(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 189
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(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 189

Autreau, [Jacques] mort à Paris, la patrie, en 1745, dans un âge fort avancé.

Il fut Peintre & Poëte, deux titres suffisans pour écarter la fortune ; aussi vécut-il dans la misere, & mourut-il à l’Hôpital des Incurables, où il conserva jusqu’à la mort la manie de faire des vers. Une particularité à observer dans sa vie, c’est qu’il ne commença à travailler pour le Théatre qu’à l’âge de soixante ans. Il étoit d’une humeur mélancolique ; & malgré les obstacles de l’âge & du caractere, il a su répandre dans ses Comédies une gaieté vive qui réjouit par intervalles. Quoique ses Pieces soient médiocres, la lecture en est agréable, à cause de la facilité du style & du naturel qui regne dans le Dialogue. Démocrite prétendu fou, en trois actes & en vers, est son meilleur Ouvrage.