Vacaresco, Hélène (1864-1947)
[Bibliographie]
Les Chants d’amour (1886). — L’Âme sereine (1896).
OPINIONS.
Charles de Pomairols
Venue d’un pays, lointain du moins par la distance, Mlle Vacaresco n’est pas du tout étrangère aux formes que revêt notre poésie dans le moment actuel ; elle connaît et accepte toutes les exigences d’une prosodie qui ne fut jamais plus rigoureuse. Elle ne s’y soumet d’ailleurs▶ que pour mettre mieux en relief une originalité ◀d’ailleurs très vive.
Marcel Fouquier
Les Chants d’amour, de Mlle H. Vacaresco, ne mentent pas à leur titre. Que de jolis vers j’ai lus dans ce volume ; et lire un joli vers, c’est, pour citer un vers de Mlle Vacaresco, qui est joli, respirer au passage
Le parfum d’une fleur dans le jardin d’un roi.
Léon Barracand
Les âmes mélancoliques ont une heure, une saison qu’elles préfèrent, — l’heure où se lève l’astre des nuits, la triste et douce saison d’automne. Aussi les nocturnes abondent chez Mlle Vacaresco, et les tableaux d’arrière-saison où les feuilles tombent, où s’alanguissent et se fanent les fleurs, et aussi les paysages d’hiver, les effets de neige où se plaisent ceux dont la pensée méditative aime à se replier sur elle-même. La nature, apparaissant brusquement au cours de ses pages, y met un infini de perspective, un témoin solennel, toujours mystérieux et présent. Et tout cela lui prête des douceurs de dire inimitables.