La révocation de l’Édit de Nantes
Charles Weiss. Histoire des réfugiés protestants depuis la révocation de l’Édit de Nantes jusqu’à nos jours.
S’il est un siècle qui doive juger superficiellement la politique de Louis XIV, c’est le xixe . Oui ! c’est le xixe siècle, malgré ses lumières et ses prétentions, son mouvement d’idées, sa science des détails, son éclectisme et cette impartialité dont il parle tant et qu’il ne peut pas avoir encore. Le xixe siècle diffère trop essentiellement du xviie pour bien comprendre et pour apprécier toutes les manières de sentir, de penser et d’agir, d’un temps si dissemblable à lui-même ; il en diffère trop… et il n’en est pas assez loin. Si seulement il en était plus éloigné, s’il n’y avait pas entre eux une révolution, cette grande rupture qui saigne encore ; si le temps les avait séparés par ces espaces qui permettent de juger des faits dans leur véritable perspective et qui sont comme les clairières de l’Histoire, nous le verrions mieux et nous le comprendrions davantage. Nous le comprendrions comme nous comprenons le siècle d’Auguste, de Périclès, de Charlemagne, et autant du moins qu’il est possible à l’homme de comprendre ce qui n’est plus. Mais à la distance où nous en sommes, nous, les fils du xviiie siècle et de la Révolution française, nous ne pouvons embrasser d’un regard pur de tout préjugé une politique qui avait son unité comme elle avait son principe, et parce qu’elle choque la personnalité de notre siècle, inconséquente et raccourcie d’intelligence, nous la condamnons sans réserve, en vertu de nos idées d’hier. Erreur universelle et profonde ! Dans ce moment où la mollesse de l’opinion sur tant de choses est la torpille qui engourdit les plus énergiques cerveaux, il faudrait, pour bien juger de la politique de Louis XIV, avoir plus que de l’historien dans la tête : il faudrait y avoir de l’homme d’État.
C’était là ce que nous disions en d’autres termes en parlant du livre d’Ernest Moret sur les quinze dernières années de Louis XIV, et c’est ce que nous répéterons plus que jamais à propos d’un autre livre où la politique du grand roi est atteinte bien plus directement encore. Ce livre, qui est intitulé : Histoire des réfugiés protestants de France depuis la révocation de l’Édit de Nantes jusqu’à nos jours
18, n’est pas, comme l’ouvrage de Moret, l’histoire du déclin d’un grand règne dans sa majesté et dans ses orages : c’est tout simplement l’histoire d’une faute, — pour parler comme la plupart des appréciations de notre époque, — et, entre toutes les fautes de Louis XIV, de celle contre laquelle la philosophie a poussé le plus furieux cri de haro dont elle pût honorer une mémoire. L’auteur de l’Histoire des réfugiés protestants, Charles Weiss, a pris à part cette faute de Louis XIV. Il l’a pressée dans ses mains érudites ; il en a examiné tout ce qu’elle contenait ; il en a poursuivi toutes les conséquences et noté les plus lointaines ramifications. Charles Weiss est, dit-on, protestant, mais ce n’est pas un protestant comme il y en avait autrefois lorsque l’examen n’avait pas passé sous son terrible laminoir la substance de toute conviction et n’en avait pas fait de la poussière philosophique sans cohésion et sans résistance. Ce n’est point un protestant à la manière de d’Aubigné, par exemple, et de tous ceux-là qui, plus près de l’origine du protestantisme, avaient l’âme — cette âme de race catholique ! — pleine de la puissance d’enthousiasme et de foi que le catholicisme avait développée dans leurs pères. C’est un protestant d’une autre espèce, un protestant moderne, c’est-à-dire à peine un protestant. Ne dit-il pas quelque part dans son livre, en parlant de la grande polémique soulevée entre Bossuet et Jurieu, que « Jurieu aurait trouvé un meilleur argument pour sa doctrine s’il avait fait un pas de plus… et s’il eût proclamé l’indépendance absolue de la conscience individuelle… »
Un tel passage et beaucoup d’autres, inutiles à citer après celui-là, ne prouvent-ils pas que Weiss a franchi pour son compte « cette ligne imperceptible entre le protestantisme et la philosophie »
que Jurieu a trop respectée ? Ne prouvent-ils pas que le rationalisme individuel a achevé de faire, en lui, depuis longtemps, cette petite main-basse qu’il finit toujours par faire sur les croyances collectives du protestant ?… L’expression du livre en question l’atteste encore plus que les opinions qu’on y trouve. Il ne s’y rencontre aucune de ces brûlantes empreintes qu’une main véritablement protestante aurait laissées dans un pareil sujet, aucune des éloquences passionnées qui l’eussent animé sous le souffle d’un homme convaincu, ayant au cœur la flamme d’un ressentiment séculaire contre Louis XIV, et résolu à venger par l’histoire la proscription de ses ancêtres et à faire verser aux marbres du mausolée du grand roi ces pleurs de sang qu’au dire des poètes les marbres versent quelquefois… Non ! le livre de Charles Weiss n’est pas un livre d’entrailles. Est-ce que les rationalistes en ont ?… C’est un livre moderne, d’un de ces esprits sans passion spirituelle et qu’une civilisation comme la nôtre a rendus à peu près indifférents à tout ce qui n’est pas le bien-être ou le mal-être matériel. Il n’est point même tiède, ce livre. Il est froid. Mais c’est précisément à cause de cette froideur, que les bonnes gens prendraient peut-être pour de l’impartialité, c’est surtout à cause de son point de vue et de son sentiment, exclusivement modernes, que la Critique, qui ne relève d’aucune époque et qui tient à rester impersonnelle, doit avertir.
Et, en effet, pour Charles Weiss, comme pour le siècle dont il est le fils, le mal produit par la révocation de l’Édit de Nantes a été le plus grand mal qui puisse arriver à un gouvernement ou à un peuple ; et savez-vous pourquoi ? C’est qu’il est un mal économique. Or, dans les sociétés telles que le matérialisme les a faites, il n’y a plus que ce mal-là. Le mal économique, le mal qui vient d’une déperdition de richesses ou de forces productrices, voilà le mal réel, le mal suprême ! Demandez plutôt à tous les peuples qui ont perdu le sens des choses de l’âme, et qui tiennent comme maintenant à l’état d’axiome que l’histoire d’une prospérité politique quelconque s’écrit comme un livre de commerce et s’établit par doit et avoir. À une autre époque que la nôtre, dans un temps où l’on n’eût pas interverti l’ordre de tous les problèmes sociaux, on ne se fût peut-être pas tant préoccupé des conséquences d’une mesure plus haute que des intérêts matériels, et on eût souri du chirurgien, non de la dernière heure, mais de l’heure passée, qui aurait pris avec tant de soins les dimensions qu’il n’a pas à guérir, mais qu’il veut montrer. Aujourd’hui, le cas est plus grave. Personne n’en sourira, soyez-en sûr ! Tous, au contraire, en supputant sur leurs dix doigts les dommages faits à la France de l’industrie par la politique de Louis XIV, trouveront sérieusement moins grand ce grand homme à la lueur tremblotante de leurs chiffres… Et quoique Weiss n’ait pas dans l’âme cette profondeur de rancune qui attend le moment pour frapper et fait jeter un livre à la foule, comme Ravenswood, dans Walter Scott, jette sur la table la tête coupée de son taureau, l’auteur de l’Histoire des réfugiés aura peut-être, en fin de compte, le mieux vengé le protestantisme en démontrant placidement, et d’un ton très doux, à une société qui ne croit plus guères qu’à des chiffres, qu’économiquement la révocation de l’Édit de Nantes fut une grande faute, — car, en faisant cela, il aura insurgé contre Louis XIV la seule chose qui soit vivante et qui ressemble à une passion dans notre temps !
Oui ! ce fut une faute économique ; et qui en doute ? Ceux mêmes qui la commirent l’avaient mesurée. S’ils n’avaient pas pu calculer exactement le dommage que cette mesure de révocation allait causer à la France, ils l’avaient prévu nonobstant ; ils étaient trop dans les affaires, et à leur sommet, pour ne pas le prévoir. Mais, pour eux, il y avait une question plus haute que la question de ce dommage : c’était la question posée et reposée depuis des siècles, cette question de l’unité dans l’État, qui n’a perdu de son importance que depuis que les gouvernements se sont affaiblis. Jusqu’à Louis XIV, en effet, tous les hommes vraiment forts qui avaient paru au pouvoir avaient agité le terrible problème de l’unité dans l’État, qui est l’idéal de la Politique. On eût dit qu’à partir des commencements de la monarchie cette question s’endormait par moments, puis avait ses réveils de lion, avec quelque grand homme qui tout à coup venait à naître… Quand Charlemagne conférait le baptême sous peine de mort ; lorsque Louis XI frappait la féodalité à la tête ; lorsque Catherine de Médicis ne craignait pas de laisser peser sur sa mémoire l’effroyable décision de la Saint-Barthélemy ; quand Richelieu, plus tard, abattait de la même main les restes de l’aristocratie féodale et le protestantisme de son temps retranché dans la Rochelle, achevant à lui seul la double besogne de Louis XI et de Catherine de Médicis, nulle de ces grandes têtes politiques n’avait cédé à des passions vulgaires. Elles n’avaient jamais eu qu’une visée, et n’avaient poursuivi, sous des formes diverses modifiées par le temps et par les circonstances, que l’éternel but de tous les pouvoirs dignes de ce nom. Quelquefois, cela s’était vu, on avait employé pour atteindre ce but des moyens contraires, mais le but même n’avait pas changé. Quand Henri IV écrivait l’Édit de Nantes, c’est l’unité qu’il voulait créer dans l’État, comme Louis XIV, plus tard, voulait la créer à son tour, la rendre plus simple et plus profonde, en rapportant l’Édit de son illustre aïeul. Mettez par la pensée Louis XIV à la place de Henri IV, et Henri IV à la place de Louis XIV, et vous n’aurez rien changé peut-être à la politique de leur époque, tant il est des logiques de situation qui viennent modifier ces grandes individualités politiques qui sont moins des hommes que des systèmes ! Pour Louis XIV donc, comme pour tous les hommes qui ont l’ambition très légitime de leur supériorité et qui essayent de grandir le pouvoir en le concentrant, telle était la question première et celle qui, dans l’adoption d’une mesure rapetissée par la haine, devait faire fléchir toutes les autres considérations. Quand, de ce côté-ci de la Révolution française, avec des idées de liberté religieuse que cette révolution a créées, nous ne voyons qu’une passion indigne du grand roi dans la révocation de l’Édit de Nantes, une passion odieuse et payée d’un immense désastre industriel, nous ne discernons réellement que la moitié des choses, et nous mettons entre nous et les mobiles de Louis XIV l’épaisseur de nos propres conceptions.
Et c’est l’aberration commune, et pour ainsi dire inévitable, que cette manière de juger Louis XIV ; nul écrivain n’y a échappé. Au lieu de pénétrer la pensée politique qui se cache sous cette dure mesure de la révocation de l’Édit de Nantes, il a été plus tôt fait et bien plus facile de redire de Louis XIV, tombé sous la quenouille de madame de Maintenon, les lieux communs que débite, depuis plus d’un siècle, cette haïsseuse de tout pouvoir : la Philosophie. Weiss est trop éclairé, sans nul doute, pour avoir évoqué de si stupides récriminations. À plus d’une place de son récit, et quand il rapporte les excès que personne, du reste, ne cherche à justifier, et qui accompagnèrent l’exécution de la mesure prise contre les protestants, l’historien des Réfugiés innocente entièrement le roi et affirme que ces excès auraient été réprimés s’il avait pu en être instruit, et cette noble justice venant d’un protestant de nom et d’un philosophe de fait honore infiniment l’écrivain.
Mais, malgré cette justice, malgré le bon goût d’un ouvrage qui n’a pas une déclamation, Weiss n’en travaille pas moins à faire prendre le change sur Louis XIV, quand il accepte si vite comme une faute absolue, comme une faute complète, la révocation de l’Édit de Nantes. À lire son histoire, on dirait que sur ce point il y a force de chose jugée, et que le bronze de l’opinion publique ne peut être refondu et coulé dans un moule nouveau. Il n’examine rien et part du pied même de la mesure pour en suivre tout ce qu’il en voit, c’est-à-dire les conséquences industrielles. Inattention singulière, ou plutôt, faut-il dire le mot ? profonde inaptitude politique, en contraste avec des qualités d’intelligence que nous aimons à reconnaître, et qui prouve une fois de plus qu’en matière historique, comme en toutes choses, les connaissances les plus étendues ne peuvent suppléer à l’instinct !
Et, en effet, un écrivain doué de l’instinct politique qui manque à Weiss, et n’ayant, pas plus que lui les passions aveuglantes du sectaire, aurait frappé au cœur même de la question historique qui domine tout son livre, et eût essayé de la résoudre au lieu de la prendre des mains de tout le monde toute résolue, et résolue comme tout le monde résout les questions ! Sans daigner répondre à ces reproches d’immoralité et de tyrannie, faits par les hautes moralités du xviiie siècle à une mesure qui eut l’assentiment d’hommes comme Le Tellier, Bossuet et Grotius, le plus vénéré des protestants, il eût examiné seulement, la tête dans le xviie siècle, si la mesure de Louis XIV avait cette convenance du moment et cette prévoyance de l’avenir qui donnent à tout pouvoir, eût-il échoué, un bill d’amnistie devant l’Histoire. Il eût cherché si cette révocation de l’Édit de Nantes, qu’on s’obstine à juger en l’isolant, n’était pas la conséquence d’un système d’unité dans le pouvoir qui n’est pas seulement un besoin impérieux de la pensée politique, mais qui, de plus, avait été appliqué par les prédécesseurs de Louis XIV avec une logique imperturbable, et particulièrement par ce glorieux cardinal de Richelieu dont il était le continuateur. Il se fût demandé ce qu’était l’Europe au moment où Louis XIV risqua ce coup d’État qui l’a frappé lui-même devant une trop sévère et trop légère postérité, et si cet esprit, qui avait la vue et qui avait la position pour bien voir, ne discernait pas très bien ce qui allait éclater entre la vieille France catholique et l’Europe protestante soulevée par la Hollande et par l’Angleterre, et soulevée à propos de toutes les questions ! Il se serait demandé encore si, dans la prévision des événements qui allaient suivre, il ne valait pas mieux se séparer de tout ce qui pouvait entretenir dans le pays les antiques et effroyables divisions intestines, que de l’y garder en affrontant les éventualités les plus funestes ; car, à cette époque de l’histoire, la religion pesait plus dans les décisions des hommes que cette idée de la patrie qui, deux siècles plus tard, l’a remplacée. Enfin, il aurait peut-être prouvé ce que nous disions tout à l’heure sur les formes diverses qu’a revêtues souvent en France une politique unitaire : c’est que, bon pour pacifier le pays, l’Édit de Nantes, qui avait rapproché deux partis sans les fondre, présentait des inconvénients et des dangers alors que, défatigués des événements qui avaient longtemps pesé sur eux, ils se retrouvaient avec leurs vieilles haines augmentées de prétentions nouvelles… Si, après un tel examen, l’écrivain qui l’aurait tenté eût condamné comme une faute radicale, une faute politique et à tout point de vue, la révocation de l’Édit de Nantes, personne, du moins parmi ceux qui ont le sentiment de la dignité de l’Histoire, ne l’eût accusé de superficialité ou de mauvaise foi.
Eh bien, tout ceci reste à faire encore ! Charles Weiss, qui est passé tout près de cette belle question historique et politique, ne l’a point touchée. L’instinct lui a manqué, non la science. Dans les conclusions de son livre, ne reproche-t-il pas à Louis XIV sa politique de dynastie ? Ce reproche, qui s’applique sans nul doute à la guerre de la succession d’Espagne, montre combien la faculté politique est muette chez Weiss ; car c’est un fait maintenant acquis, et grâce à des travaux récents très complets, que sur cette question de la succession d’Espagne Louis XIV soutint la seule politique qui convînt à la nature des choses, au droit européen et à l’intérêt de la France. Longtemps les protestants, les pamphlétaires et les philosophes fourvoyèrent sur ce point l’opinion publique ; elle est maintenant plus éclairée. Or, pourquoi n’arriverait-il pas un jour à propos de la révocation de l’Édit de Nantes ce qui est arrivé à propos de cette grande affaire de la succession d’Espagne, dans laquelle Louis XIV apparaît si grand et si pur ? Assurément, nous ne préjugeons point témérairement ici les conclusions d’un tel travail, mais nous disons qu’il est possible, et que, pour l’honneur de la littérature historique du xixe siècle, il est nécessaire qu’il soit fait.
Quant à celui de Weiss, quant à cette histoire qui n’est que le bas-côté d’une autre histoire bien plus élevée et bien plus profonde, nous avons dit qu’elle pouvait être sa portée sur l’opinion de notre temps. Le talent réel de l’auteur assurera davantage cette portée que nous redoutons. Au point de vue de la recherche et de la recherche acharnée, Weiss est le plus laborieux historien ; son érudition est immense, et les livres seuls ne l’ont pas faite. Nous nous sommes laissé dire qu’il avait quêté aux renseignements pour son ouvrage, et que toutes les familles protestantes de l’Europe s’étaient empressées de lui envoyer une infinité de détails jusqu’alors jugés trop obscurs pour que l’histoire daignât les recueillir. Sans préjugé à cet égard, Weiss les a bravement exposés à sa lumière ; il n’a pas craint que l’esprit qui lira son livre, accoutumé à l’intérêt grandiose et dramatique de l’histoire, ne trouve bien chétifs et parfois bien insignifiants les renseignements personnels à tant de familles qui n’ont d’autre titre à l’attention de l’historien que d’avoir été expulsées de France, où elles travaillaient à quelque industrie qu’elles sont allées porter ailleurs. Il ne s’est pas demandé si cette manière de traiter l’histoire ne conduisait pas aux nomenclatures et aux sécheresses des statistiques, et si l’ennui ne naîtrait pas de tous ces noms propres qu’il tire pour la première fois de leur oubli et de leur silence, et qui ne sont, après tout, que ceux de beaucoup de comparses dans ce drame éparpillé de l’exil. Obligé, par le sujet même de son livre, de parler d’hommes qui n’eurent jamais nulle part, à l’exception de quatre ou cinq d’entre eux peut-être, ce haut pavé historique qui agit tant et tout d’abord sur l’imagination du lecteur, il n’a pas, selon nous, assez contenu son récit entre ces quelques hommes vraiment dignes du regard de l’histoire, et il est tombé dans les infiniment petits d’une longue suite de biographies. Rien de plus fatigant que cela… L’auteur rappelle trop ce personnage dont on dit si gaîment, dans une de nos meilleures comédies :
Il ne nous a pas fait grâce d’une laitue !
Lui non plus ne nous fait grâce de rien, — ni d’un procédé pour feutrer les chapeaux, ni d’un métier à bas porté à l’étranger par les protestants. Aussi, nous le disons en finissant, et c’est par là que nous voulons terminer, quoique nous appréciions très bien ce qu’il y eut de cruel et de vraiment digne de regret dans nos pertes, à cette époque de notre histoire, une si fastidieuse exactitude finit par manquer entièrement l’effet qu’un récit moins traîné dans le terre-à-terre des détails devait produire, même sur les esprits les moins enclins à s’attrister.