Dumur, Louis (1860-1933)
[Bibliographie]
La Néva (1890). — Albert (1890). — Lassitudes (1891). — La Motte de terre (1895). — La Nébuleuse (1895). — Rembrandt, en collaboration avec Virgile Josz (1896). — Pauline ou la liberté de l’amour (1896).
OPINIONS.
Charles Morice
Louis Dumur, d’origine suisse et italienne, versifie selon une poétique nouvelle, du moins renouvelée de poétiques étrangères — aussi — et classiques… Sans accorder ni refuser au système de Louis Dumur plus ni moins de confiance qu’aux autres poétiques nouvelles dont la nouveauté consiste à démembrer le vieux vers français, je constate son effort et je l’inscris comme un des signes les plus nets qui marquent le désir d’une nouveauté, en effet, dont l’avènement plane autour de nous.
Bernard Lazare
J’ai rarement lu livre plus terne, plus insipide que Lassitudes. Nulle conception qui retienne, nulle évocation qui captive ; ni image séduisante ou belle, ni sensation curieuse, rare ou simplement naïve, d’une charmante naïveté. Des déclamations redondantes ou plates, exprimant la médiocre philosophie d’un mauvais élève des derniers romantiques ; des phrases d’un français déplorable, construites sans art, avec la plus absolue méconnaissance du sens des mots ; des tropes ridicules ; des comparaisons d’une désespérante banalité. Ajoutez à cela des prétentions généreuses à la sévérité moraliste et philosophique, et le livre vous apparaîtra tel qu’il m’est apparu : un fort mauvais recueil de mauvais vers.
Mathias Morhardt
Correct, non sans cordialité d’ailleurs, timide, mais non sans quelque audace, Louis Dumur se montre le rêveur scrupuleux, l’écrivain méditatif, le philosophe laborieux et sage qu’il est. Rien de ce qu’il publia qu’il ne puisse avouer à l’heure actuelle.