Raynaud, Ernest (1864-1936)
[Bibliographie]
Le Bocage (1895). — Le Signe (1896). — La Tour▶ d’ivoire (1900).
OPINIONS.
Charles Masson
Nul mieux que M. Raynaud n’a noté le charme triste du souvenir. Il a la nostalgie du passé. Il a chanté Versailles et les Trianons en sonnets admirables. Il évoque les choses d’autrefois avec puissance. Il anime les statues ; il s’entretient avec les ruines, le silence. Les marbres qu’il touche semblent reprendre vie comme sous la baguette d’une fée…
Louis Tiercelin
Elle est située en un plaisant domaine, cette ◀Tour▶ d’ivoire, et le maître qui s’y enferme l’a remplie de tout ce qui peut caresser son regard et charmer sa pensée. C’est un électrique ce jeune maître, et je l’en loue ; son goût d’artiste est capable de s’émouvoir aux plus diverses beautés et va de l’antique au moderne, de Falguière à Verlaine, de Saint-Cloud à Chislehurst, et de la gloire à l’amour…
J.-M. Simon
Enfin voici des vers, de vrais vers ! Peu d’œuvres possèdent à un plus haut degré une telle richesse de coloris, une plus fine pureté de lignes, une plus délicate originalité dans les idées. La ◀Tour▶ d’ivoire, c’est l’âme antique, le génie grec avec je ne sais quoi de latin qui captive et berce. Chaque poème de la ◀Tour d’ivoire est un tableau et pourrait se rendre à la façon de Fragonard et de Watteau.