(1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gérard Du Boulan »
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(1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gérard Du Boulan »

Gérard Du Boulan41

I

L’Énigme d’Alceste 42 ! Mais c’est le titre même de ce livre qui saute aux yeux comme une énigme ! L’énigme d’Alceste ! Qu’est-ce que cela veut bien dire ?… Devinez ! Quoi ? l’Alceste de Molière serait une énigme ? Ce serait une énigme que ce misanthrope, si clairement humain que, depuis Molière, on dit un Alceste pour un misanthrope ? Et nous aurions quelque chose à chercher dans cette radieuse personnalité dramatique ? Quoi ? Alceste — ce type transparent et beau comme le jour — serait un Sphinx incompris et même inaperçu jusqu’ici, qui nous proposerait depuis deux siècles une énigme sans solution du fond de sa tranquille et magnifique clarté ? Et il y aurait aussi, de par le monde, de petits messieurs littéraires qui se tortilleraient l’entendement pour devenir les OEdipes de ce Sphinx, trop longtemps mystificateur ? Les petits messieurs seraient, du reste, autorisés à cela par l’exemple d’un grand… Cousin, qui fut un grand monsieur dans la littérature de son temps, mais qui, sur le tard de sa vie, affolé de princesses,

De qui jamais n’approcha sa misère !

chercha toujours dans le xviie  siècle, en digne philosophe, ce qui n’y était pas, a écrit, en style oraculaire, cette phrase, qui, comme tous les oracles, ne signifie pas grand’chose : « Alceste est resté le secret du génie de Molière », et cette phrase, lancée par ce vaste et gesticulant étourdi de Cousin, et dont Gérard du Boulan a fait l’épigraphe de son livre, a probablement donné à cet écrivain, que je ne crois pas très connu encore, l’envie de deviner le secret — qui n’existe pas ! — du génie de Molière. Et voilà comment les sottises des hommes de talent ne tombent jamais par terre et peuvent toujours germer dans les têtes qui viennent après eux !

Ce n’est pas seulement Cousin tout seul, le subjugant Cousin, qui a persuadé à Gérard du Boulan que ce type d’Alceste — ce type translucide pour tout regard sain et pur — est une création compliquée, mystérieuse et difficile à pénétrer, quand on n’est pas un perçant déchiffreur d’hiéroglyphes. Il y a dans cette idée de faire une question de ce qui n’est pas une question, pour se croire le droit d’ajouter : « C’est moi qui ai découvert l’Alceste de Molière, jusqu’à moi ignoré », un genre de vanité encore plus persuasive que Cousin… Et il n’y a pas non plus que cette vanité d’être fort en explication de logogriphes comme on fut peut-être fort en thèmes ; il n’y a pas que la petite spéculation de piquer un nom obscur, comme un papillon de nuit, sur le mollet d’un grand homme : il y a plus grave que cela et pis que cela !… Il y a la manie de ce misérable temps, qui d’à ni le sentiment du simple ni le sentiment du grand, et qui, s’il les rencontre dans une œuvre ou un homme de génie, ne se connaît plus qu’une visée, c’est de travailler là-dessus et de diminuer l’un et l’autre en les expliquant.

II

Elle y est, en effet, cette manie, un des derniers gestes de la décrépitude d’une société tout à la fois curieuse et blasée… Vieux de race, hébétés de civilisation, énervés, blasés, ennuyés, dégoûtés, ayant besoin pour nous secouer d’une originalité dont nous n’avons plus la puissance, nous ne comprenons plus rien à la beauté de la ligne droite dans les choses humaines, et nous la courbons, nous la tordons, nous la recroquevillons en grimaçantes arabesques, pour qu’elle puisse donner une sensation nouvelle à nos cerveaux et à nos organes épuisés… La simplicité du génie et de ses procédés nous échappe. Nous voulons, pour divertir un monde qui bâille, qu’il y ait un dessous, et même un quatrième dessous, aux créations du génie. Molière — c’est l’exemple d’aujourd’hui — écrit le Misanthrope. Eh bien, il faut qu’il y ait dans le Misanthrope quelque chose qui ne soit pas seulement le Misanthrope, et qui, en s’y ajoutant, en rompe l’unité sublime ! L’anecdote doit tout enguirlander, le détail particulier pointiller tout. Le reportage, la plus basse invention de ces derniers temps, le reportage, qui n’avait pas de nom hier encore, on l’applique à un type qui n’est personne, puisque c’est un type, et on ravale, on ratatine ce type jusqu’à n’être plus qu’une vulgaire individualité. Certes ! je n’ignore pas que nous sommes des animaux naturellement curieux, qu’il y a en nous quelque chose d’essentiellement commère, — disons le mot cruel, — quelque chose d’éternellement portier, et qui, à toute époque, a été friand de ce qui se trouvait, dans les conceptions du génie, d’inférieur et de pauvrement personnel. On se rappelle toutes les interprétations historiques qu’on a essayé de donner des types du Gargantua et du Pantagruel de Rabelais, et celles des Caractères de La Bruyère, dans lesquels on n’avait voulu voir qu’une galerie de portraits. Du Boulan, lui, n’est pas pour le portrait. Il discute, au commencement de son livre, la vieille idée plantée là depuis longtemps que l’Alceste de Molière fut le portrait du duc de Montausier. Il a raison de ne pas vouloir de cette réduction de la grandiose figure d’Alceste ; mais à cette réduction il en substitue une autre, plus petite et plus chétive encore. Ce que devient Alceste pour Gérard du Boulan, ce qu’il y a pour lui sous ce masque immortel d’Alceste, je vous le dirai tout à l’heure… Seulement, en y cherchant ce qu’il a cru y trouver, qu’il me permette de le lui dire ! il a obéi aux plus puérils instincts de son époque, et il a obéi aussi — sans en avoir conscience, je le crois, — à ses instincts les plus vils. Cette vieille époque affaiblie, qui n’a plus d’intense que ses sentiments de vanité et d’envie, et qui, comme Tarquin, sans être Tarquin, voudrait couper tout à hauteur de pavot sous sa baguette égalitaire, a fait de Dieu un homme, et même un charmant homme pour les petites femmes, sous la plume de Renan ; — des grands hommes les produits d’un milieu, sous la plume de Taine ; — et sous celle de beaucoup d’autres, et même de Gérard du Boulan, des types du génie des symboles, pour que partout, dans toutes les sphères, la supériorité divine ne soit plus ! Tout mettre à pied comme un postillon, — tout descendre, — tout incliner au niveau de tout, telle est la consigne donnée par les plus ignobles passions de nos cœurs ; telle la tendance des temps modernes dans la Critique et dans l’Histoire. C’étaient les postillons qui menaient mal qu’on mettait à pied autrefois. Le génie est un postillon qui ne mène que trop bien ; mais le malheureux a trop de fleurs naturelles et de rubans à son chapeau, et trop de retentissement dans le coup de fouet ! On le voit et on l’entend trop. Mais si ce n’est pas excessivement facile de lui ôter ces fleurs et ces rubans, qui ressemblent à des rayons, et ce coup de fouet qu’on n’apprend point et qui tient à la force de l’avant-bras, n’importe ! on fait ce qu’on peut. On se dit : l’œuf du génie n’est pas si gros ; ce n’est que l’atome de la circonstance… Le génie n’est plus une cause en soi, qui produit, comme Dieu, pour obéir aux lois de son être. Non ! c’est le fils de l’occasion et d’un de ces hasards de la vie qui pouvaient n’être pas, et qui, alors, auraient supprimé le génie… Pascal, par exemple, le prodigieux Pascal, le divinateur d’Euclide, qui, sans avoir appris les mathématiques, trouva, en maniant des jetons dans le grenier de son père, les trois premiers livres de la géométrie ; Pascal, qui dans l’ordre des idées a une profondeur qui donne le vertige et qui même le lui a donné, ne serait plus, selon ces théories interprétatrices, le Pascal connu, le grand Pascal, s’il n’avait pas été janséniste !… Et Molière aussi, le grand Molière, tout à l’antipode de Pascal, n’aurait pas été le génie du comique le plus élevé dans le comique, qui n’est pas toujours élevé, il n’aurait pas enfin été Molière, si — disons-le tout de suite, car vous ne le devineriez jamais ! — il n’avait pas été un janséniste, comme Pascal !

Un janséniste, lui, Molière !!! Oui ! voilà l’étonnante découverte faite, pour y avoir regardé, par Gérard du Boulan à son début dans la littérature ; car je n’en suis pas sûr, mais il me fait l’effet d’y débuter. Du Boulan, qui, dans sa glose sur Molière, cherche à grand renfort de besicles ce qui n’y est pas, appartient à la grande École du midi à quatorze heures, et à cette autre École, fondée par Sainte-Beuve, et qu’on pourrait appeler l’École du microscope. Il a eu des prédécesseurs. Indépendamment des inventeurs d’un Alceste-Montausier, qui sont les radoteurs de la chose, du Boulan cite Théophile Gautier, qui a glosé sur l’Alceste, un soir de feuilleton. Théophile Gautier, ce descripteur, mais ce stérile d’idées, ce coloriste qui avait toujours un pot de couleurs à son service, mais pas plus d’idées que son pot, a dit que le Misanthrope n’était pas simplement le type de la misanthropie. La misanthropie n’est pas comme l’ambition, l’avarice et le jeu, une passion scénique, agissante et pouvant devenir pivotale. — Ce n’est pas moi qui parle, c’est Gérard du Boulan. Moi, je ne tourne pas sur ce pivot ! — Après la glose de Gautier, qui ne charme pas du Boulan, il y a celle de Loiseleur, l’historien des Points obscurs de la vie de Molière, qui le charme davantage. Loiseleur prétend que le Misanthrope de Molière c’est la tolérance sociale. C’est du lait que ce monsieur Loiseleur ! Tolérant qui voit la tolérance dans le Misanthrope, comme la légendaire servante du curé voyait dans la lune la culotte de son maître ! Mais ni les calqueurs à la vitre de Alceste-Montausier, ni Théophile Gautier, ni Loiseleur, qui ne prend pas d’oiseaux, n’ont l’inattendu et ne donnent la surprise bouffonne de Gérard du Boulan, avec sa mélancolique explication de l’Alceste de Molière, ce Jérémie du jansénisme, qui, trompé par Célimène, veut se réfugier au désert, et parle deux fois de désert dans la pièce…

Le désert, — dit du Boulan, — entendez Port-Royal !!!

III

Si cette idée d’Alceste janséniste, qui fait trou dans le bon sens, était seule, dans sa prétention d’être un éclair, on la laisserait passer, en riant un peu de l’homme qui a eu une idée aussi abracadabrante ; mais elle a le bonheur de n’être pas seule dans le livre, et on n’arrive à elle que par des pentes douces, travaillées avec beaucoup de soin et presque d’habileté. L’auteur de l’Énigme d’Alceste, qui est plus janséniste à sa façon que l’Alceste janséniste qu’il invente, a de l’intelligence historique. Je le crois fait pour plus tard écrire l’histoire. Son Alceste est faux, ridiculement faux ; mais le xviie  siècle, dont il le fait l’expression dans une de ses plus méprisables manifestations, mais le xviie  siècle est, dans son livre, regardé d’une vue nette et courageusement jugé. Le xviie  siècle — je le disais à propos du Cardinal de Retz de Chantelauze — a mal commencé, et ce n’est que tard qu’il est devenu, sous l’influence et l’ascendant de Louis XIV, plus grand que lui, le grand siècle, qu’on a trop vite nommé. Gérard du Boulan, qui rêve sur Alceste, ne rêve pas sur le xviie  siècle… Quand il s’agit de faits, d’idées et de mœurs, l’épigraphier de Cousin se moqué de Cousin, qui imite Bossuet en le sécularisant, et il n’a pas pour le faiseur d’oraisons funèbres plus de respect historique qu’il ne faut. Il résiste à la séduction de Voltaire. Bossuet, Voltaire, Cousin, dit-il en d’autres termes, ont accommodé le xviie  siècle, et lui ont frisé, l’un après l’autre, cette majestueuse perruque par laquelle il fait illusion ; mais ils n’ont pas empêché qu’il soit, en bien des parties, « une des plus déplorables, une des plus calamiteuses périodes de notre histoire ». C’est le xviie  siècle qui est bien plus le sujet (trop rapidement traité) du livre de du Boulan que l’Énigme d’Alceste laquelle n’en est peut-être que le prétexte et l’étiquette. Sous cette rubrique, qui est une déchirure, l’auréole d’emprunt, il montre ce que fut la tête auréolée. Il la tond durement de son auréole. Les mœurs adoucies, restées longtemps féroces et insolentes (voir l’histoire de Vardes et de Bussy, pages 61 et 69), l’état moral, la corruption de la justice et celle des femmes, — qui n’ont rien d’ailleurs de commun avec la justice, — la désorganisation du clergé, telle que la plupart des prêtres ne savaient plus la formule de l’absolution et que saint Vincent de Paul raconte que, seulement à Saint-Germain, il a vu huit prêtres dire la messe de huit façons différentes, tous ces honteux et dégradants côtés du xviie  siècle sont arrachés ici aux solennelles draperies dont Bossuet, Voltaire et Cousin ont couvert successivement une époque qui n’a eu — ainsi que je l’ai dit plus haut — toute sa force et toute sa beauté que sous la toute-puissante compression de la main de Louis XIV, — de ce Louis XIV qui pouvait également dire : « L’État, c’est moi ! « et : « L’époque, c’est moi ! », et dont Gérard du Boulan n’a pas mesuré la grandeur.

Et c’est ici que la réalité expire. Pour l’auteur de l’Énigme d’Alceste, ce n’est pas Louis XIV qui a changé, élevé et ennobli son siècle. Ce n’est pas lui qui, d’une France anarchique, brutale, corrompue, avide, n’ayant, au sortir de la Fronde, comme il le dit, qu’une pistole d’Espagne à la place du cœur, a fait une France monarchique et forte, qui se reprend à sa tradition, à l’obéissance, à l’honneur, et à l’amour — revenus enfin à travers le Roi ! — de la patrie. Cette réaction contre les mœurs du temps, comme dit Alceste, selon du Boulan, ne vient pas de si haut. Elle vient, le croira-t-on ! du jansénisme, cette chose hérétique en France et antipathique à l’esprit français, — de ce jansénisme exécré de Louis XIV plus que l’impiété elle-même ! À en croire toujours du Boulan, les jansénistes, qui étaient des misanthropes religieux, ont écrit, par la plume de Molière, le misanthrope du théâtre. Qui sait ? l’homme aux rubans verts est peut-être un des messieurs Arnauld ! On ne sait véritablement pas trop par quel éblouissement de jansénisme attardé l’auteur de l’Énigme d’Alceste, que j’imagine assez indifférent à la question théologique du jansénisme, arrive à cette glorification du jansénisme comme réformateur de la France et à la conclusion qu’Alceste est un janséniste, au lieu d’être seulement et simplement un homme et un misanthrope…

Ce qui fait croire à du Boulan que ce n’est pas un misanthrope comme le Misanthrope et l’Auvergnat, qui fait tant rire, c’est qu’il est trop grave, trop vertueux et trop indigné pour être comique, et il est vrai qu’un janséniste ne le serait pas. Mais c’est là une illusion qui tient à la confusion des deux comiques ; car il y en a deux, il ne faut pas s’y tromper ! Il y a celui qui fait rire et celui-là qui ne fait que sourire, et c’est celui qui ne fait que sourire qui est le comique supérieur, aussi humain, aussi réel que l’autre, mais idéalisé et donnant un plaisir plus noble et plus profond que le comique qui fait rire. C’est le comique de l’âme et de l’esprit. Le comique qui fait rire n’est que le comique de la rate. Le Misanthrope de Molière, cette perfection du comique élevé, n’a eu besoin, pour être, que de la nature humaine surprise par un homme de génie dans ses contradictions, ses passions, ses travers et ses ridicules éternels. L’Alceste de Molière n’est donc ni un Montausier ni un amoureux de la Béjart, — comme on l’a dit aussi, — c’est-à-dire Molière se traduisant lui-même quoiqu’il ait peut-être saigné du cœur ou de l’orgueil en l’écrivant ; ce n’est ni la tolérance sociale de Loiseleur, ni davantage le janséniste de Gérard du Boulan, Y oiseleur, à son tour, lui qui découvre des pies au nid de cette force !… C’est Alceste. C’est un homme. C’est un misanthrope, dont on oppose l’humeur brusque au ton d’une société polie et charmante, et à qui on fait aimer ce qu’il devrait haïr le plus : une coquette. C’est le misanthrope éternel, qui aime la coquette éternelle ! Mais cela ne suffit pas aux chasseurs de mouches ; il faut qu’Alceste soit un janséniste, pour être plus du temps de Molière. Car ce qu’on préfère à tout, c’est la babiole du siècle. On ne regarde que la babiole du siècle, au lieu de voir l’âme immortelle !

IV

En voilà assez sur une si petite chose ! S’il faut se résumer sur ce livre de l’Énigme d’Alceste, plus piquant de titre que de conclusion, il est bien heureux pour l’auteur qu’il n’y ait ni Sphinx ni énigme ; car le pauvre homme serait mangé. Il est sûr de vivre. Son petit livre, qui veut être quelque chose d’aigu, mais dont la pointe passe à côté, est bizarre, mesquin et tourmenté, au lieu d’être franchement original et d’une réalité pénétrée. Je ne serais pas étonné que l’auteur de l’Énigme d’Alceste, moins énigmatique que son Alceste, fût un républicain de l’heure présente, qui verrait la république dans le Misanthrope comme Loiseleur y voit la tolérance sociale, ce merle blanc de la tolérance sociale ! À la page 174, l’auteur de l’Énigme trouve dans les vers de Molière les cahiers de 89 ! Seulement il fait un janséniste de ce républicain anticipé, un peu par discrétion et beaucoup pour rester dans la couleur du temps de Molière. Les jansénistes étaient, au fond, les républicains de ce temps-là. On se rappelle le rôle des prêtres jansénistes dans les premières assemblées révolutionnaires. Le Misanthrope serait donc une pièce animée du souffle politique que nous respirons… Quant aux preuves données par l’auteur de l’Enigme d’Alceste pour nous convaincre de son jansénisme, j’ai dit en quoi elles consistaient. Ce sont les vers :

… Il me prend des mouvements soudains
De fuir dans un désert l’approche des humains…
…………………………………………………………….
… Je cherche un endroit écarté Où d’être homme d’honneur on ait la liberté !

Et puis encore la proposition faite à Célimène de l’emmener dans ce désert, dans cet endroit écarté, qui ne peuvent être (évidemment, pour un du Boulan, ) que Port-Royal. L’auteur a-t-il assez d’esprit pour s’attraper lui-même ? mais il lui en faudrait davantage pour nous attraper ! L’histoire du xviie  siècle tient presque toute la place dans ce livre à queue de rat, qui rappelle le ridiculus mus du poète, et on se dit en finissant : Ce n’est que cela ! Nous n’en avons parlé que par respect pour Molière, à qui on en manque quand on publie de telles billevesées sur le chef-d’œuvre de son génie. Mais que voulez vous ? Il y a des cirons qui, pour vivre, s’établissent sur une feuille de laurier…