M. Jules Janin16
I
Ce n’est pas le succès incontesté de ce livre qui m’étonne. L’auteur est le vétéran du succès. Il en a toujours eu, toute sa vie. Il a même précisément le genre de talent qui en rapporte le plus en France : il a l’imagination, l’éclat, la grâce, la légèreté, et il les a, à ce qu’il paraît, éternelles.
On ne le croyait pas, ou du moins on ne le croyait plus. Depuis quelque temps on tenait sur M. Jules Janin de petits propos méchants, plus petits que
méchants, il est vrai. Il vieillissait. La grande nouvelle ! Il se répétait. Il jouait au domino, comme Le Sage, et il ne faisait point de Gil Blas. Il bavardait, bavardait, bavardait. Il avait le sans-gêne toujours impertinent de l’homme heureux, et non pas de l’homme heureux, sans chemise, de l’abbé Casti, mais de l’homme heureux « qui en a dix-sept cents sur le dos »
, comme disent les Anglais, ces utilitaires ! Il écrivait de sa plume facile, — trop facile, — tout ce qui lui venait et souvent ce qui ne lui venait pas ! Il roupillait comme Bartholo après avoir fait ses visites. Il s’endormait, et puisqu’il aimait le latin, on le servait en latin : dormitat bonus Janinus. Quand il tisonnait au coin de son feuilleton, il en faisait encore assez bien jaillir des étincelles, mais il n’avait plus ce beau coup de pincettes avec lequel saint Dunstan tordit un jour le nez du diable, ce père de tout drame et de tout vaudeville, comme on sait !
Bref, M. Jules Janin n’était plus ce qu’il avait été. Son talent, ce barége rose, s’était épaissi ; cette diaphanéité charmante s’était empâtée. L’embonpoint de la douairière ensevelissait la jolie femme. La goutte l’enclouait. Il portait du molleton. Il n’était plus qu’un gros chanoine de la cathédrale des lettres, si les lettres avaient une cathédrale, mais les drôlesses croient à peine en Dieu ! Voilà ce qu’on disait de M. Janin avec cette ingratitude athénienne qui nous distingue, quand un talent qui nous charma dure longtemps, sans se renouveler !
Ce n’était plus Janin, le Jules du feuilleton. C’était le gros Janin ! un peu plus il passait Jean, et qui sait, Gros-Jean peut-être, lorsque tout à coup, avec une souplesse d’Arlequin, — un gros aussi, très-gracieux et très-souple, — voilà qu’il repart et rebondit sur ce tremplin de critiques qu’on risquait contre lui, superbe et Janin comme devant !! Le voilà, vivant, brillant, éblouissant de toutes couleurs et de toutes pièces, plus jeune que jamais, c’est-à-dire ayant toutes les qualités de son talent, car le talent de M. Jules Janin n’a jamais été qu’une jeunesse. Ce talent s’appelle vingt-cinq ans, et il le reprenait ! Il avait vingt-cinq ans deux fois, et cela ne faisait pas cinquante. Il était capable de les avoir trois fois, ses vingt-cinq ans, et plus encore ! Pourquoi, dans la littérature, n’y aurait-il pas de ces merveilles qui se nomment Ninon de Lenclos ?…
II
Eh bien ! encore une fois, ce n’est pas là ce qui m’étonne ! L’étonnement ne me vient pas de Ninon Janin : il ne me vient pas de ce que cette Ninon est toujours Janin, le Jules Janin du meilleur temps de sa jeunesse, mais bien de ce que, dans le rajeunissement de son être, l’auteur de cette Fin d’un Monde et du Neveu de Rameau fût positivement, littéralement un autre que lui ; c’est, enfin, que fils de Diderot, — tout le monde lui connaissait cette généalogie intellectuelle, — il fût devenu si subitement semblable à son père, qu’on peut dire maintenant de Diderot « Janin Ier », comme on peut dire de M. Janin « Diderot II ».
Et je vais plus loin. En présence de cette Fin du Neveu de Rameau, j’ai relu le Neveu de Rameau lui-même, et j’ai trouvé l’invention, si brillante déjà, de Diderot, moins splendide que la continuation qu’en a faite M. Jules Janin. Pour moi, je l’avoue, voilà l’étonnement et voilà l’extraordinaire ! Je connais quelque chose de très-beau en littérature, et même ce qu’il y a de plus beau, la chose sans laquelle il n’y a point de génie. Je connais l’originalité. Je connais aussi la chose, au contraire, avec laquelle il n’y a jamais de génie, mais avec laquelle il y a souvent beaucoup d’art et de profondeur. Je connais l’imitation. Mais je ne connaissais pas l’étrange faculté d’être un autre que soi, sans imitation, et de monter, à force de sève et en vertu d’un tempérament particulier, jusqu’au niveau d’une grande originalité, et même au-dessus !
Or, c’est de cela qu’il retourne aujourd’hui dans La Fin d’un Monde et du Neveu de Rameau. M. Jules Janin, qui me fait l’effet d’être plus Diderot que Diderot dans ce livre inspiré par Diderot, est bien plus, dans ce livre, qu’un imitateur. Un imitateur, c’est toujours plus ou moins un comédien qui se grime, qui se cherche, à travers ses organes, une physionomie ou un accent qui ne viennent pas de ces organes, et qui arrive à des résultats combinés, par de la volonté et de l’étude. Mais M. Janin a, lui, une intimité de rapport, une identification de ressemblance, une intensité d’interprétation que n’ont pas d’ordinaire les imitateurs.
Et cependant, il n’est pas pour cela, et il est impossible de le croire, une originalité pure, une spontanéité, une force de talent vierge ; il ne s’est pas donné seulement la peine de naître, il s’est donné celle de bien autre chose ! Non, il n’est pas original et même il ne veut pas l’être, puisque sa tentative est de continuer l’œuvre d’un autre et de la continuer avec les formes du talent que cet autre avait, Mais s’il n’est pas original, il n’est pas imitateur non plus ! Comme la plupart des imitateurs, il ne se masque pas avec le visage grimé d’un autre ; mais par un privilège de l’esprit, de cet esprit plus subtil que tous les vif-argents et tous les phosphores, il se coule dans la peau d’un autre, et il ne l’empaille pas ! Il ne la gannalise pas ! Au contraire, il y met la vie, et une vie plus intense qu’il n’y en eut jamais. Le vieux Diderot du xviiie siècle est vivant et plus vivant dans cette œuvre d’un homme du xixe siècle que dans la sienne, et la différence qu’il y a entre les deux œuvres de ces Ménechmes, à distance, n’est pas seulement une différence de cent ans !
Aussi, lorsque je dis « Ménechmes », je me trompe. Il faut être précis, quand il s’agit d’un phénomène… M. Jules Janin, quand on y regarde, n’est pas le Ménechme de Diderot. S’il l’était, il ne serait que cela et il n’aurait jamais été davantage, car on se modifie, mais on ne s’arrache pas la figure. On peut se la brûler, comme Vautrin, se percer les lèvres et les joues comme Zopire. On peut être l’Origène de son propre nez, en le coupant ; mais l’angle facial, ce squelette du visage, on le porte forcément toujours devant son cerveau, et pour le faire céder il faudrait écraser le cerveau même ! Eh bien ! M. Jules Janin n’est pas, littérairement, l’angle facial de Diderot.
Nous lui connaissons un autre visage. Il peut lui ressembler en bien des points, et j’ai souvent constaté cette ressemblance, mais enfin il diffère par d’autres traits. Par exemple, il a du Sterne aussi dans la physionomie. Si donc, étant ce qu’il est et ce qu’il a toujours été, il est devenu un Diderot, dans le livre où Diderot est le plus lui-même, c’est par un procédé dans lequel l’imitation entre pour beaucoup, je ne le nie pas, mais où elle n’est certainement pas seule. Et que dis-je ? S’il n’y avait qu’un procédé, il y aurait une réussite moins complète, car il y a quelque chose de grossier, de physique et presque de mécanique dans tout procédé. Il faut évidemment qu’il y ait ici l’exercice d’une faculté excessivement rare, et devant laquelle une Critique, un peu profonde, est obligée de s’arrêter.
III
Et, du reste, cette faculté n’est pas d’hier en M. Jules Janin. Pour moi, je me défierais toujours un peu d’une faculté qui ne se serait pas révélée déjà dans l’ensemble de l’esprit d’un homme et qui y pousserait tout à coup. Je crois qu’elle ne pousserait que dans l’esprit de ceux qui ne l’auraient pas remarquée… Je puis croire à Ninon. C’est de l’histoire. Mais je ne crois pas au phénix. C’est de la mythologie. Cette faculté que je tiens à signaler aujourd’hui, cette faculté qui vient de se produire en cette Fin d’un Monde et du Neveu de Rameau avec un si incroyable éclat et tant de puissance, M. Jules Janin l’a toujours eue. Rappelez-vous la Clarisse qu’il publiait il y a, je crois quatorze ans ; rappelez-vous ce livre inouï et sans exemple, de l’aveu de ceux qui l’ont le plus sévèrement condamné. Cette Clarisse de M. Janin n’était pas la Clarisse de M. Janin. C’était la Clarisse de Richardson. M. Janin, qui entre aujourd’hui, et triomphalement, dans la peau de Diderot, — et laissons cette expression trop matérielle pour ce qu’elle veut exprimer, mais disons : dans l’individualité d’un talent énorme qu’il s’agit de s’assimiler, — M. Janin, aujourd’hui audacieusement Diderot et merveilleusement réussi, fut alors aussi audacieusement, mais moins heureusement, Richardson. Il ne traduisit pas seulement, il ne condensa pas seulement l’œuvre de génie sur laquelle il porta cette main coupable, à laquelle les femmes pardonnent tout, quand elle est coupable par trop d’amour… Il fit bien plus. Pour me servir d’une expression hégélienne, il voulut, il essaya de repenser la pensée même de Richardson, et il prodigua dans cette tentative les ressources d’un très-grand talent. C’était un prélude ; le prélude de ce qu’il vient d’exécuter admirablement aujourd’hui avec un détail infini, une possession de soi, une fécondité dans cette Fin du Neveu de Rameau, dans cette œuvre singulière, dont l’inspiration première ne lui appartient pas et qui, s’il l’avait, serait du génie.
Car voilà ce sur quoi il convient d’appuyer. La seule supériorité qu’ait Diderot sur M. Jules Janin, c’est l’invention, c’est la donnée première, c’est là conception du personnage, de ce Neveu de Rameau,
qui est une création comme Falstaff ou Tartuffe, et que M. Jules Janin, réduit aux forces personnelles de son esprit, n’aurait pas probablement trouvée tout seul. M. Janin est intellectuellement un de ces enfants qui ne seraient pas venus au monde, s’ils n’avaient eu un vigoureux aîné qui leur a fait large la voie par laquelle ils sortirent de l’obscur giron maternel. « César et le Danger sont deux lions, mis bas le même jour
, a dit Shakespeare, mais César est l’aîné… »
César ici, c’est Diderot ! Il en est bien heureux, du reste. Sans cette aînesse de l’invention, je ne sais pas ce qui lui resterait, en présence de la prodigieuse exécution de M. Janin. Il est évident, quand on les compare, que M. Janin, dans l’exécution, est le maître ; que c’est lui qui, des deux, est le plus grand artiste ; qu’il est l’aîné enfin… et de fait, il a cent ans de plus !
Et quels cent ans encore ! Les cent ans dans lesquels nous avons vu crouler ce monde que Diderot croyait peut-être éternel ! Cent ans pendant lesquels la Révolution, cette boueuse de Dieu, nettoya de son balai sanglant le sol souillé de la patrie ! Cent ans pendant lesquels Napoléon nous secoua l’esprit sous les coups redoublés du Sublime, et fit de la poésie épique en attendant qu’il y eût des poètes ! Cent ans enfin, pendant lesquels le Romantisme rétablit la tradition littéraire de la France, et nous construisit une langue de couleur, de relief et de beauté plastique, qu’on parla pour la première fois !
Certes oui, ces cent ans-là n’ont pas été perdus, et ont dû donner à l’exécution du Diderot du dix-neuvième siècle, sur l’exécution du Diderot du dix-huitième, une supériorité des plus nettes et des plus tranchées, car les bénéfices du temps sont toujours une magnifique succession ouverte au génie, même à celui qui a le moins besoin d’hériter. Mais, il faut bien le reconnaître, il y a eu aussi, du côté du livre de M. Janin, une autre supériorité moins impersonnelle et moins fatale, qui venait non plus seulement des circonstances, mais du genre de talent de l’auteur et de la puissance d’imagination qu’il avait !
IV
En effet, la grande réserve maintenue, en faveur de Diderot, de la conception de ce Neveu de Rameau, qui est le type deviné de l’artiste moderne tel que nos décadences l’ont fait et montré, éblouissant et sinistre, dans ce qu’il y a de plus brillant et de plus abject, comparez, de ces deux Neveux de Rameau qui n’en font qu’un, celui que Diderot nous a peint et celui que M ; Jules Janin vient de nous peindre ! Ce sont deux portraits du même homme, et, vous le savez, c’est bien moins le mérite du modèle que l’art du peintre qui fait la valeur des portraits.
Eh bien ! le Neveu de Rameau de Diderot n’est que l’homme d’un café, du café Procope. Il est taillé juste à la grandeur de cet antre obscur, dont il égaie ou scandalise les pousse-bois, comme il les appelle, qui viennent y jouer leurs parties d’échecs : mais le même Neveu de Rameau, dans M. Janin, c’est l’homme du dix-huitième siècle tout entier, et il est taillé à l’affreuse grandeur de ce siècle, qui tourne autour de lui, géant de cynisme, réflecteur du cynisme de tous, et qui en répercute, après les avoir concentrées, toutes les corruptions et tous les vices !
Réalisé comme l’a réalisé Diderot, Le Neveu de Rameau, qui a étonné nos pères comme un Paradoxe du Comédien de plus, n’est, à le bien prendre, qu’une conversation très-habilement menée, quoique bouillonnante, pleine d’esprit jusqu’à déborder ; plus pleine encore de verve, de bonhomie, de mordant, d’ironie profonde, mais si bouillonnante, rapide, interrompue, reprise ; cascade coupée de cascades qu’elle puisse être, ce n’est après tout qu’une violente dépense d’imagination et d’esprit d’une centaine de pages et le divertissement d’un soir qui ne dure guère plus que le temps d’une orgie, tandis que, sous les arabesques et les méandres d’un dialogue qui tarit moins vite et s’éparpille moins que celui de Diderot, le Neveu de Rameau de M. Janin est tout un drame et tout un roman, pathétique et terrible.
Cette différence dans la composition de ce qui n’est qu’un dialogue à ce qui est un livre — de ce qui n’est qu’une joute de morale entre deux interlocuteurs, et un feu roulant d’épigrammes littéraires dont le temps a émoussé la pointe ; d’anecdotes obscures et de commérages, à ce qui est l’histoire d’un siècle, liée autour d’un homme, — à ce qui est une question de société et de nature humaine, — cette différence doit produire mille autres conséquences différentes de celle-là qui est fondamentale, et elle n’a pas manqué de les produire.
Il s’agit d’un homme et de la fin d’un monde dans M. Janin, et ce monde qui fut la plus puissante des monarchies, craque, éclate et croule de toutes parts, en des épisodes comme l’histoire superbe des trois filles du marquis de Nesle, et cet homme qui meurt avec ce monde c’est le Neveu de Rameau, souffleté d’abord et tué ensuite de la main de son fils, dont lui-même a fait un parricide !
Et ce n’est pas tout que cette supériorité de composition dans ce livre de La Fin d’un Monde et du Neveu de Rameau ; ce n’est pas tout que l’expression tragique et comique à la fois donnée à cette grande figure du Neveu de Rameau, laquelle monte parfois jusqu’à l’épique dans le livre de M. Janin ; ce n’est pas tout que la vérité des détails et la beauté des épisodes pour faire conclure à la Critique que M. Jules Janin l’emporte et de beaucoup, sur Diderot, en cette œuvre dont il lui doit l’idée. Par le style aussi, par la langue, par l’esprit, il l’emporte encore.
Il a bien toutes les qualités de l’esprit, de la langue, du style de Diderot ; mais il les a exaltées, idéalisées, transcendantes… Par là, il est encore plus grand que son origine, car, je l’ai dit, il vient en ligne droite de Diderot ; seulement il a allumé un peu plus la physionomie déjà passionnée de son père. Où Diderot n’est que pourpre, il est écarlate. Où Diderot est écarlate, il est rouge à blanc, et son feu devient de la lumière.
C’est Diderot, et c’est plus que Diderot ! Il en a la verve enragée, mais bien plus soutenue ; la bonhomie charmante, mais non plus si bourgeoise et tout autant bonhomie. Il en a la langue immense, enthousiaste, éloquente, lyrique, à rires sonores, à larges larmes, l’engueulement sublime du cabaret, la gouaille à écuellées, les gros mots hardis qui n’ont peur de rien, quand il s’agit d’être remuant et pittoresque ; le gros sel, le sel bourguignon qu’il jette à poignées, d’ici, de là, mais plus cristallisé, plus diamanté et qui, en salant tout autant, étincelle davantage ! Il en a, en deux mots, tout cet esprit vivant et cordial et qu’on aime, quand on est Gaulois ou même Franc, mais il l’a poussé presque de l’ampleur étoffée de Diderot jusqu’au grandiose de Rabelais, avec le dictionnaire accumulé et splendide du dix-neuvième siècle !
Tel est aujourd’hui M. Jules Janin. Ce n’est pas mal, n’est-ce pas ? et c’est vrai ! Ce n’est pas mal pour un homme que l’on croyait perdu et qui s’était figé à traduire Horace, qui s’y était endormi, qui somnolait et ne se réveillait que le temps d’un feuilleton ; d’ailleurs trop heureux pour avoir du talent encore, de ce talent qui suppose des entrailles, du cerveau, de l’inspiration, de la chaleur et de la longueur dans l’haleine, et qui se réveille aujourd’hui très-dispos, pour faire un livre et un chef-d’œuvre.
Dieu soit béni, la chose est faite, comme je le dis. Nous avons un livre charmant et puissant dont les défauts (car il a des défauts, et je les connais bien) viennent non d’indigence, mais de plénitude. Nous avons un Neveu de Rameau qui nous maigrit l’autre Neveu, s’il ne nous l’efface pas tout à fait. Nous avons un Diderot, sans le pédantisme, sans le matérialisme du philosophe Diderot, un Diderot… rien qu’éloquence et poésie !
Certes, après un pareil livre, auquel on s’attendait si peu et qui clôt (ou qui ne clôt pas) cette vie dévouée aux lettres, sans infidélité, qui fut toujours la vie de M. Janin, si l’Académie française ne donnait pas à l’auteur de La Fin du Neveu de Rameau le fauteuil de Diderot, dont il a pris le talent et dont il va partager la gloire, elle manquerait terriblement de sens critique, l’Académie ! Serait-elle donc jalouse pour le compte de son Secrétaire perpétuel, de ce que M. Janin sût le latin maintenant aussi bien que lui ! L’éloquence serait-elle donc battue par la grammaire, Diderot par l’abbé d’Olivet ?