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43. (1890) Oeuvres complètes de J. M. Charcot. Tome 7. Maladies des vieillards : goutte et rhumatisme

D'ailleurs, la plupart des maladies de la poitrine, celles du cœur, les affections chroniques de la peau étaient une terre à peu près inexplorée. […] Ici, le pouls paraît nature ou peu s'en faut, la langue est nette, la peau est fraîche ou légèrement chaude dans la région de l'estomac et du foie ; l'esprit est libre, les forces sont conservées. […] La peau qui les recouvre est luisante, quel-quefois d'un blanc mat ; par transparence on peut voir les dépôts sous-jacents. […] À la suite de l'accès (1), clans un intervalle de rémisssion, et quelquefois sans aucune dou-leur, un liquide fluctuant vient soulever la peau, ainsi que l'avait observé Gcelius Aurelianus. […] Enfin, à la troisième période la peau s'ulcère et livre passage à des quan-tités souvent considérables de matière crayeuse.

44. (1900) Archives de neurologie [2ème série, tome 09, n° 49-54] : revue mensuelle des maladies nerveuses et mentales

pitations.11 y a deux ans, gonflement de la face dont la peau devient sèche et rugueuse. […] Il y avait de l'engourdissement et des fourmillements cutanés, un froid aux pieds continuel, avec deux zones de sensation brûlantes au milieu, du tibia; la peau du corps entier était sèche, rude, fendillée par places, squameuse à d'autres endroits, Le pouls était faible, mal- aisé à trouver, dépressible ; l'urine était normale. […] La table osseuse est déprimée, mais la peau est intacte. - Une heure et demie après, le blessé est sourd, et quand on se fait entendre de lui en criant, il manque des mots (et surtout des noms propres) dans ses réponses : il fait un effort visible pour se rappeler ces mots manquants. […] Les neurones qui desservent le sens musculaire le plus spécialisé et le plus récemment acquis sont les premières à montrer des signes de nutrition défectueuse dans les parties les plus éloignées de leurs centres nutritifs altérés dans les ganglions spinaux postérieurs, les parties lointaines étant respectivement les arborisations de la peau et de la moelle. […] Depuis la fin d'août, le malade ne souffre plus : il lui semble seulement parfois, lorsqu'il a bêché plusieurs heures, qu'on lui tiraille la peau à la partie anté- rieure de la cuisse.

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