Collé
Lettres inédites de Collé, publiées par M. Honoré Bonhomme.
I
Ces lettres inédites de Collé causeront deux surprises au lecteur, et voici pourquoi. On y rencontrera un Collé qui n’est pas du tout le Collé de sa réputation, et un éditeur… aussi inattendu que celui qu’il édite. Les éditeurs… on les connaît ! Ils ont tous, plus ou moins, le diable au corps. Je parle bien entendu des éditeurs littéraires… Les autres n’ont pas le diable au corps, mais ils sont le diable de nos corps et de nos esprits. Quant aux littéraires… ils avalent tout, ils trouvent tout bon dans l’homme qu’ils éditent, et quand ils ont lappé leurs assiettes, comme le renard, amphitryon de la cigogne :
Et le drôle eut lappé le tout dans un moment,
ils disent : « Y en a-t-il encore ? », avec des reniflements d’ogre à jeun qui sentent la chair fraîche. Eh bien, M. Honoré Bonhomme n’est pas, lui, un de ces avaleurs de gens, un de ces éditeurs engoulafres ! Je ne dirai pas qu’il a la dent superbe du Rat de ville chez le Rat des champs, ce serait trop, mais il l’a délicate. Il grignote son Collé en homme qui lui trouve des choses excellentes, mais, pour le grignoter, il le casse, et il en rejette des morceaux que, moi, je ramasserais ! Enfin, qu’on me passe le mot ! il le chipotte. Il est évident que M. Honoré Bonhomme a dans ses jugements sur Collé un embarras et des timidités inconnus aux éditeurs, ces gaillards d’aplomb (et quelquefois de plomb), qui ne doutent de rien, qui vont toujours ravir le monde avec le livre qu’ils publient et se faire nommer comme Titus : les délices du genre humain ! Et cela est évident, malgré la bonne contenance des mots et les ressources de la phrase, l’enthousiasme de l’éditeur, ce pompon qu’on se met sur l’oreille d’un autre, M. Honoré Bonhomme ne l’a point. Il ne sait pas vraiment ce que vaut Collé. Quand il faudrait bravement le louer, il n’ose… Il n’a pas la franchise de collier que je désirerais. Tenez ! je lui en demande bien pardon, je veux être ici plus éditeur que M. Honoré Bonhomme et faire les affaires de son édition mieux que lui.
En effet, moi que rien ne gêne aux entournures, je n’irai point par quatre chemins chercher midi à quatorze heures pour dire le bien que je pense de Collé. Sa réputation de chansonnier ne trouble pas mon puritanisme ; car j’aime et j’ai toujours aimé les chansonniers et je n’ai pas d’airs protecteurs à prendre avec eux. La chanson, ce chant de l’alouette des Francs, c’est le génie même de la France, et un jour j’en écrirai l’histoire. D’ailleurs, selon moi, la gloire est là, comme partout, mal répartie. Collé n’est pas un si fort chansonnier qu’on l’a dit, et sa réputation, comme chansonnier, ne me tape point sur la tête. Je laisse à M. Honoré Bonhomme ce coup de soleil. Selon moi, les grands chansonniers de la France sont du commencement de ce siècle. Le rire, comprimé par la Révolution, repartit, quand elle fut finie, avec une force de gaieté, la vraie furie française ! Ce n’est ni Vadé, qui (le croira-t-on ?) n’a qu’une bonne chanson dans tout son recueil, la chanson patoise qui commence par ces vers :
Le premier du mois de JanvierJe rencontris un savetier,
ni Collé que voici, malgré la pension que lui fit royalement Louis XV pour ce fameux Pont-Neuf sur la prise de Port-Mahon :
Ces braves insulairesQui sont, — qui font sur mer les corsaires, etc.,
ni Favart, ni Panard, — des dates dans la chanson bien plus que des illustrations, — qui sont les pères de la chanson française. C’est Désaugiers, Armand Gouffé, Brazier, Béranger, Piis, Jacquelin, etc. Vadé, Piron, Favart, Panard et Collé, n’en sont que les grands-pères, et ç’a été comme à la Chine : la gloire a remonté ! C’est la gloire des fils qui a fait la gloire des ancêtres. Je ne suis pas si bonhomme que l’éditeur des Lettres inédites sur le compte du talent de Collé comme chansonnier. Et il y a plus, je prétends que la chanson, chez Collé, n’était nullement son vrai génie. Collé, fils des circonstances comme tout le monde, s’y méprit lui-même. Parce qu’il était gai, comme tous les esprits vigoureux qui se portent bien, il se crut la vocation du chansonnier quand, au fond, il en avait une autre, qu’il a prouvée, et dont personne ne parle comme il faudrait, même M. Honoré Bonhomme, qui pourtant la confirme par les Lettres inédites qu’il publie, mais qui semble regarder cette autre vocation comme un par-dessus le marché du talent de chansonnier dans Collé, tandis qu’au contraire c’était le talent du chansonnier qui était par-dessus le marché, dans cet homme apte aux choses sévères.
Donnez une chiquenaude à cette vieille couronne de roses et de lierre qui a tant usé de chapeaux de Roger-Bontemps, et vous verrez apparaître de là-dessous un front ferme et froid, une tête solide qui n’a pas une illusion, pas une griserie sur les choses qui grisaient le plus les gens de son temps et même encore beaucoup de ceux du nôtre, sans qu’il soit besoin de boire pour cela au cabaret. Je n’ai pas peur de ce que j’avance : c’était un critique que Collé, et c’est aux facultés du critique qui étaient en lui qu’il aurait dû demander sa gloire… s’il eût cru à cette vanité. Mais il était tellement sceptique qu’il n’y croyait pas !
II
Oui ! un critique, — un indépendant, — et un juge ! Voilà ce que de nature, — de constitution première, — fut Collé, le faiseur de parades, qui a tant noué de rubans rouges à la queue de Jocrisse ! Oui ! un critique net et un moraliste aussi, à côté du chansonnier polisson. Quelles circonstances l’entraînèrent si loin de sa voie naturelle ? Il ne nous l’a pas dit, même dans ce Journal qu’il a laissé, et qu’il appelait, avec une modestie si gaie, sa conversation avec son bonnet ! Les circonstances sont les coups de marteau qui enfoncent le clou, droit ou de travers, dans la vie. Comme Collé ne nous a pas dit ce qui enfonça le sien de travers, et comme M. Honoré Bonhomme ne l’a point découvert pour nous l’apprendre, nous ne savons pas ce qui a pu nous priver d’un La Bruyère quelconque ; car Collé avait trop de santé d’esprit, de naturel et de droiture, pour imiter personne, même ceux-là qu’il admirait le plus.
L’eût-il dit, du reste, ce Journal de Collé, qui ne va que de l’année 1748 à l’année 1772, n’est pas dans le grand courant des lectures. Les curieux seuls le lisent, et parmi ces curieux (le petit monde est bâti sur le grand) vous trouvez une majorité de connaisseurs qui se fourre l’idée du chansonnier à califourchon sur le nez et qui ne voit plus clair à travers de pareilles lunettes. C’est toujours ce qui impatientait tant Chateaubriand : « Ah ! tu es un homme de lettres ; tu ne peux donc pas être un homme politique ! Ah ! tu portes un gilet de dandy ; tu ne peux pas avoir l’esprit grave ! Ah ! tu es catholique et ganté de blanc ; tu n’entreras pas chez les évêques ! » Ainsi, on effleure de l’œil qui veut rire le Journal d’un homme qui est timbré chansonnier, et qui ne peut être qu’un chansonnier alors même qu’il écrit l’histoire de son temps avec une gravité mordante et une élévation singulière. Et le préjugé est si fort, qu’un homme d’esprit et un éditeur le partagent !! Un homme d’esprit, je le comprends encore. Les hommes d’esprit mettent parfois tout leur esprit à se tromper, et c’est pour cela qu’ils se trompent mieux que les bêtes… mais un éditeur !
Et un éditeur qui nous donne les Lettres inédites de Collé, et qui, plus tard, doit nous donner une réimpression de son Journal, de ce Journal qu’on ne lit pas assez et qui contient mieux que des anecdotes ; car il contient des jugements pleins de fermeté et d’indépendance. Ce n’est, il est vrai, qu’un fragment bien court de l’Histoire du xviiie siècle, mais ce fragment est supérieur à sa manière aux diverses histoires écrites par les contemporains, et par l’excellente raison que Collé est aussi peu un contemporain que possible. En réalité, malgré la date de sa naissance et de sa mort, Collé n’était pas du xviiie siècle. Le blafard Grimm, Duclos le sanguin, et le bilieux Chamfort, en sont, eux : ils en ont les idées, les passions, les mœurs, le goût et le ton.
Collé n’a rien de tout cela. Il est de la postérité qu’il a inventée ; car la postérité — nous dit-il quelque part — n’est pour lui ni à une première ni à une seconde génération : elle est à plus d’un siècle de distance de celui qu’on juge, et c’est à ce siècle de distance qu’il se met pour juger le sien. Il n’a aucun enthousiasme pour les dominateurs intellectuels qui firent, à cette époque, de l’enthousiasme un incendie. Voltaire, comme il l’appelle en ses Lettres inédites : « le plus prodigieusement bel esprit que la nature ait créé avec une vaste mémoire »
, est jugé avec une impartialité froide qui n’était pas du temps.
Rousseau l’est mieux encore ; le jugement va jusqu’au mépris. Le moraliste solide a vu les charlatans sous les séductions du talent. Et encore, le talent, il en fait très bien la réduction, de cette main dextre qu’on n’entortille pas.
Jamais homme ne s’est mieux gouverné et n’a mieux gouverné sa plume que Collé. Ce n’est pas une plume à grand tapage, à grand éclat, mais c’est une plume simple et forte, qui ne dit exactement que ce qu’elle veut dire, mais qui le dit avec une rare précision. Il avait, à un degré éminent, ce que les Anglais appellent strictness. Sans amour-propre aucun, juste pour le plaisir d’être juste, désintéressé de lui-même, quand il se trompe, ce qui est très rare, sur le fond d’une chose ou d’un homme, il le dit et il ne s’épargne pas le mot meurtrissant. Par exemple, il se trompe complètement sur les commencements de Beaumarchais, mais il le reconnaît : « J’ai été bête »
, dit-il simplement, « ce qui prouve l’enfant »
, ajoute son éditeur, lequel a toujours le chansonnier à califourchon sur le nez, mais ce qui, à mon sens, prouve l’homme !
Assurément, Collé en était un. Modeste sans hypocrisie, comme on ne l’est presque dans aucun temps, mais comme on l’était moins que jamais dans le sien, il est certainement l’homme le plus naturel d’une société surexcitée et artificielle. Il l’est tellement qu’il fait ce que personne ne faisait dans cette société : il aime sa femme ! Il a été le Philémon de cette Baucis jusqu’à sa dernière heure. Il en a parlé toujours de la manière la plus touchante, et il est mort dès qu’elle est morte. Aimer sa femme et se vanter de l’aimer, ce qui est plus fort dans le temps où l’épicurisme de Richelieu et du chevalier de Faublas était à la mode, double courage en ce grivois de chansonnier si profondément à part de son époque, de son théâtre, et du genre de génie qu’il avait, mais qu’il n’avait pas seul !
III
Non ! Collé n’était pas du xviiie siècle. Et je crois bien que voilà tout uniment la raison pour laquelle son éditeur, qui en est trop, lui ! n’a pas rendu justice aux qualités que je viens de signaler. L’homme du xviiie siècle, ce n’est pas Collé, c’est M. Honoré Bonhomme ! Placé entre son admiration, dix fois exprimée dans son livre, pour les hommes et les choses de ce temps, et son goût et sa position d’éditeur de Collé, M. Bonhomme ne s’est pas senti médiocrement embarrassé quand il a fallu classer l’irrespectueux contempteur de Rousseau et de Voltaire, assez intéressant pourtant à ses yeux pour qu’il ait songé à éditer ses œuvres posthumes.
Il y avait là un petit entre-deux difficile à passer sans accroc et sans encombre, et, pour le franchir, M. Honoré Bonhomme s’est donné le mal d’un homme d’esprit qui voudrait que la bosse du chameau n’empêchât pas le chameau de passer par le trou de l’aiguille. Chose rude, quand même il aurait le dos plat ! Aussi, que de peines ! que de précautions ! Il faut voir cela dans les notes de M. Bonhomme. C’est presque comique… Plutôt que de convenir franchement de la valeur des jugements de ce chansonnier qui, entre deux chansons, se permet en prose incisive de toiser Voltaire et Rousseau et leur époque tout entière, ou de se rebiffer et de dire bravement, avec ce poltron de Sosie :
Comme avec irrévérenceParle des dieux ce maraud !
M. Honoré Bonhomme, qui fait précisément une édition très soignée des irrévérences du maraud, transforme Collé, pour l’excuser de son audacieuse raison, en enfant terrible, en malin, en plaisant, et en vingt autres personnages, tous plus ou moins tortillés et tirés par les cheveux, mais tous rentrant toujours dans le chansonnier. Tantôt (à la page 149 du volume) Collé est un folâtre, le folâtre Collé, qui continue▶ ses petites farces, et cela à propos de l’opinion la plus fondée touchant l’Essai sur l’histoire universelle ! tantôt, à un autre endroit, quand Collé parle de Rousseau comme un honnête homme a le droit de parler d’un drôle, le drôle aurait-il du génie, M. Honoré Bonhomme le compare à un coq en colère sur ses petits ergots, et comme les Lettres inédites sont adressées à un jeune homme sans expérience que Collé veut former pour le monde, M. Bonhomme ajoute agréablement, avec le sourire de la moquerie douce : « Il avait son Émile, et c’était peut-être là une jalousie de métier ! »
Ailleurs encore, M. Bonhomme, qui a les nerfs voltairiens, s’écrie : « L’acharnement de Collé contre Voltaire finirait par agacer, s’il n’était pas si amusant ! »
et de « coq sur ses ergots »
il en fait « un petit chien qui jappe ! »
Folâtre, jaloux, agaçant mais amusant, coq en colère, chien qui jappe, c’est toujours le Collé de la Chanson qui force son talent, c’est toujours le Collé de la parade, de la calembredaine, mais ce n’est pas le Collé du Journal et des Lettres inédites, et puisqu’on les publiait, ces Lettres inédites, c’est ce Collé-là qu’on était tenu de nous donner !
IV
Je viens de dire ce qu’elles sont, ces lettres… Ce sont des conseils à un jeune homme, qui rappellent, tout en contrastant avec elles, les lettres de Lord Chesterfield à son fils. Mais le folâtre Collé, ainsi que l’appelle si judicieusement M. Bonhomme, est un éducateur beaucoup plus substantiel que le Lord anglais, ce puritain de cour et de frivolité. Collé, le Triboulet dramatique, savait la vie. Cela n’est pas rare chez ces bouffons quand ils ont du cœur, et il voulait l’apprendre à son fils d’adoption pour lui en ôter l’horrible surprise. Chesterfield, grand seigneur et dandy anticipé, n’avait à enseigner à son fils que les révérences du corps… C’était un professeur de grâces à se donner. Le pauvre Collé, des Menus-Plaisirs de Monsieur le duc d’Orléans, avait à enseigner au sien les révérences de l’esprit. Il était aussi professeur de grâces, mais de grâces à obtenir !
Le volume, formé presque tout entier par ces Lettres, n’est certainement pas le Traité du Prince, mais ce n’est pas non plus celui du Valet. Cela pourrait s’appeler très pertinemment : Cours de flatterie à l’usage des jeunes gens qui veulent s’avancer dans le monde, et entrer dans les Fermes, par exemple, parce qu’ils ne sont pas des Chesterfield ! (C’était justement dans les Fermes que devait entrer et qu’entrera le fils d’adoption de Collé.) Il faut voir comme il l’y pousse, comme il le recommande, mais surtout comme il le conseille ! comme il lui prêche la séduction de ses chefs par ce charme de la flatterie, le seul charme qui n’ait pas besoin d’être délicat.
Collé, qui n’est pas seulement un moraliste de chanson épicurienne, parle de la flatterie en homme qui sait quel levier c’est, même dans des mains maladroites et imbéciles. Il en parle cruellement pour l’humanité, mais sans déclamation, sans amertume, sans la moindre mauvaise humeur, dans ces Lettres où il distille les plus délicieuses leçons de l’art de flatter. Sans doute, il y a dans ce volume d’autres conseils, d’autres enseignements, marqués, tous, soit au coin du goût littéraire soit à celui de l’observation humaine, du sens réel et positif, mais le fond de l’enseignement de Collé c’est la flatterie, la flatterie sur le plus grand pied, infatigable, ◀continue, multiple, perpétuelle !
Les manières de flatter de Collé, il les compose des plus savantes combinaisons et les décompose jusque dans leurs plus simples nuances. L’ironie n’est pas là-dedans, mais le sérieux le plus comique à force de naïveté rusée et de profondeur ! Collé est un Mentor aimable et un Machiavel sans inconvénient, mais parce qu’il donne ses leçons de séduction le rire de Démocrite aux lèvres il n’en est pas moins un moraliste dans le sens le plus réfléchi et le plus méprisant du mot. Seulement, il abat les angles de son mépris et il a l’art d’en faire une rondeur. La bonhomie dans le mépris, chose rare ! c’est là son originalité.
Telles sont ces Lettres inédites de Collé, dans lesquelles l’homme qu’il avait ôté dans son Journal se rencontre. Elles sont piquantes, quoique placides ; elles sont gracieuses, quoique réfléchies. La grâce de Collé est très particulière. Elle ressemble un peu à la grâce d’Arlequin (Collé a fait Arlequin hongre, mais ce n’est pas celui-là !) Arlequin doit être un peu gros et pourtant d’une grande légèreté. La prose de Collé en ces Lettres n’est pas lourde, mais elle a je ne sais quelle épaisseur d’embonpoint qui n’empêche ni la souplesse, ni la finesse. Il était léger et consistant, et, pour finir par une comparaison du Caveau appropriée au chansonnier qu’a pleuré Laujon, je dirai que son esprit ne ressemblait point à cette eau sucrée d’un verre de champagne couronné de son écumé, mais au verre de Saint-Péray mousseux, qui a l’essence sous sa mousse ! Une ou deux fois il la souffla, cette mousse, et la fit tomber de son verre, et j’ai dit alors quel vin est resté.
M. Honoré Bonhomme vient de nous en faire goûter quelques gouttes encore, mais je prétends les avoir dégustées mieux que lui. Son voltairianisme a nui à Collé. J’ai toujours dit beaucoup de bien de M. Bonhomme, éditeur d’un Piron que j’ai vanté. Mais, franchement, je regrette de le voir si peu éditeur ici, Quoique très bon élève de Collé, qu’il n’a pas lu pour des prunes, M. Honoré Bonhomme se montre peu reconnaissant pour son maître. Collé est peut-être le seul homme dont il parle dans son livre qui n’y soit pas flatté, tandis que toute la littérature de notre temps y est l’objet des plus amples révérences et d’un moulinet de flatteries qui atteint toutes les oreilles. S’il y avait des Fermes encore, je dirais que M. Bonhomme y veut entrer !