(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gigleux, Émile »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gigleux, Émile »

Gigleux, Émile

[Bibliographie]

Chants de ménestrels (1893). — Les Troublants Mystères (1896). — Les Frissons de l’ombre (1898). — Quand les mots tremblent sur nos lèvres (juin 1900).

OPINIONS.

Clément Janin

Je termine enfin par les Troublants Mystères, de M. Émile Gigleux, qui doit aimer beaucoup Musset, à en juger par l’élégance de son vers, son parti pris de rimes alternées, et le procédé de développement de ses métaphores :

Je te sens frissonner, ainsi que l’anémone.
Quand l’haleine du vent, sur son beau sein voilé,
Entr’ouvre à tous les yeux sa tremblante couronne,
Et baise en le frôlant son calice étoilé
…………………………………………….

L’Anémone naquit du mélange du sang
Que buvait lentement la féconde Cybèle,
Et aux pleurs que versait Cypris en gémissant…
Ami, vois-tu pâtir la vapeur violette… etc.

D’autres vers ont moins de nonchalance aimable et se redressent, gemmés de pierreries, comme ceux de M. de Hérédia. Il est possible que M. Gigleux ait subi l’influence de ces deux maîtres, et je ne vois point qu’il y ait à l’en blâmer, car le charme de Musset allié à la vigueur nerveuse du poète des Trophées ne peut manquer de donner un résultat qui fasse honneur aux lettres françaises.

[L’Événement (19 mars ).]

Georges Rodenbach

Les Frissons de l’ombre, livre d’une inspiration touffue et multicolore, d’un lyrisme qui s’exprime en rythmes piaffants, en nobles images.

[Lettre ().]

Anonyme

M. Gigleux est un poète qui a déjà produit MM. Fernand Gregh et André Rivoire. On peut citer son nom à côté des leurs et sur le même rang.

Son livre est plus qu’un joli recueil de poésies, car toutes, plus philosophiques les unes que les autres, donnent à penser, à rêver, tantôt avec désespoir, avec angoisse, tantôt avec tendresse.

[L’Univers illustré ().]