Lantrac, Daniel
[Bibliographie]
L’Imagier du soir et de l’ombre (1898).
OPINION.
Henry Davray
M. Daniel Lantrac nous donne, sous le
joli titre de : L’Imagier du soir et de l’ombre, de courtes
pages qui éveillent singulièrement l’intérêt. « J’ai laissé venir à moi,
dit-il, toutes les sensations et toutes les images ; puis je fus guidé dans mon
choix par l’instinct de mon cœur, comme je le suis dans l’obscurité par mes
doigts habiles à reconnaître les objets familiers. Et, page par page, j’ai
échenillé mon livre jusqu’à le réduire à ces minces feuillets — comme on
effeuille une marguerite, — afin qu’il répondît “beaucoup” à celui qui
l’interrogera d’un œil bienveillant… »
Et certes, il n’est pas besoin de
bienveillance spéciale pour que ces pages répondent « beaucoup » à celui qui les
lit ; M. Daniel Lantrac a écrit de
vrais poèmes en prose, en un style qui a juste assez d’imperfection pour faire
bien augurer de l’écrivain, et une richesse d’images qui, peu à peu, appartiendra
mieux à l’auteur.