgent envers lui-même.