Chapitre II
La tragédie
Le xviiie
siècle a fait effort pour ranimer la
tragédie. Ses remèdes ont achevé de la tuer.
Elle était bien malade, dès le jour où elle perdit Racine : par un effort de génie
qui ne sera pas renouvelé, il avait su pousser son observation bien au-dessous de la
surface polie des mœurs actuelles jusqu’aux explosions immorales, douloureuses,
brutales, des passions naturelles. Comme le hasard ne suscite après lui personne qui
puisse faire équilibre aux circonstances par son tempérament, la force des
circonstances l’emporte, et étouffe la tragédie. La vie de société ne laisse pas aux
émotions profondes de l’individu le droit de s’exprimer, et élimine de plus en plus
rigoureusement par la tyrannie des formes les réalités de sentiment et d’action qui
pourraient servir de modèle à la tragédie. Or, en même temps, la condition des gens
de lettres se relève ; la considération dont ils jouissent les introduit et les
enferme dans le monde ; leur champ d’observation se trouve par là singulièrement
restreint, et le rideau des bienséances sociales s’interpose entre leur œil et la
nature. L’objet, le don, le goût de l’observation psychologique s’évanouissent
également ; et cette connaissance de l’homme qui avait fait l’intérêt de la tragédie
au siècle précédent disparaît sans laisser de traces. La forme du genre subsiste,
mais la vie s’en est retirée.
La tragédie se fait par procédés : elle consiste dans un système de règles et de
moyens que l’on considère comme inamovibles. Les formules des situations, des
caractères, des passions se sont fixées. Ce n’est plus qu’un exercice littéraire, un
jeu de société, où il ne s’agit que de passer adroitement par les conditions
convenues. Tout l’art des auteurs, tout l’intérêt des spectateurs se portent à peu
près sur cette unique question : étant donné un sujet tragique, comment les
situations tragiques seront-elles ingénieusement esquivées et réduites aux
bienséances ? On n’a plus à regarder la nature : il suffit de connaître Racine,
Corneille et Quinault. Racine est pris pour un maître d’élégance et de noblesse.
Corneille enseigne à corser un sujet par l’histoire, les intrigues de palais. Et
Quinault, enfin, Quinault montre à bâtir un roman héroïque et galant : car le vide
de ces tragédies ne peut être rempli que par les complications romanesques.
C’est ce que nous apprenaient déjà Campistron et Lagrange-Chancel, dont j’ai dit
précédemment un mot ; et Crébillon n’est pas pour modifier nos conclusions472. Crébillon, qui eut un immense succès, est un homme
d’imagination-active, sans cesse occupée à emmêler et à démêler les fils d’une
action romanesque. La qualité des matériaux lui est indifférente : il prend à La
Calprenède, à Corneille, à Racine, des situations, des caractères, des sentiments ;
il amalgame des lieux communs, il invente des férocités ou des héroïsmes sans
exemple ; peu lui importe ; jamais il n’a jeté un regard vers la nature. Il traite
la tragédie comme un problème, dont les données sont conventionnelles et ne doivent
jamais être discutées. Le tout est de tirer de ces données ce qu’elles comportent de
situations surprenantes. Mais qu’est-ce qu’une situation surprenante ? Crébillon eut
une idée géniale : il comprit que, dans l’état des mœurs, une belle scène était
celle qui présenterait la situation la plus contraire aux bienséances, d’une manière
conforme à ces bienséances473. Des sujets horribles,
adroitement affadis, voilà tout son art.
Il n’y a qu’un moyen de résoudre l’antithèse du sujet atroce et du goût poli :
c’est d’escamoter le sujet, et Crébillon s’y applique. Le moyen le plus simple et le
plus ordinaire qu’il ait employé, est l’incognito, à des degrés,
et, pour ainsi dire, à des puissances diverses, selon l’écart du fait et des
bienséances ; cet incognito est simple quand l’un des acteurs est
connu de l’autre, réciproque quand ils se méconnaissent tous les deux, personnel
quand le sujet s’ignore lui-même. Il n’y a pas d’atrocité qui résiste à ce moyen.
Prenez un inceste : si la mère et le fils sont inconnus l’un à l’autre, vous avez
ôté la substance et gardé l’écorce de l’inceste474. Prenez un
parricide : vous doserez l’horreur à volonté, selon que la mère connaîtra son fils,
ou non, et selon que le fils se connaîtra lui-même, ou non475. Autre avantage des incognitos : les
reconnaissances s’y attachent ; ce sont de bons coups de théâtre ; et rien n’est
plus commode que d’y emboîter un dénouement.
Lisons Rhadamiste et Zénobie, la plus célèbre et caractéristique
tragédie de Crébillon. Pharasmane et ses deux fils, Arsame et Rhadamiste, sont
amoureux de Zénobie ; mais Zénobie est mariée à Rhadamiste ; l’amour de Pharasmane
et d’Arsame est incestueux : voilà l’horreur. Voici l’affadissement : Zénobie se
fait nommer Isménie ; Pharasmane et Arsame ignorent qu’ils l’ont, l’un pour
belle-fille, et l’autre pour belle-sœur. Zénobie, qui se connaît, aime Arsame : nous
voyons poindre un troisième sentiment incestueux. Mais Zénobie se croit veuve : elle
est donc libre de fait. Elle a été jadis assassinée par son mari, qui était aussi
l’assassin de son père : aucun souvenir n’a donc à contraindre ses sentiments.
Faites venir maintenant Rhadamiste sous le nom et le costume d’un ambassadeur
romain : que Zénobie le reconnaisse ; voilà un effet, d’où naîtront : 1° une lutte
de sentiments dans l’âme de Zénobie, prise entre le devoir et l’amour ; 2° la
jalousie du mari, amoureux de sa femme, et qui, se souvenant de l’avoir assassinée,
n’en attend pas beaucoup de retour ; 3° la jalousie de Pharasmane et d’Arsame, que
les entrevues de la femme et du mari inquiéteront. L’ignorance d’Arsame et de
Pharasmane sera ménagée pour produire le plus d’effets possible. Arsame sera le
premier instruit ; et cette révélation lui donnera occasion de développer le
caractère du généreux qui se sacrifie. Pharasmane ne saura rien : il est chargé du
dénouement. Il tue son fils : atrocité, — sans le connaître : excuse. Éclairé sur sa
victime, il se tuera : action horrible — et bienséante. Là-dessus, les amants
sympathiques seront unis, pour la satisfaction du public. On voit, par cet exemple,
comment Crebillon entend son métier : mais que devient la tragédie, ainsi
pratiquée ?
Voltaire employa souvent ces artifices : mais il essaya souvent aussi d’y échapper.
Admirateur enthousiaste et timoré de Racine, il conservera scrupuleusement les
formes léguées par le xviie
siècle ; il résistera de
toutes ses forces aux doctrines subversives de La Motte qui voulait supprimer de la
tragédie les confidents, les monologues, les récits, les unités, et le vers.
Le grand mérite de Voltaire, d’où découle son incomparable supériorité sur tout son
siècle, c’est d’avoir compris la tragédie. Il a très bien vu dans Corneille et dans
Racine que la tragédie est une action où se développent les types complets des
caractères et des passions de l’humanité, dans lesquels tous les exemplaires
imparfaits et les mélanges atténués, qui sont la réalité courante, se trouvent
contenus. Voilà ce que Voltaire aperçut nettement, et ne cessa de répéter pendant
soixante années. C’était là le fondement de son aversion pour le drame : il
l’estimait surtout inutile, et, quand on lui parlait d’un certain Vindicatif que composait un des partisans du nouveau genre, il demandait
s’il pouvait y avoir un plus grand « vindicatif » qu’Atrée. Avec une conviction
véritablement profonde, il essaya d’exprimer les généralités des caractères et des
passions dans toutes les tragédies qu’il écrivit, si l’on excepte quelques œuvres de
ses vingt dernières années, où les personnages représentent plutôt des opinions
philosophiques que des êtres moraux. Ses deux pièces les plus célèbres sont très
caractéristiques à cet égard : Mérope et Zaïre. Mérope
est « la mère » ; et Polyphonie, Egisthe, Narbas, tous les autres personnages ont
pour fonction d’exciter « la mère » à développer toutes les agitations, toutes les
douleurs, les espérances, les puissances de souffrir et d’agir d’une âme maternelle.
Dans Zaïre, trois caractères sont en relation et réagissent l’un sur
l’autre : Orosmane, l’amour jaloux ; Lusignan, la foi fervente ; Zaïre, l’amour
passionné aux prises avec le respect filial.
Voltaire s’était très bien rendu compte aussi de l’affadissement de la tragédie
sous la tyrannie des bienséances mondaines. Il se plaignait qu’on énervât tous les
sujets par la politesse et la galanterie. Il voulait qu’on rendît à l’amour sa
fureur, et qu’on n’en fit pas un échange de douceurs ingénieuses. Il voulait qu’on
mît l’amour à sa place, et qu’on ne le mît pas où il n’avait que faire : pourquoi
l’amour serait-il le seul ressort de la tragédie ? Pourquoi toutes les passions
auxquelles peuvent donner lieu les relations de famille, pourquoi le fanatisme
religieux, pourquoi l’ambition politique ne seraient-ils pas à leur tour les
ressorts de l’intérêt dramatique ? Voltaire476, en conséquence, reprenait les sujets où l’amour
se montre en son plus brutal excès ; il traitait le vieux sujet traditionnel de
Mariamne ; il empruntait aux Anglais leur Othello qu’il habillait
en Orosmane. Dans sa première œuvre, dans Œdipe, il bannissait
l’amour, et n’introduisait l’idylle surannée de Philoctète et de Jocaste que sur
l’ordre des comédiens, trop jeune encore et trop inconnu pour leur imposer sa
volonté. Il ira jusqu’à faire une tragédie sans femmes, la Mort de
César. Il ne mettra point d’amour dans Mérope ; il n’en
mettra pas dans Oreste, qu’il opposera à la trop galante
Électre de Crébillon.
Il sentait que la crainte d’exposer les signes brutaux des passions aux yeux des
spectateurs, et l’habitude de montrer seulement les principes moraux des faits,
avaient banni à peu près toute espèce d’action de nos tragédies, qui étaient
devenues d’assez vides « conversations en cinq actes ». Il ne put s’empêcher d’être
frappé, pendant son séjour en Angleterre, de la sauvage énergie des pièces de
Shakespeare, de l’intensité des passions, de la rapidité sensible de l’action
matérielle : et si barbares qu’il les jugeât, elles lui firent paraître nos
tragédies bien languissantes et bien froides. Il y eut une vingtaine d’années, après
son retour l’Angleterre (1730-1750), pendant lesquelles il subit visiblement
l’influence de Shakespeare. Il est vrai que plus tard, lorsqu’il vit le public
s’intéresser à ce Shakespeare que lui-même avait révélé, le vieux classique qui
était en lui se révolta. Le succès de la traduction de Letourneur et des adaptations
de Ducis le fit éclater de rage477.
Il se révolta aussi lorsqu’il vit, sous l’influence combinée du théâtre anglais et
du drame, un pathétique grossier et brutal envahir la tragédie. Il s’emportait
contre les comédiens qui voulaient montrer un échafaud tendu de noir dans
Tancrède. Il se moquait de la malencontreuse idée que la Comédie
eut un jour de mettre en action le dénouement d’Iphigénie. C’est
tricherie de surprendre les yeux au lieu de captiver l’âme.
Le malheur de Voltaire fut de n’avoir pas assez de génie pour exécuter ses idées.
Il manqua d’abord de patience, de méditation ; il écrivit trop vite :
Zaïre fut bâclée en dix-sept jours ; Olympie était
« l’œuvre des six jours ». Il lui arriva de refaire trois, quatre fois un acte, une
pièce : c’est-à-dire qu’il improvisa trois, quatre actes pour un ; trois, quatre
pièces pour une. Puis, pour remplir l’idée qu’il se faisait de la tragédie,
l’essentiel lui fit défaut, la pratique de l’observation psychologique, ou la
puissance de l’imagination psychologique. Elève attentif du xviie
siècle, il a des vues justes, moyennes, peu personnelles, sur le
mécanisme de l’âme humaine. Aussi dessine-t-il des caractères vraisemblables, en
indications rapides, un peu sommaires ; voilà pourquoi ses tragédies gagnent à être
vues plutôt que lues, s’il y a un bon acteur pour compléter l’esquisse tracée par le
poète.
Voltaire eut surtout l’entente de la scène. Il se rendait compte de ce qui devait
faire impression sur le public, et il disposait sa tragédie en conséquence : c’est
là encore un vice radical de son théâtre. Il a l’idée de ce que rendront en scène
chaque fait, chaque état moral : la douleur chrétienne de Lusignan, par exemple.
Jamais je ne trouve dans son théâtre un mot qui soit pour la vérité d’abord ; je
sens que ce poète vise toujours un point de l’esprit du public ; la vérité s’y
rencontre, si elle peut. Il dirige son action, il donne « le coup de pouce », pour
amener telle situation, tel jeu de sentiment, tel tableau, sur lesquels il compte.
Une impression inquiétante d’insincérité se dégage de la lecture même de ses
meilleures pièces.
Cette habitude d’escompter les effets sûrs, unie au défaut d’invention
psychologique, a été cause que Voltaire n’a pu, malgré ses bonnes intentions, se
passer des artifices de ses prédécesseurs. Il a beau vouloir rendre aux passions
leur énergie, la politesse l’enserre et paralyse ses mouvements. Il use et abuse des
incognitos, des quiproquos, des
reconnaissances retardées ou provoquées arbitrairement, de tout ce qui sera plus
tard moyen de mélodrame ou de vaudeville. Voyez Zaïre : au lieu de
garder la belle et naturelle énergie de l’Othello anglais, il dispose
toute sorte d’artifices tout à la fois pour amener et pour affadir la violence du
dénouement. Zaïre est tendre, Orosmane est tendre ; tous les deux sont
« sympathiques ». Pour que l’un tue l’autre, il faut absolument qu’il y ait quiproquo ; ainsi l’on plaint la victime sans haïr le meurtrier. Le
crime est combiné avec bienséance, de sorte qu’il n’y ait pas de criminel. Voilà
pourquoi Zaïre et Nérestan se cachent si soigneusement d’être frère et sœur.
Asservi donc aux timidités du goût mondain, Voltaire ne pouvait pas non plus mettre
dans ses pièces l’action qu’il rêvait. Il s’en tint à des inventions extérieures qui
ne modifiaient pas le fond traditionnel et la banale disposition de la tragédie. Il
chercha à exciter l’intérêt par des moyens sensibles, par des particularités de
décor et de costume. Il croyait avoir fait merveille d’avoir porté l’action
dramatique hors du monde mythologique gréco-romain, de l’avoir promenée en Asie, en
Afrique, en Amérique, de l’avoir ramenée en France, en plein moyen âge féodal et
chrétien. Toutes les races et tous les siècles sont représentés dans son théâtre. On
y voit même des spectres, et Voltaire croit avoir fait du Shakespeare ou de
l’Eschyle pour avoir imaginé ces piteuses apparitions d’Eriphyle et
de Sémiramis, si acerbement et si justement critiquées par Lessing.
Montrer dans Brutus des sénateurs en robe rouge, faire tirer un coup
de canon dans Adélaïde du Gueselin et y mettre le bras d’un prince du
sang de France en écharpe, costumer Lekain en Tartare avec un grand arc à la main et
de farouches plumes ondoyant sur un casque invraisemblable dans l’Orphelin de
la Chine, voilà les inventions par lesquelles Voltaire remédie à la
froideur de la tragédie. Il interprétait Shakespeare en librettiste d’opéra.
Il ne faut pas méconnaître un fait important : l’Opéra devient au xviiie
siècle notre première scène. La pompe du spectacle, les
machines, les costumes, tout l’éclat de la mise en scène flatte les yeux et amuse la
frivolité du public mondain. Voltaire a subi, lui aussi, dès sa jeunesse, sous la
Régence, la fascination de l’Opéra, qui flattait ses secrets appétits de vie
heureuse et sensuelle. Il prit alors des impressions qui ne s’effacèrent jamais. De
là son attachement à Quinault, et de là son effort pour établir à la Comédie
Française la singularité des décorations, des costumes, et tout ce qui s’y pouvait
transporter de la mise en scène de l’Opéra.
Il était à craindre que, la vérité mise à part et la nature, la tragédie n’eût plus
d’autre objet que de présenter d’ingénieuses applications des règles. En dépit des
inventions de Voltaire, elle se vidait d’idées. Il sentit plus ou moins obscurément
le danger : il jeta dans le moule tragique ses idées philosophiques, et toutes les
formules analytiques de la pensée abstraite. Il usa de la tragédie, comme de toutes
les autres formes littéraires, pour répandre dans le public les conclusions de son
rationalisme. Il me suffira de rappeler ici les traits d’incrédulité hardie dont
Œdipe même était semé, l’esprit de libéralisme politique qui
animait certaines parties de Brutus, la fameuse sentence de
Mérope, où le droit divin est nié. Le sous-titre de
Mahomet, le Fanatisme, indique la direction
d’intention dont cette tragédie est sortie. Enfin, à quoi bon citer les
Guèbres, Olympie, les Lois de Minos ? A partir de
1760, on compte les pièces qui ne sont pas avant tout des pamphlets philosophiques.
Ces intentions doctrinales, cette prédication, ces maximes, ces personnages qui sont
ou des abstractions personnifiées ou les porte-parole du poète, nous refroidissent
aujourd’hui les tragédies de Voltaire. Ils en firent alors le succès, en leur
donnant une brûlante actualité. Voltaire n’eut pas tort de vouloir exprimer sa
conception de la vie, du bien, de la société, par son théâtre : mais il n’eut pas le
génie qu’il fallait pour traduire dramatiquement cette
conception.
Voltaire, c’est toute la tragédie du xviiie
siècle :
hors de lui, il n’y a rien qui puisse nous arrêter. Il contient et Lanoue, et
Lemière, et La Harpe, et De Belloy, et Saurin, et Chénier : il les contient tous, et
à eux tous ils sont loin de lui équivaloir. L’histoire des mœurs peut enregistrer la
superficielle émotion patriotique qui se manifeste à propos du Siège de
Calais (1763) : mais De Belloy en lui-même n’intéresse pas l’histoire
littéraire. Un seul homme est à signaler, c’est Ducis, pour ses adaptations des
drames shakespeariens : Hamlet (1769), Roméo et
Juliette (1772), le Roi Lear (1783), Macbeth
(1784), Jean Sans Terre (1791), Othello (1792). Mais
ces drames qui réduisent Shakespeare à l’étroitesse de la technique voltairienne,
ces drames sont illisibles, et ridicules aujourd’hui. Nous aurons à y revenir pour
indiquer les causes qui ont fait de l’œuvre de Ducis un remarquable cas d’avortement
littéraire.
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