Valade, Léon (1841-1884)
[Bibliographie]
Avril, Mai, Juin, avec Albert Mérat (1863). — L’Intermezzo, de H. Heine, traduit en français avec Albert Mérat. — À mi-côte (1874). — L’Affaire Arlequin (1882). — Les Papillotes (1883). — Poésies (1886). — Raisons du moins fort (1889). — Poésies posthumes (1890).
OPINIONS.
Sainte-Beuve
Sous le titre : Avril, Mai, Juin, j’ai reçu, il y a deux ans, un recueil de sonnets ou deux jeunes amis▶ se sent mis à chanter de concert tout un printemps et sans livrer au public leurs noms ; je ne les ai moi-même appris qu’à grand peine (Léon Valade et Albert Mérat). Le recueil est très vif, spirituel et malin. Mais peut-on s’étonner si cela échappe et si le gazouillement meurt sous la feuillée où il se dérobe.
Stanislas de Guaita
Quelques rares se sont montrés fidèles à la tradition de Banville des Odes funambulesques : tel, le délicat virtuose Léon Valade. Pour gracieux et doucement mélancolique que soient les gazouillis sentimentaux de ce frêle artiste, il vaut plus, peut-être, par ses « Gazettes rimées ».
Camille Pelletan
Léon Valade n’a été, de son vivant, jugé à toute sa valeur que par un groupe restreint d’◀amis▶ et de lettrés. Il n’a jamais cherché la renommée ; on pourrait presque dire qu’il l’a fuie ; et peut-être, cependant, tel qui a fait tout d’abord un gros tapage autour de son nom laissera-t-il, après lui, beaucoup moins que ce poète. Il a enfermé, d’une main singulièrement délicate, des sentiments exquis dans des vers achevés ; il faut autre chose dans le bruit du moment, mais cela suffit pour rester.
Léon Barracand
De cette école poétique qui a pris, dans l’histoire littéraire, le nom de Parnasse, M. Albert Mérat fut un des premiers et non des moins illustres tenants et représentants. Son ◀ami, son Ménechme et son frère, Léon Valade, marquait le pas avec lui, et tous deux, genfalonniers abrités sous la même oriflamme, s’avançaient superbement.