(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » p. 484
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(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » p. 484

HARDION, [Jacques] de l’Académie Françoise & de celle des Belles-Lettres, né à Tours en 1686, mort à Paris en 1766.

Ce n’est pas sur les éloges de M. Thomas, son successeur à l’Académie Françoise, ni sur ceux de M. le Beau, qu’il faut juger du mérite de cet Ecrivain. Quand les louanges sont d’étiquette, on peut se dispenser de les prendre à la lettre. M. Hardion a beaucoup travaillé, mais ses Ouvrages ne sont le plus souvent qu’une compilation où le jugement & la saine critique n’ont pas universellement présidé. Sa Nouvelle Histoire poétique n’est qu’un Recueil de morceaux traduits d’Homere, d’Ovide, & de Virgile, dont il a fait un corps, auquel il a donné la forme historique, & qu’il a revêtu de son style net & facile, à la vérité, mais souvent inégal. Ses deux Traités de la Poésie & de l’Eloquence, sont une répétition inutile des préceptes des grands Maîtres anciens & modernes. On n’y trouve pas une seule pensée qui lui appartienne. L’Histoire Universelle est ce qu’il a fait de mieux ; mais on pourroit en faire une meilleure, pour remplir les vûes qu’il s’étoit proposées.