Grâce à l'éducation des sens, aux exercices physiques bien appropriés, à une existence calme en plein air, les enfants arriérés acquére-ront des notions de lecture, d'écriture, de dessin, donneront de la vigueur à leurs muscles, tonifieront leurs cellules cérébrales et bien souvent l'amélioration manifeste après quelques années de séjour leur permettra de faire humblement leur trouée dans la vie, surtout si l'on a soin de les diriger vers les professions manuelles. […] Par débiles, d'une façon générale, j'entends ces enfants — et ils sont légion, surtout dans les grandes agglomérations urbaines — qui, en conséquences des conditions d'existence sociale de leurs parents, de l'hérédité, du surmenage général de la machine humaine, des mauvaises conditions d'hygiène physique et morale, d'habitation et d'alimentation, etc. — conditions parmi lesquelles l'alcoolisme des géniteurs occupe une large part (une statistique personnelle m'a permis de constater l'alcoolisme dans 66 0/0 des cas) soit sous forme d'habitudes d'alcoolisme chronique, soit, cause moins signalée qu'elle ne mérite de l'être, à mon avis, sous forme d'alcoolisme aigu, sous forme d'ivresse d'un ou des deux géniteurs au moment de la conception — causes auxquelles peuvent se joindre de mauvaises conditions de vie intra-utérine ou des accidents au moment de la naissance ou des premiers âges de la vie — . enfants, dis-je, qui présentent une série de défectuosités tant dans le développement des cellules cérébrales elles-mêmes que dans les connexions des divers neurones ou système d'association, malformations cérébrales très bien étudiées par M.
NOUVELLE ICONOGRAPHIE DE LA SALPÊTRIÈRE CLINIQUE DES MALADIES DU SYSTEME NERVEUX PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION Du Professeur CHARCOT (DE L'INSTITUT) PAR PAUL RICHER GILLES DE la TOURETTE CHEP DU LABORATOIRE CHEF DE CLINIQUE ALBERT LONDE DIRECTEUR DU SERVICE PHOTOGRAPHIQUE TOME PREMIER Avec 89 figures intercalées dans le texte et 50 planches PARIS LECROSNIER et BABÉ, LIBRAIRES-ÉDITEURS PLACE DE L HCOLE-DE-MEDECINE 1888 AVERTISSEMENT Notre intention, en fondant cette Iconographie, est de mettre à profit les nombreux documents figurés qui journellement s'accu- mulent dans les albums de la Salpêtrière. Nul n'ignore aujourd'hui que la Clinique dont cet hôpital est le siège constitue le plus grand centre scientifique pour l'étude des maladies nerveuses. Il n'est guère de médecins français, de Paris ou des départements, qui n'y aient envoyé des malades; la di- versité des langues qu'on y entend parler prouve en outre que tous les pays du monde en sont plus ou moins tributaires. Dans ce grand nombre de patients il en est certainement beaucoup qui sont venus chercher spontanément un remède à des maladies rebelles, mais il en est plus encore qui ont été adressés par leur médecin soucieux de permettre il un diagnostic hésitant de s'établir sur des bases solides. Ces cas graves et ces cas difficiles forment la série des faits intéressants qu'on est toujours sûr d'y rencontrer.
L'étendue s'applique aux limites les plus extrêmes entre les tissus différens, depuis la surface de la peau, enveloppe générale commune, jusqu'à la cellule adipeuse ou à l'élément organique spécial des viscères. […] Chacune des fosses nasales, tapissée par une membrane muqueuse , continuation de la peau , offre des pro-longemens, ou sinus, dans l'épaisseur de l'os maxillaire et dans l'os frontal, par l'intermédiaire des cellules papyracées dont se compose l'ethmoïde. […] Comme aperçu général, le tissu cellulairesemble bien à priori le premier moyen d'isolement des maladies à leur début moléculaire , dans ses aréoles; mais, vu son extrême ténuité, la communication de ses cellules et sa distribution par masses, comme moyen commun d'union et de remplissage dans les espaces in ter-organiques , il devient à posleriori Je principal agent de communication ou d'extension, par contiguïté, des maladies, en dehors des voies de transmission circulatoire et des in citations sympaLhiqucs du système nerveux. […] Quant à son trajet, cette membrane tapisse toute l'étendue de la fosse nasale : en dedans la cloison, en dehors la paroi externe et le sinus maxillaire, en haut les cellules de l'ethmoïde et les sinus frontaux et sphénoïdaux ; ce sont les replis de cette membrane sur les contours des os papyracés, qui tracent les délimitations des trois gouttières superposées nommées les méats. […] Les parois latérales sont constituées par les os maxillaires supérieurs et palatins, et par leurs annexes; le cornet inférieur trace la démarcation des méats inférieurs et moyens; les deux autres méats sont constitués en arrière par les cellules postérieures de l'ethmoïde et les sinus sphénoïdaux ; en avant par les cellules antérieures et les sinus frontaux.