(1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « X. Doudan »
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(1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « X. Doudan »

X. Doudan

Mélanges et Lettres, par M. X. Doudan.

I

Encore un livre posthume ! Eheu, Posthume, Posthume !… Mais il n’y a point ici à gémir. Celui-ci est moins plat que ces ossements ou ces osselets de la Vie de Napoléon, par Stendhal, sur lesquels l’éditeur, qui n’est pas un prophète, n’a point soufflé… Il n’est pas même plat du tout, celui-ci. Il a du relief et de cette couleur haïe de Stendhal. On est vraiment étonné de ce qu’on trouve en ces deux volumes, formidablement gros à l’œil, mais, à l’esprit, pas lourds ! Et on en est d’autant plus surpris que les noms qui pavoisent la porte de ce livre d’un mort inconnu ne sont pas faits pour donner l’envie d’y entrer. On y a entassé, comme Pélion sur Ossa, d’Haussonville sur Sacy et Sacy sur Cuvillier-Fleury, un amphithéâtre, en balcon, d’académiciens qui ne représentent pas précisément, en littérature, la vie, la grâce, la légèreté, l’ondoyance, la fantaisie aimable, mais qui, dans leurs Notices, n’en donnent pas moins un brevet de tout cela à leur mort inconnu ; et (le croirez-vous ?) qui ne se trompent pas en le lui donnant !! Il avait, en effet, tout cela.

Cet X. Doudan, qui pouvait rester X, et qui a été X toute sa vie, car il avait le goût exquis de l’obscurité, est un esprit de la race de Joubert, de ce délicieux Joubert découvert après sa mort comme un diamant au fond d’un vieux bonheur du jour (c’en était un ce jour-là !), et il le recommence. Il en a le genre d’esprit et presque le genre de destinée. Il a, avec moins de fine bonhomie que ce suave bonhomme de Joubert, mille choses de lui, pourtant, de ces mille choses qui sont des roses… Seulement, c’est un Joubert pâli. Il donnerait un plaisir bien plus vif encore que celui qu’il donne, si Joubert n’avait pas existé. Doudan n’est pas le premier dans cette nuance… Joubert est son aîné, et ce n’est pas ici comme en politique : le droit d’aînesse est resté, en littérature, et je défie bien toutes les législations égalitaires de l’abolir !

Je crois bien qu’il se doutait un peu qu’il était le cadet, car dans toute cette correspondance, qui est l’histoire littéraire du temps de la découverte de Joubert, il n’est pas dit un mot de ce livre, qui fit un bruit si doux quand il parut, dont la gloire fut comme mélodieuse, et qui dut le ravir, — je n’en doute pas ! — lui, Doudan, dans ce qu’il avait de plus sensible, de plus délicat et de plus profond. Aussi bien on est trop accoutumé les uns aux autres pour se vanter en famille, ce qui est ridicule, d’ailleurs. Et le cadet que voici se tut sur les mérites de cet aîné, plus beau que lui, mais auquel il ressemble. Il trouva peut-être qu’il lui ressemblait trop pour en parler, et il fut modeste pour deux.

II

C’est trop de la moitié , comme disait Tartuffe. Ce Doudan, qui s’appelait Ximénès et qui n’était pas cardinal, — l’aurait-il été que ce n’eût pas été comme Ximénès, mais comme Bembo, — ce Ximénès Doudan sortait de terre, comme une taupe, ou de Douai, cette taupinière, et serait resté un petit professeur perdu quelque part sans les de Broglie, qui le prirent chez eux comme précepteur, et qui tombèrent bientôt sous le charme de cet esprit à qui les bégueules de la politique ne résistaient pas et qui, plus fort que Don Juan qui ne séduisait que les femmes, accomplissait ce tour de force et de souplesse de séduire des doctrinaires… Joubert avait été l’ami de Chateaubriand. La proportion est bien gardée. Ximénès Doudan est à Joubert ce que le prince de Broglie est à Chateaubriand. Le prince de Broglie fut le patron et l’ami de Doudan. Quand il fut ministre, il en fit son chef de cabinet et un maître des requêtes en service extraordinaire. Ce qui est extraordinaire, c’est qu’il le fut ! Mais Joubert était bien, je crois, inspecteur de l’Université, et tous deux ils traînèrent péniblement ces haquets affreux, eux, ces hommes faits pour ne rien faire du tout, si ce n’est de regarder dans leur âme ou dans les ciels de Naples ; eux, ces indolents lazzaroni de la rêverie ou de la pensée, qui ressemblent au beau moissonneur appuyé sur le timon du char rustique, dans le tableau de Léopold Robert, quand tous les autres dansent et s’agitent à l’entour. Doudan, qui va maintenant s’éclairer de ces deux volumes, ne fut guères éclairé pendant les soixante-treize ans de sa vie que par les lampes et les candélabres du salon des de Broglie. Sans cette lumière, on n’aurait rien su de ce qu’il était ; et encore il y avait, quoiqu’il fût un causeur de ce salon où l’on parlait plus qu’on ne causait, bien des petits coins voilés dans son âme où cette lumière ne pénétrait pas.

On ne savait pas grand-chose de son origine, de sa famille, de son passé, et il a bien couru la chance de mourir tout entier, n’ayant vécu, sinon toujours en lui, au moins pour lui, — ce qui est peut-être la meilleure manière de vivre… Le prince de Ligne disait de Catherine II que son empire allait d’une tempe à l’autre de son beau front. C’est bien plus vrai de certains esprits que de Catherine II, qui aurait été très attrapée si elle n’avait eu que cet empire-là… Doudan était justement de ces esprits qui ont leur empire dans leur front, et qui sont pauvres, excepté de cela. Il était un de ceux-là qui n’ont besoin de personne pour s’intéresser à quelque chose. C’était un voluptueux intellectuel, un sybarite, mais de Sybaris ; car il était légèrement païen, ce Ximénès que son homonyme aurait peut-être dénoncé à la Très Sainte Inquisition. Paresseux avec délices comme Figaro, mais activement paresseux, il s’est lui-même comparé à une marmotte qui « serait tracassée par deux petites ailes toujours en mouvement ». Lui aussi était un corps dont son âme ne savait que faire, ainsi que le disait Madame de Châtenay de son ami Joubert. Il était, comme Joubert, délicat, malade, — ou se croyant malade, — nerveux, avec un filet d’hypocondrie dans cette humeur ironiquement et mélancoliquement gaie qui était la sienne. Il est, dans ses lettres, revenu cent fois, et toujours adorablement, à cette idiosyncrasie de son esprit. Et c’est le moment et le cas de dire que, dans ses lettres, il n’y a que lui, et que c’est bien plus intéressant que s’il y avait tout le monde !…

Il est des esprits qui raffoleront de ses lettres et qui n’auront pas tort d’en raffoler. Elles viendront hiérarchiquement après celles de Madame de Sévigné, de Voltaire, du prince de Ligne, de Madame Du Deffand, l’aveugle clairvoyante et l’amusante ennuyée, et enfin de Joubert, qui n’était pas, lui, qu’un épistolier, mais un penseur à la Platon et un très grand artiste sans le savoir… Est-ce bien sûr qu’il ne le savait pas ? Quand on a tant de talent, on doit avoir une conscience qui vous dit que vous en avez… Doudan a porté dans autre chose que dans ses lettres les facultés délicates et poétiques (et pour moi ce mot-là dit tout !) dont il était doué. Ses amis, qui l’admiraient en ses causeries et qui n’avaient jamais entendu causer comme cela dans aucun ministère, se pendirent à ses oreilles pour lui faire écrire quelque chose comme eux. Il y condescendit à grand-peine. Mais il les attrapa bien ! Il écrivit beaucoup mieux qu’eux. Il écrivit, dans des Revues, quelques articles, sous l’X de son nom, reproduits dans l’édition actuelle, et dans le Journal des Débats un article sur le scepticisme, à propos de Jouffroy, qui, par parenthèse, est bien tout ce qu’on a écrit jamais de plus profond et de plus subtil sur le scepticisme ; mais tout cela, ce n’est pas ses lettres ! Ses lettres, voilà sa gloire, si gloire il y a pour ces choses légères, pour ces pastels pâlis et ces arcs-en-ciel sitôt évanouis, et qui, pâlissant et s’évanouissant, plaisent encore, et, peut-être, comme les blondes qui furent rayonnantes et que le monde appelle passées, plaisent aux âmes tendres davantage !

III

Ces Lettres, du reste, ne peuvent pas être jugées comme un livre. Elles ne sont pas un livre. Mais elles doivent l’être comme l’expression d’un homme qui a une âme charmante, capable de faire oublier, en lisant ses lettres, les erreurs et les débilités de son esprit, — et c’est ici que la Critique va prendre son cœur à deux mains pour dire toute la vérité sur un livre qui lui a donné tant de plaisir… Doudan est, en effet, sur bien des points, un débile et un erroné. Quoiqu’il ressemble à Joubert par l’accent, le coloris, le platonisme, et ce que je me permettrai d’appeler : la sensualité de l’immatériel, Joubert a une autre religion littéraire et d’autres assises dans la pensée que ce capricieux Doudan, qui s’amuse à sauter, avec tant de grâce, à travers tous les cerceaux du paradoxe, et qui avait bien ses raisons pour résister à ses amis qui lui conseillaient de faire un livre. Il est vrai que c’était pour entrer à l’Académie !… Joubert, ce frêle et fragile Joubert, a une tête très ferme, et qui ne tremble pas comme une herbe dans la lumière… Ses Pensées et ses Maximes le prouvent avec éclat. Il était un critique, et sans la voluptueuse paresse de son esprit, il aurait pu être un grand critique. Il tire de l’ensemble de ses notions des certitudes nécessaires au critique, et que le mobile Doudan, moelleux comme son nom, ne connaissait pas. Quoiqu’il ait écrit ce chef-d’œuvre de discussion sur le scepticisme dont j’ai parlé plus haut, Doudan était un sceptique de fait, s’il ne l’était pas de théorie. C’était un spiritualiste flottant dans tous les airs du spiritualisme. Le spiritualisme est toujours agité. Joubert avait, de plus, sur Doudan, la supériorité des idées chrétiennes ; car Doudan, dont l’âme est chrétienne encore dans beaucoup de ses résonnances, malgré le paganisme de son esprit, est un instrument désaccordé. Les sentiments et les sensations de ses lettres, exprimés avec la magie d’une forme très personnelle, sont infiniment au-dessus des jugements qu’on y trouve, et puisque ces lettres sont une histoire littéraire du temps où leur auteur vivait, il faut se demander, pour avoir une idée de son coup d’œil, ce qu’il a vu dans le xixe  siècle à mesure qu’il se déroulait devant lui.

Eh bien, — ceci est très curieux et il faut le dire, — il n’a rien vu du tout de ce qu’il aurait dû y voir ! Par quoi donc a-t-il eu l’esprit bouché, cet homme d’esprit pourtant, cet homme qui n’avait pas attendu, comme Goethe, que le temps le fît spectateur, qui l’était dès sa première jeunesse et qui même ne voulut jamais être que cela ?… Littérairement, — et la littérature fut la préoccupation majeure de sa vie, l’air ambiant dans lequel trempait sa pensée, — littérairement, quelle a été la portée et la sûreté de son regard ? Il a vécu, de 1820 à 1873, dans la plénitude de ses facultés, la plume à la main et l’œil aux livres. Comment les a-t-il jugés, ces livres, en dehors de ses sensations de gourmet littéraire ?… Comment a-t-il apprécié les choses et les hommes ? Les a-t-il devinés ou compris ? Quels talents a-t-il avisés ou pressentis ? Quels a-t-il vus au-dessus ou au-dessous de l’horizon ?… Il n’a point parlé de Joubert ; il aurait cru parler de lui-même. Mais, pour commencer par les géants de ce temps-là, comment a-t-il traité, lui, le littérateur qui se connaissait autant à la forme qu’à la pensée, comment a-t-il traité de Maistre et Bonald, les deux plus forts esprits du siècle certainement ? Dans ses lettres, il y a deux mots de détestation sur eux et il passe… Et Lamennais ?… Il s’y arrête davantage et à plusieurs endroits il le mordille, mais à la peau, et avec la plus petitement spirituelle superficialité. C’est une pitié que cet esprit-là ! Balzac, dans ce temps, émergeait de l’horizon comme un astre. Il y rayonnait et il le remplissait tout entier de vingt volumes de chefs-d’œuvre, qui se succédaient comme les batailles de Napoléon. Il y a, dans ces lettres de Doudan, deux lignes dénigrantes et insolentes sur Balzac, et il passe… Il fait à Balzac cet honneur de passer, après avoir déjà passé devant Bonald et devant de Maistre ! Il n’a pas l’air de se douter de la supériorité de pareils hommes… Stendhal, qui publiait alors des choses aussi neuves que profondes, Stendhal, l’original auteur de Rouge et Noir, n’a qu’un mot, à propos de sa Chartreuse, et il est de mépris, — et du plus ignorant des mépris ! Lamartine est raillé, à nombre de pages, sous sa double espèce de poète et d’homme politique. De Vigny, le troisième grand poète de l’époque, et d’un idéal qui aurait dû attirer un esprit qui ne parle que d’idéal, est traité de poète « musqué, pincé, poudré »… Ah ! la poudre, c’est celui qui écrit de telles choses qui l’a dans les yeux ! et cette poudre n’est que de la poussière !… Mais, en revanche de toutes ces méconnaissances, Doudan, qui vante Rousseau comme on le vantait au xviiie  siècle et comme s’il était lui-même du xviiie  siècle, Doudan, qui aime le docteur Chalmers comme tous les benêts du xixe , Doudan, cet esprit trop frais, trop léger et trop badin pour n’être pas révolté par les beautés logiques du Dante, finit par avouer sa passion pour Edgar Quinet, et voilà tous les autres vengés ! Edgar Quinet ! Quel trou dans le tissu soyeux et délicatement nué de cet homme de goût, de ce pur et élégant platonicien ! Il admire Quinet, et il voudrait le conseiller, dit-il, pour le mieux diriger dans le sens élevé de son talent. C’est logique, n’est-ce pas ?. Il aspire à être le précepteur du gros Quinet comme il l’est du petit de Broglie ! Tel est le discernement de cet homme littéraire, dont Cuvillier-Fleury, le critique, voulait faire un critique comme lui. Parbleu ! il l’aurait bien été… Et je ne parle que des jugements et des préférences de l’homme littéraire, mais si j’entrais dans l’examen des préférences et des jugements de l’homme politique, qui sont aussi là, dans ces lettres, je ne trouverais que ceci : il était de chez les de Broglie.

Et voilà le mal ! C’est d’être « de chez quelqu’un » ! C’est d’être, comme Grippe-Soleil, « de la compagnie « de monseigneur » ! Ce n’est pas toujours du soleil qu’on y grippe. Pour mon compte, je sais bien tout ce que ce pauvre Doudan y a grippé. Il y a grippé tout ce qui borne son regard, tout ce qui émousse son acier ; car il a beau ne pas avoir d’r dans son nom, ce doux Doudan, il a de l’acier dans son velours. Tout ce qui nuit à sa grâce native, il le doit à ce salon dans lequel il a passé sa vie. Il en a pris les goûts, les opinions et les mœurs. Ce Fantasio, ce gracioso, ce rêveur qui a des vivacités, ce misanthrope riant, ce Chamfort qui sourit, ce désabusé qui plaisante, n’était pas fait pour les coteries doctrinaires, la morale protestante et les cultes académiques d’un salon où plane beaucoup plus l’ombre épaisse et gourmée de l’aïeul Necker que l’ombre lumineuse de la grand-mère Madame de Staël… Pour ce salon, des Rémusat et des Villemain sont de bien plus grands hommes que de Maistre et de Bonald… L’Académie y est regardée comme le but suprême où doit, en France, viser le grand esprit humain ; et on s’y étonnait que Doudan, aimé de ces doctrinaires encravatés et pédants, mais qui l’aimaient pour ce qui se fait aimer même des ennemis, — la grâce, — ne voulût pas faire quelque petite chose pour y entrer. Cousin avait la magnanimité de ne lui demander que les deux lignes qu’il fallait d’un homme autrefois pour le faire pendre. À ce prix, il l’y aurait bloqué… Doudan y répugnait. Il se dérobait, avec sa souplesse arlequine, quand il était question de sauter ce fossé. Son goût se hérissait quand on lui faisait flairer le laurier académique. Il disait, comme l’ours : « Ôtons-nous, car il sent ! » et il avait plus de nez que l’ours. Mais le respect pour l’Académie de la maison où il vivait tombait sur lui, malgré tout… « Je regarde — dit-il quelque part — le discours qu’on prononce à l’Académie comme l’action la plus importante de la vie. » De qui se moquait-il quand il disait cela ?… Des autres ou de lui ?… Il avait une si jolie manière de se moquer de lui, et il rappliquait aux autres quelquefois. Mais s’il se moquait, l’ont-ils vu, les académiciens qui voulaient le faire académicien comme eux, qui voulaient lui couper la queue et auxquels il ne disait pas, renard plus fin que l’autre : « Tournez-vous et l’on vous répondra. »

Il se contentait de les regarder.

IV

Et ils n’y ont vu que du feu, ces pauvres diables d’Académie. Ce sont eux qui, à l’heure qu’il est, publient les œuvres de l’homme qui, de nature, leur ressemblait si peu, et paient son convoi (croient-ils) pour l’immortalité. Ils l’ont fait partir pour cette destination par l’omnibus Lévy au lieu de l’omnibus Didier, qui est le corbillard officiellement académique, mais ils n’auront pas voulu manquer à l’étiquette de l’Académie, puisque le malheureux n’en était pas… Qu’importe ! du reste. La publication de ces lettres de Ximénès Doudan mérite un succès que je crois certain, malgré les défaillances de l’auteur ou des éditeurs. Il y a, en effet, beaucoup de points tombés dans ce tissu. Les éditeurs d’un homme seront toujours les mêmes trembleurs ! De Louis-Philippe à la République de 1848 les lettres manquent ; au coup d’État de Napoléon III et à sa chute, les lettres manquent encore. Il n’est pas probable, cependant, que Doudan fût retiré à la Trappe pendant ces temps-là ?… On désirerait avoir les opinions et les impressions de Doudan sur ces événements. Les impressions d’un homme d’esprit sont toujours intéressantes ; car, nous qui ne sommes pas du salon de Broglie, nous ne prenons Ximénès Doudan ni pour un homme d’État, ni pour un homme de lettres, mais pour un homme d’esprit qui, comme un jeune chat, a joué toute sa vie avec cette queue que les académiciens voulaient lui couper. Avec ses impressions, nous aurions probablement, par reflet ou par ricochet, les opinions de la maison de Broglie au moment de ces catastrophes. Nous sommes aussi curieux que Doudan lui-même, qui était curieux de tout et qui disait : « Je n’ai jamais passé devant un chenil sans avoir envie de savoir comment on y pensait et comment on y vivait. »