Braisne, Henry de (1855-19..)
[Bibliographie]
Tendresse (1890). — Éveil d’amour (1892). — Parmi le fer, parmi le sang (1899).
OPINIONS.
Charles Fuster
Il y a, dans ce volume (Éveil d’amour), bien des morceaux dont chacun renferme, sinon une strophe, du moins un vers à citer. L’auteur est inégal ; rarement il nous donne un poème, même un sonnet à apprendre par cœur d’un bout à l’autre. Mais il a des trouvailles heureuses et brillantes, des vers fortement frappés. C’est un poète véritable.
L. V
Enclos en une forme parfois impeccable, parfois, je dois le dire, vacillante, de hautaines et mélancoliques pensées, de fumeuses visions de pillages, de massacres arméniens — Parmi le fer, parmi le sang — ordonnées par la Bête Rouge chère à Quillard, et aussi de clairs et polychromes paysages d’Algérie ensoleillée, des danses d’almées lascives, telle est, succinctement, la matière des poèmes de M. H. de Braisne.
Un poème dédié à Rodin nous montre le sublime artisan :
… Retrouvant dans l’art gothiqueLe sens profond des imagiers.
Des strophes célèbrent le vieillard scandinave qui créa la folle Nora, la dure Hedda et la frêle Hedwige ; je m’en voudrais, enfin, d’omettre les vers consacrés à la gloire des fresques de Chavannes, — vers irisés et fluides que Virgile eût aimés.