Lafargue, Marc (1876-1927)
[Bibliographie]
Le Jardin d’où l’on voit la vie (1897).
OPINIONS.
Camille Maryx
Les vers de M. Marc Lafargue se recommandent par leur grâce harmonieuse et facile. Je citerai particulièrement : La Maison, Vieux livres, le Jardin, Septembre, le Soir, etc. Je déplore seulement que ce poète ait rompu avec la majuscule initiale du vers. Je sais bien que George Sand exprime déjà cette opinion dans ses Impressions d’Italie, mais, pour si respectable que m’apparaisse en d’autres matières littéraires le jugement de George Sand, je ne saurais me ranger à cet avis. De plus, la musicale oreille toulousaine de M. Lafargue devrait le mettre en garde contre une propension regrettable à compter le mot peuplier comme dissyllabique. Il est vrai que cette prosodie est facultative, que certains poètes l’emploient de préférence et que l’on en cite même des exemples chez Lamartine. C’est évidemment une question d’oreille, et la mienne, qui peut fort bien se tromper d’ailleurs, regrette que M. Marc Lafargue gâte ainsi un certain nombre d’effets pleins de charme.
Yves Berthou
Ses vers sont à la fois pleins de couleur et d’émotion. M. Lafargue a toujours le mot qui fait image ; sa vision est précise. C’est un évocateur de premier ordre. Il voit en artiste et sent en poète. Sa poésie est fraîche et réconfortante comme l’air pur et les sources des montagnes de son pays.
Charles Guérin
Ô charme unique de ce Jardin d’où l’on voit la vie ! Mon cher Lafargue, vous ne savez pas combien votre petit livre nous a émus. Oui, votre vers est net, harmonieux, sonore, flexible ; oui, vous savez en guirlandes parfaites entrelacer les mots, et cela, je l’admire, puisque vous n’avez pas vingt ans, mais avant tout j’aime votre âme si tendre, si délicate, pareille à
Une maison blanche où sèche du tilleul.