Nau, John-Antoine (1873-1918)
[Bibliographie]
Au seuil de l’espoir (1897).
OPINION.
Gustave Kahn
C’est un nom à retenir que celui de M. John-Antoine Nau, qui, sous ce titre banal, Au seuil de l’espoir, nous apporte un poème serré, massif et concis, infiniment plus près de la forme possible du roman en vers que celui de M. Roussel. D’ailleurs, M. John-Antoine Nau n’a point de prétention au roman, et son livre se présente sans explications préalables d’aucune sorte. Un poète qui a aimé une femme belle et intelligente, un poète que les hasards de la vie ont fait marin, se rappelle et évoque, autour de sa première maîtresse, les errantes amours de sa vie d’escales, et les confronte, et cherche tout ce qu’il y eut eu tous ces caprices et ces amourettes de traces de son plus profond sentiment.