Charcot a inauguré, à la Salpêtrière, sur les maladies des vieillards et les maladies chroniques, un cours qu'il a continué en 1867, 1868 et 1869. […] Charcot, dans sa première leçon, a rappelé l'organisation de la Salpêtrière, énuméré, en les appréciant d'une manière succincte, les travaux publiés jusqu'à nos jours sur la pathologie sénile, et tracé un tableau des modifications que l'âge apporte dans la constitution anatomique et le fonctionnement physiologique de nos organes. […] publiées en France sur cette question (Maurice, 1855; Spielmann, 1856; Hardy, 1859; Duclos, 1864), et à la Salpêtrière, on invoquait les enseignements de la thermométrie bien avant la plupart des médecins qui, dans ces derniers temps, pris pour elle d'un véritable engouement, ont cru l'avoir réimportée dans notre pays. […] pour deux raisons : Io parce que, d'une part, étudiant depuis long¬temps le rhumatisme chronique, et, d'autre part, s'occupant d'an¬noter le livre de Garrod sur la goutte, il possédait sur ces mala¬dies des documents nombreux, l'autorisant à en exposer l'histoire d'une façon complète ; 2° parce que le rhumatisme articulaire chro¬nique est très-fréquent à la Salpêtrière (on le rencontre chez huit femmes sur cent)1.
ADRIEN DELAHAYE4C8, Libraires-Éditeurs Place de l'Ecole-de-Médecine PRÉFACE En soumettant a l'appréciation du public médical ce premier volume de /^Iconographie photographique de la Salpêtrière, il nous semble nécessaire de dire pourquoi et comment il a été conçu et exécuté. […] Plus tard, durant notre collaboration à la Revue photographique^ nous eûmes la pensée de faire photographier les malades épileptiques et hystériques, qu'une fréquentation assidue des services spéciaux de la Salpêtrière nous 'permettait de voir fréquemment tandis qu'elles étaient en attaques. […] Pour réaliser le but que nous poursuivions, ce qu'il fallait avoir sous la main, à la Salpêtrière même, c'était un homme qui connût la photographie et fût assez dévoué pour être prêt, chaque fois que les circonstances Vexigeraient, a répondre a notre appel. […] Quand il vint, en qualité d'interne, à la Salpêtrière, en 1875, nous lui fîmes part de notre idée qu'il accepta avec empressement. […] En 1866, durant notre in- viron, elle s'enfuit de la Salpêtrière, alla trouver un homme d'une cinquantaine d'années qui, lorsqu'elle était libre, lui avait fait des propositions et coucha avec lui sans plus de succès.