Michel Van Loo
C’est un portrait du maréchal d’Etrées qui a l’air d’un petit fou ou d’un spadassin déguisé.
C’en est un autre de Madame de Pompadour plus droit et plus froid ; un visage précieux ; une bouche pincée ; de petites mains d’un enfant de treize ans ; un grand panier en éventail ; une robe de satin à fleurs bien imité, mais d’un mauvais choix.
Je n’aime point en peinture les étoffes à fleurs. Elles n’ont ni simplicité ni noblesse. Il faut que les fleurs papillotent avec le fond qui, s’il est blanc surtout, forme comme une multitude de petites lumières éparses. Quelque habile que fût un artiste, il ne ferait jamais un beau tableau d’un parterre, ni un beau vêtement d’une robe à fleurs.
Ce portrait a sept pieds et demi de hauteur, sur cinq pieds et demi de large ; imaginez l’espace que ce panier à guirlandes doit occuper.
Ce portrait et quelques autres qui n’intéressent pas davantage sont de Vanloo.